vendredi 30 octobre 2009

SILVIO GUALDA


Sylvio Gualda né à Alger ( Bab El Oued ) le 12 avril 1939 est un percussionniste classique français, à la fois soliste, concertiste et professeur.

Soliste international de premier plan, Sylvio Gualda démarre sa carrière solo en
1968 en créant à l'opéra Garnier Zyklus de Karlheinz Stockhausen. Il crée par la suite les 14 stations de Marius Constant en 1970 au Festival de Royan, Heptade d'André Jolivet avec Maurice André en 1971, Le Marteau sans maître de Pierre Boulez en 1972. En 1973 il donne à la Maison de la Radio le premier récital de percussion classique solo de l'histoire de la musique en créant ce jour-là May de Nguyen-Thien Dao et Ball de Jean-Pierre Drouet.
Il démarre plusieurs tournées mondiales en soliste. En
1976 il crée Psappha de Iannis Xenakis, œuvre incontournable dans le monde de la musique classique. Il interprète à de nombreuses reprises les 8 pièces pour timbales d'Elliott Carter, le Concerto pour percussion et orchestre d'André Jolivet et la Sonate pour deux pianos et percussion de Béla Bartók en compagnie des soeurs Labèque et de Jean-Pierre Drouet. Par la suite il continue de créer de nombreuses œuvres majeures telles que Phœnix de François-Bernard Mâche et Rebonds de Xenakis. Il fonde et dirige le groupe Les Pléïades avec lequel il fait plusieurs tournées, interprétant notamment les Pléïades et Idme de I.Xenakis. Sylvio Gualda est un acteur principal (avec Drouet et Les Percussions de Strasbourg) de l'évolution de la percussion classique en France et dans le monde.

Sylvio Gualda a tout d'abord travaillé dans divers orchestres associatifs (
Colonne, Pasdeloup, Lamoureux) et a participé à de nombreuses séances d'enregistrement (musique de film, Legrand, Aznavour, François). Il a joué dans l'orchestre de la revue du Lido, de Jacques Hélian, a accompagné l'accordéoniste André Verchuren avant de rentrer comme 1er percussionniste solo à l'orchestre de l'Opéra de Paris. Peu de temps après, en 1968, il devient le 1er timbalier solo de ce même orchestre à vingt-six ans. Il occupe ce poste pendant trente-trois ans avant de devenir conseiller artistique de l'Opéra de Paris durant trois ans. Il a été dirigé par les plus grands: Ozawa, Boulez, Munch, Prêtre, Chung, Solti, Quincy Jones...

1er prix du
Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP), il devient assistant de Robert Tourte au conservatoire du XIe arrondissement de Paris. Il enseigne dans diverses écoles de musique en région parisienne (Bougival, La Celle-Saint-Cloud...) avant de créer en 1971 la classe de percussion classique au CNR de Versailles, poste qu'il occupe jusqu'en juin 2008. Il forme dans sa classe de nombreuses personnalités de la percussion (Lionel Postollec, Philippe Poncet, Eve Payeur, Pascal Pons, Laurent Fraiche, Guillaume Blaise, Simon Goubert, Thomas Patris, Tsuey-Ying Taï, Sylvie Dukaes, Laurence Chave, Guillaume Cazal, Jean-Pierre Lanez ...) au sein d'une classe de très haut niveau. Depuis 1995, il dirige le CEFEDEM d'Île-de-France. Il participe par ailleurs au Centre Acanthes chaque été depuis plus de trente ans. Il a développé de nombreuses techniques (caisse claire, timbales) basées autour de l'énergie, devenues références dans l'enseignement actuel

SALIM HALALI


Salim Hallali ou Salim Hilali de son vrai prenom Simon est un chanteur et un interprète de musique arabo-andalouse né le 30 juillet 1920 à Annaba et mort le 25 Juin 2005 au CH Antibes (Alpes-Maritimes).
Il est né dans une grande famille juive
Chaouis avant d'aller en France vers 1937, où il a connu le succès dans les clubs parisiens de flamenco. En 1938, il fera une tournée européenne ; de là viennent ses disques de flamenco en arabe qui connaissent le triomphe en Afrique du Nord. Pendant l'occupation, le fondateur et premier recteur de la Mosquée de Paris Si Kaddour Benghabrit parvient à dissimuler ses origines juives en lui fournissant une fausse attestation de musulman et en gravant le nom de son défunt père sur une tombe anonyme du cimetière musulman. Si Kaddour Benghabrit est certes un "Alem", docteur en foi, mais aussi un grand mélomane, oudiste et violoniste, c'est ainsi qu'il engage ensuite Salim Hilali au café maure de la mosquée où il s’est produit en compagnie de grands artistes tels Ali Sriti et Ibrahim Salah. A la fin du conflit, il renoue avec le succès, suscitant même l'admiration de l'égyptienne Oum Kalthoum. En 1947, il crée à Paris le cabaret oriental qui s'appelle Ismaïlia Folies dans un hôtel particulier qui appartenait à Ferdinand Lesseps (ingénieur du canal de Suez ), situé dans la prestigieuse avenue Montaigne. Ceux qui l’ont fréquenté se souviennent de ses folles soirées à clientèle huppée à l’instar d’un roi Farouk d’Égypte, de sa cour et des stars comme Mohammed Abdel Wahab et Oum Kalthoum. En 1948 il en crée le Sérail, rue Colisée. Il s'installe au Maroc en 1949, et rachète un vieux café dans le mellah de Casablanca (rue du commandant provost) qu'il transforme en un prestigieux cabaret le coq d'Or Il le décore de tapis cousus d'or. Les années marocaines furent grandioses. Le cabaret etait frequenté par les familles riches du pays et des personnalités de passage. Les portes des palais du roi lui etaient ouvertes. Il arrivait aussi à Salim Hahali d'aller chanter chez une famille dans le besoin qui celebrait une bar-mitzvah, et cela tournait à l'emeute! Quand le 'Coq d'Or' a pris feu, Salim est revenu en France (Cannes - Côte d'Azur) au début des années 60. s'installant dans une superbe villa au style néo-classique de grande qualité architecturale. Salim Halali etait connu pour son gout des soirées fastueuses dans sa villa ou il faisait venir un elephant dans ses jardins! Musicalement, il donna un tournant à sa carrière en sortant un 33T en français et en donnant un spectable à la salle Pleyel à Paris au début des années 70. Le succès fut au rendez vous, mais Salim Halali prefera s'eclipser pour une retraite dorée dans sa Villa. Dans les années qui suivirent, il donna des concerts à Paris, Montreal.... Casablanca et en 1993 il raccrocha definitivement en allant finir ses jours dans une maison de retraite à Vallauris, ne souhaitant recevoir personne, reclus en nous disant " je suis repus de cette vie passée sur terre "

