mardi 31 janvier 2012

CHAUVIN VOUS AVEZ DIT CHAUVIN de hubert zakine

Tous les dimanches, les amateurs de football, on devenait des zombis. C’était le jour du « match du siècle » qui se renouvelait deux fois l’an, ASSE- GSA, notre Réal Madrid-Football Club Barcelone à nous z’autres.

Dès le matin, on se tapait supputations sur supputations. Des supporteurs qui supputaient aux quatre coins de Bab El Oued. A la « Grande Brasserie » , au « Select » au « Café Riche » et dans tous les cafés d’Alger, on se promettait la tannée quand ce n’était pas la « tléra ».
J’vous dis pas la « rouf ». Parce qu’on savait trop bien que notre honneur il en prendrait un sacré coup si jamais, ce qu’à dieu ne plaise, notre équipe elle perdait. Purée pendant six mois, notre adversaire, il allait nous pourrir la vie chaque jour en nous regardant avec un air de commisération narquoise.

Toute la semaine, on avait espéré en parcourant le « Journal d’Alger », « l’Echo d’Alger », « la Dépêche Quotidienne » ou « Dernière Heure » l’annonce éventuelle de la blessure inespérée des meilleurs joueurs de l’équipe adverse.

L’anisette en alliée jusqu’à l’heure du match, on tentait d’oublier l’environnement qui pousse à discuter de football, à pronostiquer, non pas la victoire car un algérois bon teint ignore la défaite, mais le score. 1 à 0 ; 2 à 0 ou 3 à 0 ! De toutes manières, on est les plus forts. Peu importe le score pourvu qu’on aie l’ivresse de la victoire !

On déjeunait à midi pile car les hommes y pouvaient v pas se soustraire au repas dominical en famille, et en avant nous autres !

Même si on se saoule de paroles en galopant, excité, vers le stade au milieu de la foule qui presse le pas, on a de plus en plus mal au ventre au fur et à mesure que l’on s’approche de l’arène sportive.

Les excités du Gallia face aux excités de l’ASSE, y manquait plus que les « taouètes » ou la « sbate » pour en découdre. Notre Dame d’Afrique en point de mire, on priait sans le savoir tous les saints de la terre d’Algérie pour la victoire de son équipe.
Tout le monde, il avertissait les supporteurs. Le café sous les tribunes  y priait:
QUOI QU'ON DISE, QUOI QU'ON FASSE, ON EST MIEUX ICI, QU'EN FACE.
En face c’était  les cimetières ! LAISTARNA ou QUE DIEU Y NOUS EN PRESERVE.
Le stade il affichait complet avec plein de recommandations à l'entour comme si on était des babaos!
INSULTER L'ARBITRE, C'EST FACILE. LE REMPLACER, PLUS DIFFICILE.
On était prévenus, les chauvins on en voulait pas ! N’importe quoi, on était tous chauvins même que notre équipe c’était la meilleure du monde et des alentours. Qué chauvins ! Amoureux de notre équipe, on était !

Si elle gagnait, on trouvait que c'était  normal ! On roulerait des mécaniques toute l’année mais si elle perdait, ya pas, l’arbitre, c’était un    salopris. Il avait  été acheté c’est sûr comme deux et deux font cinq dans tes yeux. On raserait  les murs et les coiffeurs y  raseraient gratis ! Purée, la vie elle valait plus le coup (de zouzguef) d'être vécue! aya zoumbo au cimetière! 
QUOI QU'ON DISE, QUOI QU'ON FASSE, 
UN SPORTIF ALGEROIS FARTASSE, 
DU RUA, DU GALLIA OU DE L'ASSE  
MEME S'IL EST CH'LASS OU R'LASS,
CHAUVIN CERTES MAIS AVEC CLASSE!  

QUELQUES PENSEES DE PASCAL SUR L' IGNORANCE

A L'HEURE OU TOUS LES GRANDS PENSEURS DE LA TELEVISION FRANCAISE CROIENT DETENIR LA VERITE, IL EST BON DE SE REMEMORER QUELQUES PENSEES DE PASCAL (hubert zakine)

Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur.
Il est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse.
Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l’un et l’autre.
Mais il est très avantageux de lui représenter l’un et l’autre.

Il ne faut pas que l’homme croie qu’il est égal aux bêtes, ni aux anges, ni qu’il ignore l’un et l’autre, mais qu’il sache l’un et l’autre.
L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.

S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible.

PASCAL, Pensées

MESSIEURS JE VOUS LAISSE MEDITER CES PAROLES.

MA MERE JUIVE D'ALGERIE de hubert zakine

EXTRAIT

De sa prime enfance, ma mère juive d'ALGERIE avait appris de sa mère et de sa grand-mère, à cuisiner selon la tradition israélite. A l'ancienne. Sur un kanoun. Avec la patience pour seule compagne.

--"Pour faire du bon manger, il faut passer des heures devant son fourneau. Une cuisine bâclée, c'est une cuisine bonne....à jeter!" répétait-elle.

Avec fierté, elle préparait mille et un petits plats qui faisaient le délice de sa maisonnée.

Cette cuisine méditerranéenne, née de la complicité judéo-arabe, possédait toutes les vertus de l'ALGERIE. Elle ne s'avalait pas, elle se dégustait comme se dégustait les paysages de cette terre généreuse. Elle était parfumée, chaleureuse et goûteuse, tellement lourde à digérer qu'elle imposait une sieste prolongée à l'ombre "d'un rideau de soleil".

La table de ma mère juive d'ALGERIE sentait bon les épices. Ses plats confectionnés avec tant d'amour et de savoir-faire étaient décorés, millimétrés, ciselés. Je la revois les jours précédant POURIM, s'affairant dans sa cuisine aux prises avec les sept plats de la fête. Mais le moment délicieux survenait la veille avec la préparation des galettes blanches. Le cérémonial se voulait immuable. Après avoir installé ses galettes sur les plaques obligeamment prêtées par le boulanger, mes frères et moi les portions à Villa Grossa qui les enfournait d'une main experte. Une fois cuites, nous les remontions à la maison et le trempage dans le blanc pouvait commencer.

--" C'est facile mais il faut le coup de main!" se vantaient les femmes qui sortaient des galettes lisses, blanches et, cerise sur le gâteau, brillantes.

Car, en ALGERIE, dans les familles juives comme dans toutes les autres familles, le voisinage qui tutoyait l'amitié exigeait que l'on offrit aux proches une assiettée de gâteaux afin de partager la fête. Et malheur à celle qui présentait une galette blanche virant sur le gris, d'aspect inégal ou mâte. Elle perdait une étoile au Guide Michelin des mauvaises langues du quartier. Ma mère et ses soeurs avaient hérité du savoir familial et notre palais ne différenciaient pas leurs préparations culinaires tant elles cuisinaient à l'unisson.

Ces femmes juives d'ALGERIE, dépositaires de cet héritage sacré le transmettaient ensuite à leurs filles. Ainsi, la tradition se perpétuait à travers les âges, malgré la modernité du fourneau à gaz qui rejetait le vieux kanoun au musée de la nostalgie, après de bons et loyaux services.

Ma mère me racontait avec un brin de mélancolie déposé au coin des lèvres, combien fut long et difficile l'apprentissage de l'ère moderne pour toutes ces femmes d'un autre temps, d'une autre civilisation.

La cuisine de ma mère juive d'ALGERIE a vécu. La patience est devenue une denrée bien rare et trop chère. Les surgelés supplantent dans les cuisines, les palais et les panses, les jolis petits plats mitonnés de jadis.