jeudi 29 octobre 2009

BLOND - BLOND


Blond-Blond de son vrai nom Albert Rouimi, du fait de son albinisme, est un célèbre chanteur du répertoire « francarabe », mélange de musiques orientales et occidentales en vogue avant-guerre. Il faisait partie de la communauté des Juifs d'Algérie.
Enfant, Blond-Blond aime se retrouver dans des cafés pour écouter des chanteurs dont cheikh Larbi de Tlemcen et va faire ses premières vocalises auprès de Saoud El Medioni dit « l’Oranais », maître de la célèbre Reinette l'Oranaise.
En
1937 il débarque à Paris et y interprète entre autres dans des radio-crochets, du Juanito Valdemara, du Trenet et du Chevalier, pour qui il porte une grande admiration.
En
1939 il retourne à Oran, puis durant toute la guerre fait de multiples interprétations à travers l’Algérie et le Maroc, dans son style très particulier et nouveau, qui est léger et mouvementé, d’où son surnom de «l’ambianceur ». Il fait la connaissance de Lili Labassi qui l’influence de son répertoire chaabi et dont il interprète plusieurs de ses chansons. Blond-Blond maîtrise parfaitement le répertoire classique arabo-andalou mais préfére un répertoire plus contemporain influencé bien des fois par le tango et le flamenco, accompagné de paroles fantaisistes.
En
1946 il retourne à Paris. Il partage sa carrière entre soirées privées faites de mariages et de circoncisions et des cabarets à la mode dont « Au Soleil d’Algérie », « El Djezaïr », « Les nuits du Liban », « Le Nomade ». Il accompagne également les célèbres artistes judéo-maghrébins Line Monty et Samy El Maghribi et sert à l’occasion de joueur de tambourin (tardji) auprès d’autres artistes maghrébins.
Il est l’un des rares artistes judéo-maghrébins à chanter en 1962 à
Asnières, pour l’indépendance de l’Algérie et retourne même en 1970 et en 1974 à Alger au « Koutoubia ».
Blond-Blond le fantaisiste, l’ambianceur, disparait en
1999 à l’âge de 80 ans. Il est enterré au cimetière juif de Marseille .

MARTHE VILLALONGA


Une mère pied-noir, ça trompé énormément. Longtemps cantonnée dans des rôles de maman envahissante (Un éléphant ça trompe énormément), Marthe Villalonga a su, tout au long de sa carrière, sortir des sentiers (re)battus pour montrer sa sensibilité d'actrice, interprétant des mères rudes et blessées, notamment chez Techiné (Ma saison préférée, Les Innocents). Actrice populaire, elle semble alors avoir trouvé son vrai équilibre d'actrice, entre productions grand public et film d'auteur. Née à Fort-de-l'eau, Marthe Villalonga passe tout son temps libre au cinéma tenu par sa grand-mère développant un goût prononcé pour le 7e art. Elle étudie l'art dramatique au Conservatoire d'Alger puis part s'installer à Paris où elle se produit sur scène, dans des pièces comme "Purée de nous z'otres", "Je veux voir Mioussov" et à la télévision, dans les séries "Janique aimée", "Les Saintes chéries" et "Agence intérim". Au cinéma, elle apparaît pour la première fois aux côtés d'Annie Girardot dans Déclic et des claques de Philippe Clair (1964). Actrice fidèle à André Cayatte avec lequel elle tourne quatre fois d'affillée (La Mandarine, Il n'y a pas de fumée sans feu, Verdict et A chacun son enfer entre 1972 et 1977), elle accède à la consécration avec un personnage haut-en-couleurs qui lui collera à la peau : la mère abusive de Guy Bedos dans les deux comédies d'Yves Robert, Un éléphant, ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977). Alter ego féminin de Robert Castel, Marthe Villalonga est souvent cantonnée dans des rôles de mère Pied-noir exubérante, parfois caricaturale comme en témoignent ses prestations dans les comédies populaires Inspecteur la Bavure et Banzaï aux côtés de Coluche, mais aussi Trois hommes et un couffin ou Pizzaiolo et Mozzarel. Dans ce registre, elle côtoie logiquement un autre pied-noir de l'écran, Roger Hanin, incarnant son épouse à trois reprises dans Le Sucre (1978), Le Coup de sirocco (1979), Le Grand Carnaval (1983).A partir de 1985, elle revient au petit écran, avec un autre rôle comique marquant, celui de la très populaire femme de ménage Rose Plouhannec dans la série télévisée "Maguy". Il faut alors attendre le début des années 90 pour que Marthe Villalonga montre toute l'étendue de sa palette de jeu et la vraie sensibilité qui l'anime. Elle reste mère, ancrée solidement dans ses origines pieds-noires, mais ses prestations chez André Techiné dans Les (Innocents 1987), Alice et Martin (1993) et Ma saison préférée constituent le versant noire de ses rôles comiques. Rude, inflexible et marquée par la vie, elle campe une mère aus antipodes des clichés habituels.Toujours accaparée par ses activités théâtrales, notamment dans des pièces de boulevard adaptée de Françoise Dorin, elle revient régulièrement au cinéma dans des comédies populaires qu'elle affectionnait déjà pendant son enfance, incarnant une "Ma" grotesque à souhait aux côtés d'Eric et Ramzy dans "Les Dalton" (2004) ou une pied-noir envahissante (encore et toujours) dans la comédie "Comme t'y es belle" en 2006.

JEAN PASCAL CURTILLET


né en 1942 à Alger , c'est l'un des grands champions de l' Algérie Française. La rue Curtillet près du Parc Galland à Alger rendait hommage à une admirable lignée de chirurgien installée depuis 1887 en Algérie. Le père de Jean-Pascal, Etienne fut l'un des pionners des opérations à coeur ouvert
1959 : Jean-Pascal Curtillet (Bridja S Alger), 2:09.2 champion de France 200 m nage libre
1960 : Jean-Pascal Curtillet (Bridja S Alger), 2:09. Champion de France 200 m nage libre
1964 : Jean-Pascal Curtillet (SC Lyon), 2:03.2 RF champion de France 200 m nage libre
1962 : Jean-Pascal Curtillet (Bridja S Alger), 4:38.4 champion de France Demi-fond court messieurs
1962 : Recordman du monde 4 fois 100 m avec Alain Gottvallès, Robert Christophe, Gérard Gropaiz
Jean-Pascal participa au J.O de Rome en 1960 et de Tokyo en 1964
Grand sportif Curtillet s'était installé à Aix-en-Provence comme kinésithérapeute
Trop tôt disparu

ALAIN GOTVALLES


Alain Gottvallès (né le 22 mars 1942 à Casablanca au Maroc et mort le 29 février 2008) était un nageur français spécialiste des épreuves de sprint en nage libre. Il était licencié au Racing club de France.Lors des championnats d'Europe 1962 organisés à Leipzig, le Français conquiert le titre continental sur 100 m nage libre. En 55 secondes, il devance le Suédois Per-Ola Lindberg et le Néerlandais Ronald Kroon. Par ailleurs aligné au sein du relais 4x100 m nage libre, il décroche la médaille d'or avec ses trois compatriotes[réf. nécessaire]. Quelques jours plus tôt à Thionville, ce même relais avait battu le record du monde du 4x100 m nage libre ; Alain Gottvallès était alors accompagné de Gérard Gropaiz, de Jean-Pascal Curtillet et de Robert Christophe.Le 13 septembre 1964 à Budapest, le nageur français établit le meilleur temps de l'histoire sur 100 m nage libre au départ d'un relais. En 52 secondes et 9 centièmes, il s'approprie la marque jusque-là détenue par le Brésilien Manuel dos Santos. Un mois plus tard, il aborde donc les jeux Olympiques de Tokyo en tant que recordman du monde. Il ne prend pourtant que la cinquième place lors de la finale du 100 mètres remportée par l'Américain Don Schollander. Sur l'épreuve du 4x100 m nage libre, le quatuor français est disqualifié et n'accède donc pas au podium. Gottvallès décide de prendre sa retraite après ces deux échecs.En 1965 et 1967, après sa retraite, il tourna dans deux films[1].Il décède le 29 février 2008 des suites d'un cancer des os.

LUC CHERKI


Quarante cinq ans que les aléas de l'histoire ont poussé les Juifs d'Algérie (dont certains y étaient ancrés avant la conquête musulmane) vers la France, qui en 1871, avec le décret Crémieux, leur avait donné la nationalité française.Dans la musique arabe, les Juifs s'étaient taillés une place de choix, comme dans la musique occidentale d'ailleurs... Et l'Iraq n'a toujours pas oublié Salima Murad(surnommée "pacha" par les bagdadi tant elle était influente), Leila Mourad l'Egyptienne, Raoul Journo le Tunisien, Zohra el Fassiya la Marocaine et tant d'Algériens qu'on ne peut tous les nommer : Alice Fitoussi, Simone Tamar, Cheikh Raymond Leyris, CheikhZouzou,etc.

Curieusement, les Juifs Algériens se sont imposés dans deux styles : le style classique arabo-andalou, dont Edmond Yafil note les noubas sur partition au début du siècle, et les essais de modernisation, à base de rumbas, de paso-dobles, comme le regretté Salim Hilali et le "maalem" Lili L'Abassi en ont commis (pour notre bonheur).Luc Cherki est en France depuis quarante cinq ans, et, le gris de l'eau de la Seine remplaçant le bleu de la Méditerrannée, sa musique s'est frottée à la musique de variété qu'on écoute ici... Quand son activité s'exerce principalement dans les mariages, il faut bien un peu de disco, un peu de synthé, un peu de boîte à rythme.Il va nous raconter un peu de sa jeunesse dans l'Alger cosmopolite des années cinquante, les maitres qu'il a connus, à commencer par celui dont il fut le disciple Aabdelghani Belkaid, le grand el Hadj Mohammed el Anka qui l'honora de son amitié, et les artistes avec qui il a joué : Reinette l'Oranaise, Mustafa Skandrani, Aabdelghani Belkaid...Et nous nous laisserons bercer par cette voix sincère, en rêvant à la façon dont les cultures évoluent dans l'exil.