Les odeurs, les senteurs et les parfums de sa cuisine n'étaient point pléonasmes aux casseroles de mes souvenirs. Elles embaumaient la salle à manger où nous prenions, cérémonial oblige, tous nos repas. Elles s'ajoutaient les unes aux autres, âpres ou épicées, âcres ou acides, sucrées ou salées, piquantes ou fruitées.

Elles chantaient la méditerranée orientale par tous les ingrédients qui l'embellissaient et la rendaient unique au monde.


lundi 30 janvier 2012

Quand le dernier d’entre-nous partira de Pierre-Emile Bisbal

Quand le dernier d’entre-nous partira, les mémoires partisanes se souviendront uniquement de ce qu’elles jugeront nécessaire aux thèses qu’elles soutiennent, aux arguments qu’elles défendent, aux sentiments qu’elles affichent. Nous serons utilisés comme des ombres indispensables au trompe-l’œil des décors dans lesquels nos vies passées, nos espoirs, nos réussites et nos erreurs seront mis en scène. On nous attribuera un rôle sympathique ou détestable suivant le personnage qu’on voudra bien nous faire jouer.

Quand le dernier d’entre-nous partira, plus aucune voix ne portera notre sentiment de vérité sur notre vie en ce bout de terre d’Afrique où la volonté du destin conduisit nos aïeux. Le chemin sera fait. Notre malheur engendré par de fracassantes et hypocrites déclarations se figera à jamais dans notre silence.

Quand le dernier d’entre nous partira, ceux auprès de qui nous avons trouvé écoute, aide et compassion et qui allèrent jusqu’au sacrifice suprême, verront aussi pâlir puis disparaître le souvenir de leur fraternel et extrême engagement. Ce sera pour eux une injuste seconde mort.

Quand le dernier d’entre nous partira, ceux pour qui nous incarnions le malheur qui les frappe seront surpris de constater que celui-ci ne disparaît pas avec nous. Si leur courage les autorise à regarder le malheur en face, ils constateront que son visage n’offre pas la moindre ressemblance avec les nôtres.

Quand le dernier d’entre-nous partira, le soleil marquera le zénith comme à son habitude. Les vagues n’arrêteront pas un seul instant de caresser le sable de la plage. Le Siroco s’obstinera à porter la chaude haleine du sud. Cela n’empêchera même pas la chute d’une aiguille de pin dans notre forêt méditerranéenne. Nous ne nous en offusquerons pas. Nous n’avons pas l’outrecuidance de penser que nous intéressons les Dieux.

Quand le dernier d’entre nous rejoindra que ce soit dans la glaciale obscurité du néant ou dans l’éblouissante et chaude clarté d’un paradis, nous lui ménagerons une place dans notre grand cercle afin qu’en rassemblant tous nos souvenirs, nous puissions continuer encore et encore à vivre et à faire vivre notre Algérie.

samedi 28 janvier 2012

LE DESTIN FABULEUX DE LEON JUDA DURAN "SIEUR DURAND D'ALGER" de hubert zakine

Abandonnant la voie maritime après les avaries causées au brick de Nathan MIGUERES par le bombardement d'EL DJEZAIR, Léon Juda prit la route côtière, familière à tous les marchands et colporteurs du pays. Sous l'aurore apaisante d'un ciel en feu, la caravane s'ébranla au milieu d'un charivari commun à tous les départs, des cris du maître chamelier aux insultes du meneur de mulets têtus qui refusaient d'avancer, des disputes entre cavaliers et bergers, des hennissements des chevaux qui piaffaient d'impatience sous le harnais aux meuglements des bêtes à cornes, toute la ville résonnait de ce brouhaha.

Depuis son plus jeune âge, Léon Juda aimait les premières lueurs de l'aube, quand le chant des oiseaux troublait le silence assourdissant d'une nuit d'été. Quand le corps engourdi de sommeil s'invitait aux noces d'une brise légère qui véhiculait les parfums de la mer et de la campagne humide avec un lever de soleil tourmenté qui hésitait à sortir de son lit sauvage aux milliers de reflets argentés.. Quand, un verre de "kawah" à la main, les pieds nus sur un sol frais et le regard perdu vers des souvenirs égarés dans les étroites dédales de l'existence, il humait son pays, ses essences de jasmin et de menthe sauvage, d'eucalyptus et d'orangers en fleurs, de figuiers de barbarie et de fleurs d'anis. Quand sa mère, Aïcha, sa grand- mère, la petite mémé, sans un mot et sans un bruit, lui jetaient un cafetan sur ses épaules nues dans un geste protecteur et délicieux pour elles et pour lui.

David DURAN, son père, lui avait appris au-delà des connaissances écrites, le savoir avec un S majuscule. Le savoir- regarder et le savoir-écouter, le savoir-aimer et le savoir-être aimé, le savoir-donner et le savoir-recevoir, réunis en un immense chapelet de petits bonheurs qui cadençaient les sentiments de Léon Juda au rythme de sa vie.
Après une halte au port d'ARZEW pour l'approvisionnement d'une frégate en partance pour GIBRALTAR, Léon Juda longea la route intérieure de la Macta en direction de MASCARA, chargeant son jeune frère Haïm de négocier la vente de plumes d'autruches avec le représentant du Sultan du MAROC.
Ces ornements de turbans et autres tenues d'apparat des sultans, beys, aghas, caïds ou aristocrates civils et militaires du Maghreb attisaient la convoitise de ces dignitaires soucieux de renforcer leur prestige par de magnifiques artifices vestimentaires.

La maison de Chérif MAHI ED DINE, nimbée de cette lumière bleutée si particulière à la chaux blanche qui en recouvrait les murs, se baignait dans un délicat coucher de soleil orangé, offrant l'illusion d'une demeure imaginaire des mille et une nuits que lui décrivaient, jadis, les récits de sa mère et de la petite mémé.
Il souleva l'épais "haïk" brun rayé de blanc, de rouge et de noir qui filtrait l'air frais de cette fin de journée et retenait, au dehors, la chaleur étouffante du soleil à son zénith.
ABD EL KADER étudiait à la lueur bleuâtre d'une lampe à huile dont l'ombre portée donnait, à la pièce, l'apparence d'un bateau ivre.
L'enfant leva son regard bleu vers le protégé de son père.
-"Salam, Léon! Sois le bienvenu dans la maison de MAHI ED DINE!"
--"Shalom, ABD EL! Je bénis, et ALLAH avec moi, la demeure de ton père!"
--"En son absence, je suis chargé de t'accueillir et de t'offrir l'hospitalité!"
Ce cérémonial fit sourire Léon Juda.
--"Le voyageur harassé qui se tient devant toi te remercie et demande à son hôte si le Marabout de la GUETNA sera présent demain à mon réveil ?"
L'enfant referma son livre de prières et invita l'ami de son père à le suivre jusqu'à l' "outak", grande tente recouverte de peaux de bêtes réservée aux visiteurs de marque.
ABD EL KADER et Léon Juda se livrèrent une grande partie de la nuit aux commentaires conjugués et comparés des versets sacrés du CORAN et des commandements de l'ANCIEN TESTAMENT, constatant, dans un dernier bâillement, la similitude de pensée des deux religions.