LINE MONTY


Née dans une famille de mélomanes algérois, elle est tout aussi attirée par la chanson réaliste française (Damia, Marjane, Piaf) que par les mélodies orientales d'Oum Kalsoum ou Mohammed Abdel Wahab, Line Monty fut une véritable diva, une ambassadrice de charme du répertoire français ou oriental. Diction parfaite, voix grisante, élégance dans le geste et sensualité dans le mouvement : "elle était toujours en état de grâce, sa voix féline emportait nos cœurs, élevait nos âmes et sa beauté nous laissait sans voix" a dit d'elle feu Youssef Hagège qui avec la complicité de Maurice el Medioni, fut l'un de ses auteurs favoris.
Youssef Hagège (né en Tunisie connu aussi sous le nom de José De Suza fut le compagnon de Line Monty et était un auteur et compositeur très célèbre dans ce milieu et accompagnait les grands noms de la musique orientale. Sur un fond d'héritage Arabo-Andalou, il a développé ce style musical en y mêlant Rumba, Cha-cha-cha et Tango. Il est l'auteur auteur et compositeur de plus de quatre cents chansons du répertoire franco-oriental.
Il est à noter que Line Monty joua son propre rôle dans "le Grand Pardon 2", d'
Alexandre Arcady. Elle obtient le prix Edith Piaf, puis le premier prix de l'olympia, accumule les tubes dans les music-hall et dans les cabarets.
Elle défend ainsi les couleurs de la chanson française dans le monde entier, Canada, États-Unis (à New York, elle tiendra un club en vogue pendant une dizaine d'années), Amérique Latine, Allemagne, Hollande et Moyen-orient.
En Egypte, elle fait sensation : son ami
Farid El-Atrache lui fait répéter une de ses compositions et les Égyptiens, ignorant qu'elle possède aussi cette culture, se bousculent pour aller écouter « la française qui chante si bien l'arabe ». Après le décès de Line Monty, et de Lili Boniche, disparus dans le plus grand silence médiatique , un documentaire historique sur les trésors de la musique arabo andalouse et de la musique judéo arabe intitulé le port des amours , un documentaire réalisé par Jacqueline Gozland.
Line Monty et
Reinette Layani dite l'oranaise sont entérées au cimetiere de Pantin prés de Paris.

mercredi 28 octobre 2009

LILI BONICHE


Lili Boniche
Grande figure de la musique judéo-arabe, Lili Boniche est de ces artistes indémodables dont le talent est aussi vaste que la diversité de son répertoire. Adepte des mélanges, il a su teinter ses chansons d’influences occidentales sans jamais trahir son identité culturelle.

Lili Boniche. Un nom aux allures de sobriquet qui, pour tous ceux qui ne le connaissent pas, pourrait bien prêter à sourire. S’ils savaient ! Lili, de son vrai prénom Elie, Boniche est tout simplement l’un des plus grands noms de la musique judéo-arabe. Pour cerner les contours de son oeuvre, Créon music nous propose une belle compilation résumant un répertoire à la fois classique et moderne mais toujours fidèle à ses solides racines arabes.
Etonnant parcours musical que celui de Lili Boniche. C’est dans la musique arabo-andalouse qu’il fait ses premiers pas. Des pas de géant. A 13 ans, il maîtrise déjà le répertoire classique et le luth. Le jeune surdoué algérois grimpe les marches du succès quatre à quatre pour s’installer rapidement dans la cour des grands. Mais sa curiosité artistique l’emmènera plus loin encore. Absorbant différentes influences occidentales, la musique de Lili se nourrit de la synthèse des genres. Sa notoriété dépassera les frontières.
Tango, mambo et arabo-andalou
Comme en témoigne la compilation, l’artiste sait tout faire. Et 40 ans après, sa musique garde toujours autant de charme et de caractère. Art du mélange, Lili épouse avec une surprenante aisance des styles, tels que le tango - à l’image d’" Ana el Owerka " - ou le mambo (" Ma Bine Eih) construits à l’aide d’une orchestration adéquate, piano/accordéon/violon pour l’un, congas/racleur/clarinette/violon pour l’autre.

A Monsieur Boniche ensuite de marier son chant à l’ensemble. Il trouve en arabe le ton juste et évite de s’empaler sur les dangereux écueils de la fusion.
A l’écoute de la première partie de la compilation, le profane serait tenté de croire que l’artiste ne se résume qu’à son audace artistique. Mais le disque, inversant la chronologie de son oeuvre, termine par le commencement : la musique traditionnelle. Premier amour de l’artiste et matrice de la carrière que l’on sait et dont vous avez ici un fidèle aperçu. Lili Boniche : à découvrir ou à faire découvrir.

MARCEL SALVA


Né le 1er octobre 1922 à Alger, Marcel est le sixième et dernier enfant des Salva.
A quatre ans, il perd son père et se voit enrolé, à l'exemple de ses trois sœurs et de ses deux frères, dans l'entreprise familiale

Dès l'âge de douze ans, il signe sous les couleurs rouge et bleu du F.C. Rochambeau, modeste club de Bab-el-Oued et, en 1937, il signe à l'ASSE, club phare du championnat d'Alger. Sous la houlette de son entraineur Paul Baron, Marcel progresse très vite au point d'être son appelé, à 17 ans, en Sélection d'Alger.
En 1942, mobilisé, il évolue le dimanche avec l'ASSE. Il est Champion d'Alger en 1943 et 1944.
Dans l'équipe de l'Aviation, Salva retrouve son ami de l'ASSE, Pierre Landi, Lucien Jasseron et Jean-Claude Samuel du RUA, Pierre Ponsetti du Red Star d'Alger ainsi que l'Oranais André Philippot.
Ce rassemblement de vedettes "pieds noirs" permet à l'équipe française de briller lors des Jeux Inter-Alliés, organisés à Naples en 1944.

Paul Baron nouvel entraineur du Racing club de Paris fait appel à ces joueurs d'A.F.N. et remporte la Coupe de France !
Il fait sa première apparition( suivie de cinq autres) dans l'Equipe de France contre l'Autriche, devant 55 000 spectateurs.


Après la guerre, Salva empoche en 1949 une seconde Coupe de France L'année suivante, il échoue en finale contre le Stade de Reims. Sept sélections s'ajoutent à son palmarès .
Il rentre au pays auréolé d'une carrière magnifique mais contrairement à tous les pronostics, il signe chez le rival de toujours le Gallia Sports d'Alger ( G.S.A.) . A la tête de Gallistes, Capitaine et entraîneur-joueur, Marcel remporte 3 championnats de la ligue d'Alger en 1954, 1955 et 1958 et gagna la Coupe d'Algérie en 1958.
EN 1959, il décide de « laisser la place aux jeunes » mais le football n'en avat pas fini avec lui. Il devient l'entraineur des "rouge et bleus".


Il quitte ce monde en décembre 2005 en laissant l'image grandissime du meilleur joueur que la terre d'Algérie n'ait jamais porté et d'un homme qui n'avait jamais accepté la perte de son pays.


"ce sera le plus merveilleux souvenir de notre belle et inoubliable Algérie française" telle est la préface de MONSIEUR MARCEL SALVA m'a fait l'honneur d'écrire pour mon ouvrage "LA MEMOIRE DU FOOTBALL D'AFRIQUE DU NORD"

JEAN BAEZA


Jean Baeza, né le 20 août 1942 à Alger, était un joueur de football français évoluant au poste de défenseur.
Il compte huit sélections en
équipe de France A entre 1967 et 1968. Il est le dernier joueur du Red Star sélectionné chez les Bleus. Il fut également sélectionné en Équipe de France espoirs.
Carrière jusqu'en
1962. RU Alger ( Algérie)
1962-1966. AS Cannes ( France)
1966-1968. Monaco !AS Monaco ( France)
1968-1969. Red Star ( France)
1969-1974. Olympique lyonnais ( France)
1974-1977. AS Cannes ( France)

LUC DAVIS


Luc était le fils d'un agent des douanes de la caserne de la rue Berthezène à Alger. Il se fit remarquer à l'émission de Jacques Bedos, Six, Quatre, Deux avec des interprêtations aux accents des caraïbes. Pour la petite histoire il faut savoir que de nombreux martiniquais et guadeloupéens enfants ou eux même, agents de l'administration des Douanes et pénitentiaire alors en poste en Algérie, se considèrent toujours comme des nôtres.
Ses succès dont je me souviens :"Petite fleur fanée"," Bim bom bay", "le bateau de Tahiti", "Tequila" et "Si tu vas à Rio".

RENE BOYER

René Boyer est d'abord un fils du sud, "pied noir" dans l'âme qui regarde le monde avec confiance et lucidité, et s'il fallait le définir ici d'un mot, on serait tenté de dire un "homme tranquille", au sens où l'entendait John Ford, c'est-à-dire "qui respecte les autres et qui en attend le respect". Le parallèle avec le grand écran n'est pas gratuit puisque, curieusement, c'est par le cinéma, le théâtre et la radio que notre homme va parvenir à l'édition. Alger 1942, "capitale de la France en guerre", comme on disait alors : en novembre, les Américains débarquent, et à l'âge ou d'autres jouent aux cow-boys, le jeune René participe aux jeux radiophoniques qui animent chaque jeudi le célèbre hôtel Aletti, où ont trouvé asile maints transfuges de la zone occupée, de Françoise Rosay à Max-Pol Fouchet. Des émissions enfantines qui lui vont bien puisqu'il y est sélectionné pour participer à des spectacles, enregistrés en public, et devient un habitué des lieux. A 12 ans, il a trouvé sa vocation : il sera comédien, et se retrouve peu à peu à lire, écrire, jouer, des textes sous la houlette de Marie-Thérèse Février.

Les samedi et dimanche se passent en répétitions sur les hauteurs d'Alger, dans la maison de Marie-Thérèse qui a deux filles : Isabelle et Florence… Florence Aboulker que René retrouvera plus tard à Paris et qui fera carrière dans le disque.Durant plusieurs années, il alterne radio et théâtre, puis, sans interrompre le cours de ses études, il s'inscrit au Conservatoire d'Art Dramati-que où il décroche un prix de comédie et où il rencontre sa future épouse, avec laquelle il rejoindra la troupe du "Théâtre de la rue" parrainée par Emmanuel Roblès et dirigée par Paul Grandjean et Jean Kerchbron. Une troupe qui sera, deux années de suite, finaliste du concours des Jeunes Compagnies, ce qui lui vaudra de se produire à Paris au Théâtre de l'Atelier.Au sigle HEC, dont son père lui vante les mérites, il rêve d'ajouter un préfixe de deux lettres : ID. L'IDHEC, pourquoi pas ?N'a-t-il pas créé avec quelques camarades, comme lui fous de ciné-clubs "La nouvelle équipe cinématographique", (LA NEC), que les pouvoirs publics ont décidé de subventionner au vu des premières réalisations sorties d'une caméra 9mm5 ?Il se prépare donc activement au concours d'entrée : Ecole des Beaux Arts, stage de réalisation, cours d'Histoire de l'Art à la fac d'Alger.C'est peine perdue. Cette année- là, la direction de l'école informe les candidats, qu'en raison de graves problèmes internes, le concours n'aura pas lieu. Il est reporté sine die. C'était écrit !