C'est avec grande déférence que Léon Juda accueillit le père d'ABD EL KADER sous sa tente où trônait le chandelier à sept branches qui ne le quittait jamais depuis sa majorité religieuse. L'entretien se déroula dans une atmosphère de franche complicité oscillant entre la relation amicale et la négociation commerciale.
Devant le sérieux et l'efficacité de son interlocuteur, le seigneur des "hachem" avoua sa satisfaction de voir honorer une parole si difficile à respecter dans ce pays où la prévarication tenait lieu de respiration.
La confortable commission versée par le jeune chef de la Maison DURAN à MAHI ED DINE scella définitivement leur collaboration.
Cette main mise sur le commerce local rendit furieux Jacob BACRI, passé, en quelques mois, de la position enviée de maître d'ORAN où il ne possédait pas moins de sept maisons tenues par des membres de sa famille, à une condition de simple intermédiaire.

MAHI ED DINE, de son coté, se frottait les mains. Chef spirituel dont les ressources financières servaient avant tout à nourrir les membres de sa tribu et les bédouins de passage, il se réjouissait de la chute de la Maison BACRI du Beylick de l'Ouest dont "LA ZIZA ", bateau pirate notoirement armé par Jacob BACRI, écumait la cote oranaise pour, ensuite, régner sur la revente des marchandises "réquisitionnées" par son équipage.
Homme droit et vertueux, le vieux marabout de la GUETNA avait toujours combattu ces pratiques mais l'opportunité de démettre BACRI de son emprise sur le commerce régional ne s'était jamais présentée.
Quant aux deux protagonistes israélites qui se livraient une lutte acharnée pour le pouvoir, ils mesuraient l'immensité du gouffre qui les séparait.

Jacob BACRI rejoignit le "vieux" en EL DJEZAIR pour mettre en place une politique offensive contre l'expansionnisme des frères DURAN dont Haïm, le frère cadet, résidant permanent d' ORAN, savourait cette réussite, lui qui subissait depuis des années, les malveillances et les vexations du clan BACRI. Mais le "Vieux" Joseph intima l'ordre à sa famille de l'Ouest de déplacer ses activités vers le Beylick de CONSTANTINE et les ports de BEJAIA et d'ANNABA en oubliant, pour le moment, la Maison DURAN.
Malin comme un singe, le Patron des BACRI espérait ainsi asphyxier l'Oranie livrée à elle-même, coincée entre le MAROC et les provinces qui dépendaient de sa Maison. Il imaginait les difficultés d'approvisionnement rencontrées par des caravanes obligées de contourner les voies terrestres existantes, afin d'éviter les dîmes de passage que ses partenaires ne manqueraient pas d'augmenter sur son avisé conseil. Le fret maritime coûtant fort cher, ce moyen de transport amoindrirait, à n'en pas douter, le patrimoine de son concurrent devenu adversaire puis ennemi.


A SUIVRE..................

QUELQUES IMAGES DU BONHEUR......

ALGER

SIDI BEL ABBES

BATNA

BLIDA

BONE

CONSTANTINE



MASCARA

ORAN

ORLEANSVILLE

PHILIPPEVILLE

SETIF

TIARET



vendredi 27 janvier 2012

MARIE TOI DANS TA RUE MON FILS! de Hubert Zakine

Cannes « festivalait » en paillettes et smokings. BACH, MOZART et BRAHMS parcouraient les rues et les placettes, de la croisette au marché, de la rue d’Antibes à l’avenue Carnot. Nul ne pouvait échapper à cette semaine de la musique classique organisée par le comité des fêtes. Concertos et symphonies envahissaient la ville, diffusés par les nombreux haut-parleurs disséminés aux carrefours. Il faisait beau. La musique était belle. Richard allongeait son pas, rythmant sa démarche sur le déferlement d’une polonaise de CHOPIN.

Le rabbin attendait Richard qui avait préféré se rendre seul au rendez-vous de l’homme de Dieu. Le chapeau austère, la barbe noire en guise de cravate, le costume sombre mais le sourire accueillant, Moïse Zekri pria Richard de prendre place. Le bureau du Rabbin respirait la méditation et l’odeur du cuir usagé. Une vieille bibliothèque affichait un large éventail d’ouvrages religieux qu’un chandelier d’argent illuminait de sa présence. A droite, une photographie, datant sans doute de quelques décennies, désignait un vénérable patriarche au respect des visiteurs. Un grand Rabbin, pensa Richard. Un saint homme.
--« Que puis-je faire pour toi, mon fils? »
Richard inspira une grande bouffée d’air avant de se confier à son interlocuteur.
--« Monsieur le Rabbin, je voudrais connaître la marche à suivre pour avoir des enfants juifs avec une catholique! »

La formulation de la question fit sourire l’homme mais le désarroi de l’enfant se lisait tant sur son visage qu’il se reprit instantanément, visiblement gêné de sa légèreté passagère.
--« Disons en préambule que les filles de la communauté sont plus à même de mettre au monde des enfants juifs. Cela se fait depuis la nuit des temps. Il s’agit de l’acte le plus naturel qui soit de même que les musulmanes offrent la vie à des bébés musulmans et que les enfants chrétiens naissent d’unions entre catholiques. Ceci posé, je présume que si tu viens me voir, c’est qu’une jolie « goy » t’a ensorcelé et que mille questions t’assaillent. Mais l’interrogation majeure, la seule qui doit t’interpeller est celle qui tambourine depuis des lustres le cœur du juif: qui je suis et où je vais? »
Il s’interrompit une seconde pour sourire de son parler pied noir.
« Tu vois! Dés que je me lâche, le naturel revient au galop. Mon père me parlait d’un proverbe arabe qui disait ceci : « C’est la poussière de la terre natale qui te donne ton accent » . Que veux-tu, je suis né à Constantine, pas à Paris. »
Il poursuivit:
« Qui es-tu? Le maillon d’une chaîne qui inscrit son nom dans l’histoire de tous ceux qui t’ont donné la vie. Pas seulement ta mère! Pas seulement ton père! Mais la multitude qui t’a précédé à l’intérieur du nom que tu portes, qu’elle t’a légué aux prix de mille souffrances traversées. Ton nom, c’est le passeport invisible qui appartient à ta famille et au peuple juif. Qui sont indissociables pour l’éternité! Saches le, avant de te lancer dans une aventure sans doute vouée à l’échec ou bien à beaucoup d’incompréhension et de chagrin……………. »
--« Mais justement, Monsieur le Rabbin, c’est pour éviter tous les chagrins et en particulier celui de ma mère, que j’ai évoqué avec cette petite la possibilité d’une conversion! » se défendit Richard.
--« Bien sur que la conversion existe mais elle est très loin de ressembler à une allée fleurie. Pour cette petite et pour les instances religieuses qui devront donner leur verdict après des années d’études hébraïques, rien ne sera simple. "
Le Rabbin poursuivit :
--« Il faudra qu’elle assiste, plus qu’une autre, et en tous les cas, plus qu’une juive, à tous les offices. Elle devra respecter à la lettre la loi de Moïse. Il lui faudra abjurer sa propre religion pour se consacrer entièrement et exclusivement à celle d’Israel. Car chez nous, mon fils, la mère est la poutre maîtresse de même que la clé de voûte de l’édifice familial contrairement à ce que colporte le vent de modernisme qui envahit les esprits malins. On exigera d’elle un comportement exemplaire et rien ne lui sera pardonné. Il faut le savoir et surtout qu’elle le sache. Et ses parents aussi. »
--« Et si ses parents refusaient la conversion, elle pourrait quand même devenir juive? »
--« Il faut savoir que tout un chacun peut se convertir à condition de ne jamais transgresser la loi de Moïse. Mais si tous les chemins mènent à Rome, celui qui ouvre les portes de Jérusalem est volontairement semé d’embûches. A ceux et à celles qui désirent entrer dans le judaïsme de prouver que leur volonté est dictée par un attachement, une adhésion aux fondements mêmes de la religion juive et non par amour d’un enfant d’Israël. »
--« Quelle différence çà fait aux yeux des décideurs? » questionna Richard, empêtré dans sa crédulité.
--« Quelle différence? » s’insurgea gentiment Moïse Zekri.
--« Mais toute la différence est là! Comment veux-tu que fonctionne un foyer juif si la femme, l’épouse, la mère, celle qui transmet la tradition n’est pas convaincue que la parole de l’Eternel est inscrite dans la Thora? Si elle n’est pas imprégnée d’Israël, comment veux-tu qu’elle croie à sa mission? Si seul l’amour pour l’homme juif guide ses pas, alors mon fils, sa route prendra tous les chemins de traverse qui seront autant d’obstacles à la pérennité d’un foyer heureux. Attention, je ne prétends pas que seuls les foyers juifs sont heureux. Mais dans ce cas précis c’est ce dont il est question ».