Il se tourne donc à nouveau vers l'art dramatique dans cette ville qui brille alors de mille feux : l'éditeur Charlot -chantre de Camus- et sa librairie Les vraies richesses, Max-Pol Fouchet et la revue Fontaines, Jacques Canetti et le Théâtre des trois baudets, l'omniprésent Roblès dont la pièce Montserrat vient d'être créée à Paris au Théâtre des Mathurins, et même un certain Robert qui lancera un dictionnaire à son nom ! Il reprend alors du service à Radio Algérie, aidé en cela par deux producteurs qui deviendront des amis, Edouard Kneusé et Jacques Bedos, futur grand de la direction artistique.Il faut dire qu'au "10 rue Hoche", on ne chôme pas : le pianiste s'appelle Jean Claudric, l'orchestrateur Martial Ayella, les musiciens Lucien Attard, Armand Canfora (Salade de fruits)….En 1955, il "monte à Paris", où, comme tout comédien débutant, il va "cachetonner", sérieusement aidé par le Syndicat Français des Acteurs (SFA), qui ont coutume de se retrouver au "Cercle des Jeunes Comédiens". Il faut dire que le président du SFA est un certain Gérard Philipe, dont René retiendra toujours la passion et l'engagement militant. Bientôt, il décroche le rôle principal d'une pièce avec Corinne Marchand, au Théâtre de la Renaissance.

En 1958, il entre à Radio Télé Luxembourg, au grand Duché, pour un remplacement d'été qui débouchera vite sur une seconde carrière. Là, il poursuit et perfectionne son expérience de Radio Algérie, alternant émissions radio, TV, pubs, débats, toujours en direct.Puis en 1960, il remonte sur les planches pour interpréter Dorante dans "Les fausses confidences" de Marivaux, au théâtre des Célestins à Lyon. Une expérience inoubliable qu'il renouvellera avec le rôle du Prince dans "La double inconstance", du même auteur, mise en scène par Yves Gasc. Mais à l'âge de 30 ans, il lui faut faire des choix, et, cette fois, ce sera à nouveau RTL contre… Les jeux de l'amour et du hasard -tout un symbole- !L'Algérie est loin maintenant, Gérard Philipe n'est plus, et il faut se faire un avenir : or la radio est sa seconde passion, puisqu'il y a tout fait ou presque. Il reprend donc l'antenne avec l'émission (très) matinale A votre service, qu'il présente en alternance avec Pierre Saka, puis Lequel des trois ?, Les bons après-midis, dont il devient bientôt l'un des animateurs réguliers. Gilbert Cesbron qui, parallèlement à sa carrière littéraire (on se souvient du célèbre Il est minuit Dr Schweitzer) occupe les fonctions de directeur des programmes, l'appelle à ses côtés et lui confie la responsabilité des émissions littéraires, dramatiques et des feuilletons, à une époque où l'antenne en comptait jusqu'à 4 par jour.

PAUL BELMONDO


Paul Belmondo, né à Alger le 8 août 1898, mort à Paris le 1er janvier 1982 (83 ans), est un sculpteur et graveur en médailles français. Il est le père d'Alain et Jean-Paul Belmondo.

Il est né dans une famille modeste d'origine italienne (venant du
Piémont et de la Sicile) à Alger où il va passer sa jeunesse. Il fait ses études primaires à l'école Dordor d'Alger. Passionné de dessin, il commence à sculpter dès l'âge de 13 ans. Il va suivre ensuite des études d'architecture à l'École des Beaux-Arts d'Alger, interrompues par la Première Guerre mondiale. Gazé à la bataille de Saint-Mihiel en 1917, il est démobilisé en 1919.
Grâce à une bourse du gouvernement de l'Algérie, il poursuit ses études à Paris où il devient l'élève, puis l'ami, de Charles Despiau. Il obtient le Prix Blumenthal en 1926. Il se marie à Paris en 1930 (trois enfants naitront de ce mariage, Alain, Jean-Paul et Muriel). Il obtient le Grand prix artistique de l'Algérie en 1932 puis le Grand prix de la Ville de Paris en 1936. Il est membre du Groupe Collaboration, section arts dont il fut vice-président de section (1941-1945). Il participe ainsi en novembre 1941, à un « voyage d’études » organisé par Goebbels en Allemagne de peintres et de sculpteurs français, acceptant comme d'autres artistes parmi les plus renommés de partir visiter les hauts lieux de la culture allemande ainsi que des ateliers d’artistes. On trouve ainsi dans ce voyage Charles Despiau, Henri Bouchard, Louis Lejeune, Paul Landowski, Roland Oudot, Raymond Legueult, André Dunoyer de Segonzac mais aussi des artistes de l’avant-garde tels Kees Van Dongen, Maurice de Vlaminck, André Derain et Othon Friesz. Par leur attitude, ces artistes ont servi la propagande nazie pour des raisons diverses mais rarement politiques. Paul Belmondo ne fut pas « inquiété » à la Libération.Avant-guerre, il reçoit beaucoup de commandes de l'État, notamment pour le palais de Chaillot avec Léon-Ernest Drivier et Marcel Gimond. Il devient professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1956 et membre de l'Institut de France en 1960.
Commandeur de la
Légion d'honneur et de l'Ordre des Arts et des Lettres. Officier de l'Ordre de Léopold de Belgique.
Il meurt à 83 ans le 1er janvier 1982 à Paris. Il est enterré au
Cimetière Montparnasse
Son atelier était situé dans d'anciennes écuries, avenue Denfert-Rochereau à Paris.