Le Rabbin regarda Richard droit dans les yeux. Il se leva de son fauteuil dans un geste empreint de distinction. Puis, tournant le dos à son jeune interlocuteur, il ouvrit la porte vitrée de la bibliothèque, bascula de son index un ouvrage ancien intitulé : « fonder un foyer juif ». Il referma précautionneusement l’armoire puis se rassit dans son fauteuil en tendant le livre à Richard.
--« Nous sommes convaincus de la justesse de notre analyse. Un foyer où règnent l’harmonie et l’amour puise à la source de la religion son plein épanouissement. C’est une raison de plus qui peut paraître essentielle à certains, secondaire à d’autres, de s’aimer. C’est un lien indéfectible qui se noue entre deux êtres ou entre plusieurs individus qui prient le même D….. Faire partie du peuple élu suppose une responsabilité envers toute la communauté, envers ta famille, envers ton nom.
Et n’oublies jamais que le patronyme est la face émergée du judaïsme. Donner ton nom à un enfant qui ne serait pas juif couperait de facto le cordon ombilical avec le judaïsme. »
L’homme de D…. invita d’un geste de la main l’enfant à se lever et se diriger vers la porte.
--« Lis ce livre, réfléchis et reviens me voir avec cette petite, s’il y a lieu! » conclut-il.

A SUIVRE..............

jeudi 26 janvier 2012

LE DICTIONNAIRE PATAOUETE de Hubert Zakine

TCHOUTCHE : Un tchoutche c'est un r'mar, un babao, un bébête sympathique que presqu'il fait de la peine. C'est un sobriquet affectueux, allez, va, on lui pardonne!
TCHRAH : C'est le même que le tchoutche mais en plus naïf. Celui à qui on donnerait le bon dieu sans confession.Tout le monde il est beau mais lui il est tchrah!
TEKSSARAH: Textuellement "grâce à dieu!" Comme quand on a eu le certificat d'études, nos mères elles ont remercié tous les dieux de l'OLYMPE, d'ORIENT et d' OCCIDENT réunis : "tekssarah, mon fils" en poussant un OUF de soulagement.
TEMENIEK :  Un coup de temeniek, c'est un coup de Trafalgar! C'est taper une feinte, faire une olive! Etonner les plus sceptiques et même les antiseptiques!
TIATA: Tous les boxeurs y z'ont le nez tiata. C'est un adjectif qui se veut le contraire d'AQUILAIN. Ecrasé comme le nez d'Yvel ou d'Halimi.
TIARLASSO : Tiarlasso ou tiassardek, c'est du pareil au même. C'est kif kif bourricot. C'est un mauvais sort jeté à la figure. Ca pourrait être la soeur de Gloria Lasso mais la vérité, ça a rien à voir!
TIASSARDO /TIASSARDEK : Insulte arabe que les mères juives elles ont repris à leur compte pour "mettre les yeux" à celles qui le méritent.  On jette un sort mieux qu'un marabout ou que la sorcière de Salem.
TLERA: C'est une tannée que la honte elle mange la figure pendant des années. La tannée de l'année, en quelque sorte!
A SUIVRE................... 

Un leader politique doit-il dénoncer les positions de son père ?

Cette question revient en permanence dans le discours journalistique, et elle mérite d’être posée.
Un leader politique est-il responsable des prises de position de son père, de ses choix politiques, de ses fréquentations ?
Si le père d’un leader politique a évolué dans des milieux considérés aujourd’hui comme abjects, est-ce moralement acceptable si ce leader ne rejette pas publiquement les choix de son père ?
Devient-il de facto complice des choix de son père s’il ne les dénonce pas haut et fort, publiquement, et aussi souvent que cela s’impose ?
Doit-il, s’il lui est clairement demandé de prendre position sur le passé de son père, s’en démarquer avec franchise ? Son silence, ou son refus, sont-ils le signe qu'il approuve, en secret ?
Vous l’aurez compris, le leader politique dont je parle ici est François Hollande, dont le père, Georges Hollande, médecin ORL à Rouen, Pétainiste, fût fidèle à Pétain jusqu’au bout.
En 1965, Georges Hollande est candidat aux élections municipales à la tête d’une liste d’extrême droite « rénovation et expansion », constituée d’anciens de l’OAS et de collabos.
Georges Hollande était par ailleurs favorable à l’Algérie Française, sympathisant de l’OAS, et proche de Jean-Louis Tixier-Vigancour.
Cet héritage qu’il n’a pas, à ma connaissante, renié, explique-t-il son rapprochement d’un autre « socialiste » au passé qui en envoyèrent plus d’un en prison, François Mitterrand, ainsi que la prudence de ses positions ?
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

GUY NARBONI / EL DJEZAIR

                                              GUY NARBONI / EL DJEZAIR

En cette année 2012, cinquante ans après avoir quitté notre terre natale,cette chanson de Guy Narboni, natif d'Alger et aujourd'hui décédé "EL DJEZAÏR MA VILLE", parle à nos cœurs.
Cette œuvre poétique est reproduite ici avec l'aimable autorisation de sa fille Rebecca Narboni, illustrée par une video originale de Michelle Karoubi.
C'est avec grand plaisir et un profond respect que je reproduis cette dédicace de l'artiste Algérois. (hubert zakine)

mercredi 25 janvier 2012

Il y a là de quoi inspirer les européens.......

Les dernières statistiques démographiques israéliennes, arrêtées à fin novembre 2011, détaillées par groupe de population, viennent d’être publiées. Israël compte 7 818 000 habitants, dont 1 607 500 arabes, qui représentent 20.5% de la population totale.
Et c’est le point marquant.
Les arabe-musulmans font beaucoup d’enfants. Ils représenteront près de la moitié de la population française en 2040 (chiffre difficile à calculer, puisque les statistiques par religion sont interdites, pour que les français ne puissent pas se poser la question de savoir si cette immigration leur convient, ou pas).
Or depuis dix ans, en Israël, le nombre d’arabes est à peu près stable autour des 20%.
Cette stabilité s’explique de la façon suivante.
Les Juifs, avec 3 enfants en moyenne par femme font à peine moins d’enfants que les musulmans, qui ont 3.8 enfants par femme. (Par comparaison, les chrétiens ont le taux de natalité le plus bas, avec 2.1 enfant par femme)
Mais cette différence de 0.8 pour les arabes est compensée par trois facteurs.
Le premier est l’immigration juive, qui vient chaque année grossir les rangs de la population juive, et dans un second temps, la natalité.
En second, on assiste depuis trente ans à une baisse de la natalité chez les arabes musulmans israéliens, baisse qui est proportionnelle à l’augmentation de leur niveau de vie, de leur niveau d’éducation, et de leur statut social.
Troisièmement, et parallèlement à cette baisse, les Juifs orthodoxes, qui représentent 10% de la population totale, font trois fois plus d’enfants que la moyenne des Juifs. C’est en fait un groupe qui fait plus d’enfants aujourd’hui qu’il y a trente ans.
La résultante de ces facteurs croisés fait que les démographes prévoient, en 2040, une baisse légère, en proportion, de la population arabe, une augmentation très légère de la population juive, et une baisse chez les Chrétiens.
A cela doit s’ajouter un quatrième et dernier critère important : l’interdiction du regroupement familial pour les palestiniens mariés à des arabes israéliens. Et à ceux qui hurlent au racisme de cette loi, rappelons qu’elle est en vigueur depuis 2002, quand un terroriste du Hamas se fit exploser dans un restaurant, tuant 16 israéliens et faisant 40 blessés. L’islamiste s’était marié avec une arabe israélienne, et avait fait une demande de regroupement familial pour entrer en Israël et perpétrer son crime immonde.
Il y a là de quoi inspirer les européens, si les plus islamo-vigilants prennent conscience que c’est avec le ventre des femmes qu’il faut repousser l’envahisseur.
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mardi 24 janvier 2012

LE PARADIS PERDU de hubert zakine


ESPAGNE ET ISLAMISATION

Espagne :
A Lérida, les Islamistes ne veulent plus voir de chiens impurs!
Publié le 10 octobre 2011 par Floriant Sauriet.
A Lérida, en Espagne, les Islamistes ont demandé dans un premier temps à la Mairie d'interdire les Chiens dans les Autobus « même les Chiens pour Aveugle » pour prétexte que le Chien est considéré aussi impur que le Porc en février 2011.
Puis ils ont élargi leurs Exigences en demandant d'interdire les Chiens dans les Autobus, dans la Ville et dans les quartiers fréquentés par les Musulmans .
Comme la Municipalité a refusé de répondre à leurs demandes, les Islamistes ont décidé de passer à l'Action en EXTERMINANT en Septembre et Octobre 2011 les Chiens des gens. Les personnes qui promènent leur chien se voient harcelées par les musulmans voire agressées et ils tuent leurs animaux de compagnie. A ce jour nous pouvons compter l'Assassinat de 15 Chiens, Caniches, Yorks, Shar-peis, Labradors, que les chiens soient tenus en laisse ou pas, qu'ils soient dans le jardin de leur maison, peu importe c'est une Extermination faite et voulue par les Islamistes .
Les Espagnols se promènent maintenant armés avec leurs animaux. Nous pouvons aussi bien comprendre la Position de nos amis Espagnols, quand on aime les animaux et que l'on en possède un pour la majorité d'entre nous, nous protègerons notre animal de compagnie qui fait aussi partie de notre Famille.
Il est déplorable de voir que la plupart des musulmans refusent l'Intégration et imposent par la Force leur Revendication Religieuse au Détriment de notre Culture. En France, les Bobos de la Gauche devraient comprendre qu'à force de fermer les yeux, de laisser faire le Communautarisme Musulman c'est se faire Complice d'une Future Guerre Civile en France.
Cette Revendication et cette Barbarie animale en Espagne passera automatiquement les Frontières .
La Ligue de Défense Espagnole m’apprend aussi que la grande place de Barcelone " plaza de toros" risque d'être remplacée par une grande Mosquée avec l'accord du Parti Socialiste Espagnol ce qui constitue une Indignation générale dans toute l'Espagne,
Le Gouvernement actuel est pour la Construction de Mosquées et de Minarets en Espagne :
  Les Espagnols qui adorent vivre dehors, s'enferment de plus en plus chez eux, ne sortent quasiment plus à cause de la violence et de l'insécurité que font régner les musulmans dans les villes d'Espagne. En Andalousie la situation est catastrophique, les musulmans dans le passé ayant envahi le Pays disent que l'Andalousie est à eux, imaginez l'insécurité généralisée que doivent vivre les Espagnols dit de souche.
A Madrid il y a de plus en plus de Voitures brulées, Agressions, etc.
Ces Musulmans finiront par interdire le Jambon de Pays en Espagne à force de Revendication, alors que c'est une Tradition Ancestrale.
Les Problèmes sont les mêmes que ce soit en France, en Espagne, en Allemagne, en Suède, au Danemark, au Portugal, en Italie, en Belgique, etc., aux USA, au Canada, en Australie, au Brésil. Tous ces Pays connaissent une Islamisation et nos Dirigeants nous prennent pour des truffes, alors que nous avons tous les mêmes Problèmes d'Insécurité et d'Islamisation,
Alors pourquoi n'agissent-ils pas ? Nous voyons un Refus Total de la Culture Occidentale, mais si les Musulmans ne l'aiment pas et bien qu'ils retournent chez eux c'est aussi simple que cela.
Mais la Question que je me pose, pourquoi immigrent-ils en Europe et ailleurs ? Ne me parlez pas des Allocations car même si pour certain ça compte un peu, la Vérité est que l'Immigration Islamique dans des Pays non Musulman est un Jihad :Une Guerre Sainte sans les armes, mais le jour ou ils seront majoritaires que ce passera t-il ? Je vous laisse deviner.

lundi 23 janvier 2012

LE DICTIONNAIRE PATAOUETE de Hubert Zakine

TCHELBA : Encore un poisson qui avait un "faible" pour mon oncle "tonton Robert"! Tchelba, c'était son nom pied noir! A savoir si ce poisson y s'est fait rapatrier?
Mais comme en Pathosie y fait trop froid, il est sans doute resté dans les eaux chaudes de chez nous.  En France, la tchelba ça a jeté un froid!  (pour ceux qui comprennent que dalle, Tchelba en arabe ca veut dire froid)
TCHIC TCHIC : Un tchic tchic,c'est beau et pourtant,quand quelqu'un il est vilain pire que Quasimodo on dit, c'est   pas  une   tête que tch'as, c'est un tchic tchic, va comprendre!  Et s'il  est laid que même pas tu  le regardes, on dit que sa tête, elle ressemble à un tchic tchic à trois faces. La vérité, vous avez déja vu un dé à jouer à trois faces?
TCHITCHEPOUNE : L' ivrogne pataouète qui sentait pas l'anisette mais la vinasse. Un kilo qui pouvait pas courir des kilomètres ou sinon  y se tapait gadin sur gadin.
TCHOPISSE : en Français, la chaude pisse ! La honte qui montait pas seulement à la figure!
TCHORTCHORER: au jardin GUILLEMIN, c'était le rendez vous des tchortchoreuses qui parlaient toute la sainte journée. On tchortchore la plupart du temps pour rien dire  simplement pour le plaisir de parler.
TCHOUFFA : faire tchouffa, c'est faire long feu, c'est échouer à un examen (toujours de la faute du professeur), quand une équipe elle perdait (toujours de la faute de l'arbitre) ou quand une "affaire" avec une fille elle faisait  choux blanc (toujours parce qu'elle était chichiteuse)
A SUIVRE...................