ROLAND BACRI


Humoriste pied-noir, Roland Bacri est né à Bab El-Oued (le quartier populaire européen d’Alger ) au 3 rue du Roussillon, le 1er avril 1926.
Il fait ses premières armes de journaliste au
Canard Sauvage de Bernard Lecache à Alger. En 1953, il envoya un poème au Canard enchaîné qui le publia. Une relation épistolaire s'établit entre lui, et le rédacteur en chef du journal. En 1956, il est convié à Paris pour une collaboration régulière.
Sous le pseudonyme «
Roro de Bab-el-Oued, ainsi que le petit poète », il signe des textes qui se signalent surtout par l'emploi de l'argot algérois. Cette chronique régulière ne s'engagea jamais vraiment en faveur d'aucune communauté, mais eut le mérite de corriger l'analyse du Canard sur la situation algérienne, en particulier sur l'attitude des Pieds-Noirs. Il est chroniqueur à l’hebdomadaire satirique français le Canard enchaîné depuis 1956. Il s'éloigne progressivement du journal dans les années 90.
Son frère,
Jean Claudric, qui se nomme réellement Jean-Claude Bacri est l'ami et chef d'orchestre d'Enrico Macias, pour qui il composa « Les filles de mon pays » et « Les gens du nord ».
On raconte qu’il s’exprime si naturellement en vers que ses amis ont été obligés de lui offrir un Dictionnaire des mots qui ne riment pas. Son épitaphe est la suivante: "Ici git suis. Ici git reste."i


Bibliographie [modifier]
Le petit Poète, La Canardothèque (
1957)
Refus d'obtempérer, dessins de
Siné, Jean-Jacques Pauvert (1960)
Opticon suivi de Classiques transis, Julliard (
1960)
Le guide de Colombey, photos d'
Alain Ayache (1961)
Et alors ! Et oila ! (
1968)
Le Roro, Dictionnaire pataouète de langue pied-noir (
1969)
Poèmes couleurs du temps (
1970)
Le petit lettré illustré, dessins de
Vazquez de Sola (1971)
La légende des siestes (
1973)
Sacré nom d'une Bible! Poèmes et bibelots par Roland Bacri et
Pino Zac (1973)
Les Trente-deux Impositions ou 32 manières de se faire baiser par le percepteur, dessins de
Moisan, (1974)
L'obsédé textuel (
1974)
Roland Bacri / par Roland Bacri (
1975)
Giscaricatures / Roland Bacri et
Vazquez de Sola (1975)Alexandre Breffort par Roland Bacri et ses amis. Seghers, 1976.
Hexagoneries (
1976)
Le beau temps perdu, Bab, el Oued retrouvé (
1978)
Les pensées (
1979)
Trésor des racines pataouètes (
1983) Belin
Les Rois d'Alger (
1988)
Les métamorphoses de la rose: un tiens vaut mieux que deux septennats, dessin de
Woźniak, (1995) Le Rocher

JEAN CLAUDRIC


Jean Bacri dit Jean Claudric, ou sous le pseudonyme de Sam Clayton est le frère de Roland Bacri (le petit poète)
Né en 1930 à Alger (Algérie) au 3 rue du Roussillon à Bab El Oued. il fait le Conservatoire avant d'endosser le costume de pianiste au sein des formations de Lucien Attard et du regretté Lucky Strarway. A 28 ans, il monte à Paris. Maurice Chavalier le prend pour son prochain disque dont il sera l'arrangeur et le chef d'orchestre.

Grand Prix de la Musique Légère, par la SACEM (1987).
Jean Claudric et son orchestre ont accompagné : Marcel Amont, Ania, Charles Aznavour, Joséphine Baker, Alain Barrière, Jacques Blanchard, Carlos, Jean-Claude Casadesus, Karen Cheryl, Maurice Chevalier, Martine Clémenceau, les Compagnons de la chanson, Dalida, Michel Delpech, Douchka, Fernandel, Frédéric François, le Gala des Variétés, Henri Genès, Chantal Goya, Salim Halali, Johnny Hallyday, Nancy Holloway, Jaïro, Lenny Kuhr, Julie Lande, Enrico Macias, Jeane Manson, Guy Mardel, Mathias, Mireille Mathieu, Roger Mathieu, Monique Melsen, Mick Micheyl, Guy Narboni, Pierre Perret, Michel Polnareff, Laurent Rossi, Tino Rossi, Jean Sablon, Henri Salvador, Michel Sardou, Maya Shane, Surfs, Svetlana, Hervé Vilard, Rika Zaraï…

Jean Claudric a dirigé dans les salles parisiennes et internationales : Carnégie Hall (New-York), Kansey Nankin Hall, Olympia, Palais des Congrès, Royal Albert Hall (Londres)…
Télévision : Maritie et Gilbert Carpentier, Michel Drucker, l'Eurovision, Guy Lux, Raymond Marcillac (Télé Dimanche), Jacques Martin, le Midem, Patrick Sabatier…

Films : Divine, La chanson de Lara, La comtesse de Hong-Kong, Le rendez-vous, Un homme et une femme…
Depuis, Jean Claudric joue régulièrement avec un groupe de jazz, dans une salle Le Petit Journal Montparnasse à Paris 14è, et accompagne Mireille Mathieu dans le monde entier…

MARCEL DAXELY





Nom : Daxely Prénom : Marcel
Date de naissance : 1914 à Alger
Date de décès : 1989 (à ~75 ans)

Filmographie
Les films avec Marcel Daxely
Fortunat Mélodrame (1960) de Alex Joffé . Avec Bourvil et Gaby Morlay
La môme aux boutons Comédie dramatique (1958) de Georges Lautner
Le cas du docteur Laurent Comédie dramatique (1956) de Jean-Paul Le Chanois Avec Jean Gabin et Brigitte Bardot
Les hussards Comédie satirique (1955) de Alex Joffé Avec Bourvil et Bernard Blier

Les lettres de mon moulin Film à sketches (1954) de Marcel Pagnol
Manon des sources Drame paysan (1952) de Marcel Pagnol