UNE CITATION D'ALBERT EINSTEIN

UNE CITATION D'ALBERT EINSTEIN QUI A OUBLIE D'ETRE UN IMBECILE

"DEUX CHOSES SONT INFINIES : L’UNIVERS ET LA BETISE HUMAINE.
MAIS EN CE QUI CONCERNE L'UNIVERS, JE N'EN AI PAS ENCORE ACQUIS LA CERTITUDE ABSOLUE."

dimanche 22 janvier 2012

HORIZONS BLEUS "le cabanon des gens heureux" de Hubert Zakine

Quand le cinéma il a lâché tous les babaos dans la rue, Luc, le coulo, il a compris mieux que si un haut parleur y s’était écrié : « Colette et Richard, y se sont donné le compte ! » et il aurait ajouté :" « Mais attention hein, comme les petits ! »
Ce soir là, qui c’est qui dort ! Pareil à un mort de faim, j’ai attendu le jour suivant avec un purée d’impatience j’vous dis pas ! Mais aouah, le soleil, ce smata, il a pris tout son temps pour se lever. Comme une jeune mariée ou mieux, comme un chitane qui désobéit à sa mère et qui fait semblant d’être malade pour « taper cao » à l’école. Salopris, va !
Tous les dimanches, la famille elle montait au cabanon pour taper l’ardjeb. Toute la matinée, rien qu’on s’embrassait pour se dire bonjour avec les sœurs et les tantes de ma mère. Entre cousins, c’était des grandes claques dans le dos à se démettre l’épaule quand c’était pas le squelette tout entier qui se démentibulait. Et plus on s’aimait, plus on appuyait les coups et plus on se morflait l’œil pour montrer la force de notre affection. Des véritables sauvages !
En exagérant un chouïa, quand la famille elle s’était donnée le mot pour passer le dimanche au cabanon, on avoisinait les 900 personnes. J’exagère bien sur mais la vérité, la vérité, on était vraiment beaucoup avec les invités des autres cabanonniers.
Quand on est descendu à la plage pour taper la pancha, on aurait dit une manifestation.
La vérité, ce dimanche là, ça m’embétait un chouÏa que toute la smala elle vienne me casser le travail. Comme un morfal, je désirais plus que tout battre le record du monde d’apnée face aux baisers de ma petite chinoise. Allais-je battre le propre record du monde établi la veille ? (chof comme j’écris bien quand j’ai pas la pression de mon maitre d’école que sara-sara y vient lire au dessus de mon épaule pendant la dictée et que je perds tous mes moyens !).
Je savais que je risquais l’asphyxie mais vivre sans danger pour un enfant de Bab El Oued c’est antinomique (ba ba ba ! j’écris comme Victor Hugo,dé !)
Colette la petite futée, elle se faisait une joie de me noyer de ses baisers afin de me faire du bouche à bouche pour me ranimer et ainsi de suite. Et voilà que l’arrivée de la ribambelle de cousins que la vie m’a offerte sans même que je réclame quoi que ce soit, elle contrarie ses projets. Reusement, Colette c’est pas une fille à se laisser dépasser par les évènements. Ni une, ni deux, elle s’approche de moi et elle me glisse à l’oreille de sa voie chaude et suave ( je dis vraiment n’importe quoi, hein !)
-« Y sont tellement nombreux qu’ils s’apercevront même pas qu’on s’est éclipsés ! »
Qué l’éclipse ! Elle croit qu’on sème comme ça une armée de samotes ! Ca se voit qu’elle connaît pas mes cousins. Quand on jouait aux cow-boys, y z’étaient tous des rangers et des éclaireurs de l’armée. Moi et mes frères, y nous pourchassaient du matin au soir. Y faut dire qu’on faisait partie de la tribu de Sitting Bull. On avait beau se cacher dans le garde-robe ou dans la soupente, toujours y nous démasquaient. Jojo, qu’il était Hopalong Cassidy, ce coulo, y nous rattrapait avec son cheval « fend l’air » en se tapant sur la fesse. Nous autres, les indiens, y nous mettaient alors dans la réserve avec femmes et enfants. Hélène, raïben, elle était la seule fille de la famille. Alors, elle jouait tous les rôles de femmes. Et ses poupées, c’était les enfants. Que c’était bien d’être petits ! Mainant, on est ni grands, ni petits et le réalisateur y nous donne des rôles de grands à Colette et à moi. Si sa mère elle savait qu’elle fréquente un indien !
Le couscous, sa loubia et sa chtétra, il a beau nous taquiner les narines, qui c’est qui monte de la plage quand tata Lisette elle nous appelle ? Comme des innocents, zarmah, on entend que dalle ! Personne y répond. Alors c’est papa Vals, le haut parleur d’Alger, qui nous brise les tympans. Et là, personne y peut prétendre ne pas l’avoir entendu.
Même pas j’ai faim ! Rien que j’ai envie d’embrasser ma petite chinoise. Comme avec les cacahuètes ou les tramousses, une fois tu goûtes, tu peux plus t’arrêter ! Tout le monde y tape l’anisette sur la terrasse même tonton Léon que ma tante elle surveille comme le lait sur le feu. Pas pace que c’est un tchitchepoune mais pace que « l’alcool, ça fait du mal, c’est moi qui t’le dit, ma fille ! » . Ma tante, la pauvre, rien qu’elle se fait du souci pour la santé de son mari. Pas assez avec les enfants ! Mais comme c’est la reine de la diététique, mon oncle, raïeb, les gros plats de chez nous, il les mange seulement avec les yeux. Miss régime, c’est ma tante !
J’espère que Colette, si jamais elle devient la femme de ma vie, elle va pas prendre la relève et prétendre au titre suprème de miss régime. Oh ! une dans la famille, ça suffit hein !
Le service y se fait en deux temps. D’abord, les enfants. Les adultes après. Le ballet des femmes de la famille y peut alors commencer. Ma parole, à les voir gesticuler autour de nous, on aurait pu croire que Gène Kelly il est passé par les Horizons Bleus pour régler les entrechats de ma mère et ses sœurs. Purée ! Dès qu’un plat y se vide, tac, une main experte elle rebelote. On peut pas s’empêcher de penser que soit nos mères, elles sont aux petits soins avec les enfants et que le Bon Dieu y les remercie, soit elles meurent de faim et elles ont hâte de nous voir terminer notre couscous pour se le morfaler à leur tour. Après les recommandations d’usage sur la digestion, on se tape la scapa. Déjà, Colette elle m’attend à la plage mais mes cousins y m’accaparent tellement que je préfère demeurer sur la terrasse. C’est vrai, mes cousins, je les aime. D’abord pace que ma mère, sans ça elle me met au pain sec et à l’eau et ensuite pace qu’ensemble on se tape des kilos de rigolade et des tonnes de matches de foot dans le couloir. Et même si y veulent jamais jouer les indiens, on sait qu’on est meilleurs qu’eux au football.
Aujourd’hui, je les trouve pire que la gomme arabique. Y se passe environ une heure que j’utilise à me faire du mauvais sang comme ma mère quand elle à rien à faire. Soudain, y me vient une idée à la Spencer Tracy dans le rôle de Thomas Edison. Encore un peu je m’écrie « euréka j’ai trouvé ! » mais après réflexion je préfère lancer « et si on tapait un match ? »
Purée l’enthousiasme des uns et des autres, les vivats de la foule, les bravo. Marcel Cerdan après les deux calbotes qu’il a données à Tony Zale, même pas il eu droit à une pareille ovation. Encore un peu, mes cousins y me portent en triomphe.
Colette, elle comprend que dalle à mon manège. Elle a simplement oublié que son beau brun musclé, il était en plus intelligent, dé !Alors je lui glisse à l’oreille :
-- je commence le match et zarmah je me blesse ! Après on les laisse !
je suis pas le fils de ma mère pour rien, va ! A malin, malin et demi !
Colette, elle reprend des couleurs. C’est pas encore le technicolor mais on entrevoit le cinémascope.
On laisse les adultes se taper la pancha de couscous et de rigolade et on commence le match sans avoir oublié de nous disputer sur la composition des équipes. Le temps d’une tchèque, d’une roue libre, d’un dribble de Serge qui sait même pas comment il a fait, d’un arrêt du gardien qu’il est habillé comme l’as de pique et de quelques coups de t’menieks des uns et des autres et je décide de me blesser pour de faux comme un zbérote que je suis. Pour de faux, mon œil ! Ce bâtard de Luc y me tape le croche pied du siècle. Aussitôt j’me prends pour une caravelle d’Air France. Je me tape pas le vol plané de l’année ? Mon genou, j’vous dis pas ! Il est pas en cinémascope mais le technicolor y connaît hein ! Y passe par toutes les couleurs de la création. Comme Christiane Delacroix quand elle commente la mode à la radio, mon genou y vire du rouge au bleu avec une tendance verte. Un colori mode, quoi !
Je souffre le martyre et moins Colette, elle me plaint pas et plus j’ai mal.