Opérettes
Naples au baiser de feu avec Tino Rossi et Tilda Thamar

MARTIAL SOLAL


Martial SOLAL débute le piano à l'âge de six ans et se passionne pour le jazz qu'il étudie avec le saxophoniste Lucky STARWAY.
Dès 1945, Martial SOLAL devient musicien professionnel.
Il joue à la Radio d'Alger puis se fixe à Paris en 1950 où il débute dans les orchestres de Benny BENNET et Aimé BARELLI.
L'année 1953 marque le début de sa carrière en tant que soliste et il se produit au Club Saint Germain et au Blue Note.
Il enregistre en 1956 son premier disque en solo ainsi qu'un album avec grand orchestre.
A la fin des années 50, il constitue un quartette avec Roger GUERIN, Paul ROVERE et Daniel HUMAIR et cette formation remportera un énorme succès.
En 1962, il crée son propre grand orchestre et participe en 1963 au Festival de Newport.
Puis sa carrière se déroule de plus en plus en solo à l'exception du duo qu'il forme avec Lee KONITZ entre 1977 et 1982.
A partir des années 1980, Martial SOLAL collabore avec des compositeurs contemporains tels que Marius CONSTANT qui écrit pour lui son Concerto pour trio de jazz et orchestre en 1981 et sa Fantaisie pour deux orchestres en 1984.
Grand musicien mais aussi homme de radio talentueux, Martial SOLAL participe également aux émissions de Radio France. En 1997, à l'occasion de la Fête de la Musique, il crée à Radio France Coexistence, concerto pour piano associant son Dodécaband à l'Orchestre National de France.
En tant que pianiste, Martial SOLAL se révèle à la fois très original etperfectionniste, allant même jusqu'à prendre des cours avec le concertiste classique Pierre SANCAN afin de parfaire sa technique. Expert en l'art d'approfondir toute la palette sonore de son instrument, il fait preuve également d'un remarquable talent d'improvisateur. Il enregistre des disques avec les plus grands et particulièrement Django REINHARDT, Sidney BECHET, Art FARMER, Lee KONITZ, Stéphane GRAPELLI, Daniel HUMAIR et Michel PORTAL.
Compositeur original, il affiche sa singularité dès 1959 avec sa Suite en ré bémol pour quartette de jazz. Hétéroclite, il reçoit des commandes d'interprètes aussi divers que la claveciniste Elisabeth CHOJNACKA, l'accordéoniste AZZOLA, les PERCUSSIONS DE STRASBOURG ou le joueur d'orgue de barbarie Pierre CHARIAL. Il compose également de nombreuses musiques de films telles qu' "A Bout de souffle" en 1959, "Léon Morin prêtre" en 1961 et "Echappement libre" en 1964.
Orchestrateur autodidacte, Martial SOLAL dépasse très vite la synthèse qu'il opérait en 1956 et 1962 entre les esthétiques contradictoires de Count BASIE et Stan KENTON pour aboutir à une écriture totalement personnelle.
Martial SOLAL est un musicien de génie dont le rôle dépasse largement les frontières du jazz et celles de l'Europe.

PHILIPPE CLAIR


Issu d’une famille juive séfarade, s’établit à Paris dans les années 1950 pour étudier la comédie au conservatoire d’art dramatique de Paris. Il remporte le prix Bernstein et École des Vedettes décernés aux meilleurs jeunes comédiens de Paris. Il débute sur les planches et à la télévision avec de grands metteurs en scène (l'Affaire des poisons avec Raymond Rouleau, Une femme libre de Salacrou avec Danielle Delorme, Les Îles fortunées de Simon Gantillon, etc.) avant de monter lui-même ses propres spectacles où il fait découvrir en France l'humour judéo-arabe : Purée de nous z'otres, La Parodie du Cid (Le Cid à Bab el Oued) d'Edmond Brua, De Bab el Oued à l'Elysée sont des triomphes comiques, encensés par la critique. Il se spécialise alors dans l’interprétation et l'écriture de pièces et sketches comiques. Un certain nombre de ses sketches sont d’ailleurs édités sous formes de disques et pulvérisent des records de vente chez Barclay : De Bab el Oued à l'Elysée, David et de Goliath, Israël embargoment immédiat, Ma belle-mère, Tata Julie, Surboumédienne etc.
En
1965, il réalise son premier film : Déclic et des claques avec Annie Girardot, mésaventures comiques de jeunes pied-noirs à Paris. Il poursuit son activité de chansonnier : en 1967, le disque de son sketch satirique sur la Guerre de Six Jours, Rien Nasser de courir, est interdit par la censure, du fait de sa tonalité politique, en porte-à-faux avec la position du gouvernement français.
Dans les
années 1970, Philippe Clair intensifie son activité de cinéaste et devient le grand spécialiste de la comédie populaire , qu’il agrémente de son humour pied-noir. La plupart de ses films sont des succès commerciaux, bien que souvent descendus par la critique du fait de leur vulgarité et du cabotinage des acteurs. Ses films sont souvent plagiés par d'autres metteurs en scène « franchouillards ».
Il fait débuter
Les Charlots dans La Grande Java , Richard Anconina dans Comment se faire réformer et surtout Aldo Maccione dans La Grande Mafia, Plus beau que moi, tu meurs et Tais-toi quand tu parles. Il réalise aussi d'autres films véritablement surréalistes tels que Le Führer en folie. En 1984, il réussit le plus beau coup de sa carrière en engageant Jerry Lewis dans son film Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir.
Dans les
années 1980, la comédie populaire à la française qu'il incarne, décline, du fait notamment de l’évolution des goûts du public (Les Bronzés) et Philippe Clair cesse de tourner après un dernier film en 1989. L'humour judéo-pied-noir rejaillit une dizaine d'année plus tard avec La Vérité si je mens ! que le critique Louis Skorecki du quotidien Libération voit comme un remake de son premier film Déclic et des claques.
Philippe Clair reste l'un des symboles d'un certain humour populaire à la française et du "cinéma du samedi soir".