« Elle est sans cœur cette petite » j’me dit et j’me répète. Quand soudain la raison de son indifférence, elle me saute à la figure. Elle croit que je fais zbérote. Elle croit que comme convenu, je fais semblant. Je tape le cinéma. Bou ! Rien elle comprend, alors cette petite. Elle croit que j’me suis niqué le genou et le coude et le bras et la tête alouette, rien que pour aller me l’embrasser dans un coin ? Oh ! je suis vraiment blessé ! Comme un vrai footballeur ! Avec du sang et tout ! Elle pense quand même pas que mon sang c’est du mercurochrome ?
Quand ma mère et ses sœurs et ses tantes et les voisines et les tantes des voisines elles voient le sang qui coule de partout, l’affolement, j’vous dis pas. Si les indiens y z’avaient attaqué le cabanon, elles auraient eu moins peur. Tata lisette elle est allée dans la cuisine prévenir ma mère que total elle était devant elle, tata Paulette, la pauvre, elle m’a jeté de l’eau à la figure pour conjurer la peur, total ça faisait une heure que j’étais blessé, madame Thomas, elle est allé chercher son bazar pour faire le soleil que total ça avait rien à voir, papa Vals il arrétait pas de répéter en se faisant un ventre de rigolade « C’est rien, c’est comme ça qu’on devient un homme ! ».Qué un homme ! Si y faut être recouvert de sang pour devenir un homme, je reste petit. Ou je deviens une femme !
Ouais, mais comme j’aime pas faire le ménage, la cuisine, le linge, repriser, repasser, aouah ! je reste petit. Châ châ !
Colette la pauvre elle a compris que je me suis morflé l’œil pour de bon. On dirait qu’on lui a tué son père et sa mère tellement qu’elle a de la peine. Avec tous mes pansements, je ressemble plus à une momie qu’à un footballeur. Y manquent que Bud Abbot et Lou Costello pour faire un remake des « Deux nigauds et la momie ». A tout prendre et à y regarder de plus près, les nigauds c’est pas c’qui manque au cabanon. Hors concours, Luc le coulo dans le rôle principal et pour le second rôle y’a que l’embarras du choix.
Purée ! Avec tous ces pansements, comment je vais m’échapper pour roucouler avec Colette ? A savoir !
Comme je peux pas passer l’après midi à me faire plaindre par tout le cabanon qu’à force, à force, les yeux y vont me mettre, alors je souffre en silence. John Wayne, il aurait pas fait mieux sauf que lui, ses blessures c’est du zbérote, du chiqué. Je demande à Colette de m’attendre et en avant nous autres, je la prends par l’épaule zarmah elle me soutient. Ma blessure elle m’a donné des ailes. Je fais semblant d’aller rejoindre les apprentis footballeurs qui continuent le match du siècle.
Tout en matant que personne y nous mate, on se taille vers la forêt où j’espère conter fleurette à ma petite chinoise.
Purée, même pas elle me laisse le temps de me préparer qu’elle reprend son travail de sape. L’aspirateur y s’est remis en marche mon ami comme si je suis un nid à poussière. Ses tétés, que la vérité ça a rien à voir avec ceux de madame Nogués qu’elle prend un malin plaisir à les mettre sous les yeux des gobieux du jardin Guillemin pour donner la tétée à son bébé, y m’attirent comme des aimants. Mais aouah, j’ai trop peur de la baffe ! Je reste sage comme une image jusqu’au moment où ma main gauche, pourquoi la gauche, mystère et boule de gomme, elle devient la main du diable. Sans réfléchir plus que ça, la voilà qui part à l’aventure. Paul Emile Victor c’est moi. « Le conquérant du nouveau monde » c’est encore moi. J’explore un maximum. Mais attention hein pas trop ! Et le respect alors !
Ce jour là, mes jeux d’enfance y z’en ont pris un coup pace que je me vois plus en train de jouer aux « tchic-tchic » après avoir jouer aux tétés de Colette.
Comme il a dit l’autre : " la vie est ainsi faite, aujourd’hui bli-bli, demain cacahuète"
A SUIVRE..................

samedi 21 janvier 2012

Gilles William Goldnadel : Stéphane Hessel est un imposteur !

Je reproduis ici l'interview que Gilles-William Goldnadel a accordé à notre confrère du Figaro.
En réponse à Indignez vous! Gilles-William Goldnadel a écrit Le vieil homme m'indigne !, où il accuse Stéphane Hessel d'imposture.

 Pourquoi accusez-vous Stéphane Hessel d'imposture?
 Pour de multiples raisons. Il se présente et se laisse présenter comme le rédacteur de la Déclaration des Droits de l'Homme, alors que, poussé dans ses derniers retranchements, il a fini par concéder un jour – mais un peu tard – qu'il ne l'avait jamais été. Autre imposture de taille: ses choix dans le registre de sa prétendue indignation. Je vous mets au défi de trouver dans ce livre la moindre indignation en politique étrangère à l'exclusion notable de la Palestine. Il ne s'indigne pas de la Syrie, du Rwanda, du Tibet, ni du sort des chrétiens d'Orient, les nouveaux esclaves des émirats. Le génocide au Darfour ne lui arrache pas un soupir: la seule chose qui l'intéresse, c'est de fustiger Israël. J'ai tout de même le droit de trouver cela sélectif et disproportionné!
Comment expliquez-vous son succès?
Par l'incroyable complaisance d'une très grande partie du corps médiatique, pour cause de bienveillance idéologique pour son post-gauchisme. Le petit livre qui était sur tous les promontoires des grandes librairies, et dont beaucoup d'intellectuels ont fini par reconnaître l'indigence totale, constitue pour pas cher un signe de reconnaissance entre «rebelles résistants». Posture flatteuse s'il en est et, surtout, sans risque! La plus grande imposture de toute cette histoire, c'est sans doute l'écart phénoménal entre l'inconsistance d'un livre qui ne contient aucune idée et son succès planétaire. Je ne crois pas être hyperbolique en disant que c'est une première depuis l'invention de l'imprimerie.
Pourquoi François Hollande s'affiche-t-il avec Stéphane Hessel?
Ce serait faire injure au candidat du PS de penser qu'il est mû par autre chose que l'opportunisme. Celui qui donne du «mon cher Stéphane» à un pseudo intellectuel de gauche, résistant, juif anti-israélien (autrement dit, le portrait-robot du candidat à la béatification laïque), a un objectif précis: il sait qu'il va enchanter une partie de son électorat naturel, formaté précisément par les médias qui ont fait le succès de ce livre. Au fond, ce succès est l'une des versions les plus caricaturales de la gauchisation des idées qui s'exprime aujourd'hui, de l'anti-sarkozysme primaire à l'anti-occidentalisme pathologique.

Deux chroniques étonnantes dans les journaux en Arabie: le secret du succès d’Israël

Pour une fois, l’observatoire des médias arabes a relevé deux chroniques très inhabituelles dans deux journaux en Arabie Saoudite.

Ecrivains en Arabie: le secret du succès d’Israël

Le 7 Juin 2011, deux chroniqueurs saoudiens – Khalaf Al-Harbi libérale, du quotidien saoudien Okaz, et Fawaz Al-’Ilmi, du quotidien saoudien Al-Watan – ont publié des articles comparant la situation d’Israël à celle des pays arabes . Al-Harbi a estimé que le secret du succès d’Israël réside dans son régime démocratique et son respect pour les droits humains de ses citoyens, alors que Al-’Ilmi écrit que la prospérité d’Israël était dûe à son investissement dans l’éducation et la science.

Il faut noter que ces articles sont un phénomène très rare dans la presse du gouvernement saoudien.
Voici des extraits des deux articles:

Al-Harbi: «Pouvons-nous vraiment encore croire qu’Israël est une entité temporaire appelée à disparaître? »
Al-Harbi a écrit:. «Quand nous étions jeunes, les enseignants nous ont fatigué en réitérant que Israël est, sans conteste, un pays temporaire et transitoire. Quand nous sommes devenus assez vieux pour lire les journaux et des livres, on a rempli nos têtes avec les raisons pour lesquelles Israël ne pouvait pas continuer à exister dans son environnement arabe. Pendant toutes ces années, nous avons attendu le moment où Israël allait disparaître, et nous sommes ici, aujourd’hui, a assister à l’instant où les pays arabes commencent à tomber, les uns après les autres.
« Il y a quelques jours a été le 44e anniversaire de la défaite dans la guerre de 1967, la naksa, quand Israël a englouti les terres arabes
… Il y a une semaine ou plus, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a prononcé un discours brillant, devant le Congrès américain dans lequel il a souligné qu’Israël ne reviendrait pas aux frontières de 1967. Cette déclaration signifie qu’ Israël a atteint un tel degré de complaisance et la tranquillité qu’il n’est plus disposé à négocier, même sur ces terres qu’il a admis occuper en 1967, et certainement encore beaucoup moins sur les terres qu’il occupait en 1948. Allons-nous vraiment encore croire qu’Israël est une entité temporaire appelée à disparaître?
«Peut-être qu’Israël disparaîtra dans 100 ou 200 ans, comme personne ne peut prévoir ce qui va arriver dans l’avenir. Toutefois, en regardant l’état actuel de ses voisins arabes, je vois des pays pourris, des entités politiques qui n’ont pas la capacité de maintenir leur l’unité nationale, et les armées qui ne cherchent pas à détruire Israël, mais plutôt à effacer leurs propres peuples …
« Le secret de la survie d’Israël, en dépit de tous les grands défis auxquels il a dû faire face, réside dans la démocratie et le respect de la valeur de l’individu, indépendamment du racisme israélien et de la brutalité vis-à-vis de ses ennemis arabes. Le secret de l’effondrement des pays arabes, l’un après l’autre, réside dans la dictature et l’oppression de l’individu … Il est impossible pour un pays arabe, un voisin d’Israël, de réussir la libération de la Palestine en niant la dignité des individus dans ses propres frontières.
Israël a gagné guerre après guerre, et conquis des terres arabes plus grands qu’Israël lui-même en taille et en population. Ils ont ensuite développé la fabrication, l’industrie, et l’invention. Le revenu moyen y est deux fois la moyenne des revenus dans les pays arabes voisins.
Israël s’est établi par lui-même comme un fait incontournable. À toutes les étapes de son développement, il tirait sa puissance de l’honneur qu’il accorde à ses citoyens, tandis que ses voisins arabes piétinaient les propres citoyens sous des bottes militaires.
« Si seulement nous pouvions entrer en contact avec nos professeurs de l’époque pour leur faire savoir qu’Israël existe toujours, alors que les Arabes se dirigent vers la destruction. Afin de savoir qui restera et qui va périr, il faut toujours vérifier qui a la démocratie, les droits humains , et la justice sociale. « [1]
[1] Okaz (Arabie Saoudite) 7 Juin 2011.

Al-’Ilmi: Israël est à l’apogée de la recherche scientifique, les Arabes à son nadir
Al-’Ilmi écrit: «… Tawasul [2] est le site officiel du ministère israélien des Affaires étrangères, et, contrairement aux sites arabes, il met à jour ses entrées toutes les 12 minutes autour de l’horloge et les offre en arabe, en hébreu, en persan, en anglais, français et russe. Le 20 Janvier, le site a publié un rapport qui a révélé que le seul registre au monde pour les Arabes donneurs de moelle osseuse est situé dans le Centre médical Hadassah, associé à l’Université hébraïque de Jérusalem.

Il est à noter que les Arabes vivant en Israël ne sont pas plus de 1,2 millions sur les 400 millions d’Arabes vivant dans le monde.
«Le rapport, préparé par Avigayil Qadesh, note que le Dr Amal Bishara, qui supervise les dons d’organes au Centre médical Hadassah – une femme arabe avec un doctorat en sciences de la vie et de l’immunologie – a simplement visité plus de 60 villes et villages arabes depuis que le registre de moelle osseuse a été fondé en 2008.
Elle l’a fait d’elle-même pour poursuivre ses propres recherches et compléter le registre juif, qui a été créé à l’hôpital il y a 22 ans.
Grâce à des conférences et des réseaux sociaux, cette femme arabe médecin a ajouté 9000 noms de donneurs arabes de moelle, permettant ainsi la réalisation de six transplantations grâce au don de cette moelle osseuse … Il faut noter que 60% des Arabes qui ont besoin de ces transplantations trouveront des donateurs au sein de leurs familles, et que 90% des demandes de greffes de moelle osseuse sont pour des enfants arabes qui souffrent de maladies héréditaires dûes aux mariages consanguins.
«Avant que ces donneurs arabes soient enregistrés, le centre médical Hadassah avait largement échoué à élargir son registre de donneurs, ou à organiser les dons de moelle des Juifs aux Arabes ou vice versa.
Mais, grâce à ce médecin arabe, les perceptions ont changé, et les Arabes et les Juifs sont prêts à faire don de moelle osseuse de l’un vers l’autre, afin de sauver la vie de quelqu’un qu’ils ne connaissent même pas.
«Cette année, Israël a publié de nombreuses études scientifiques qui le placent à la première place mondiale en termes de nombre d’études publiées par habitant – 12 études par 10.000 habitants, les Etats-Unis, en deuxième place, avec 10 études par 10.000 habitants, suivie par la Grande-Bretagne, avec neuf études par habitant.

Les pays arabes, eux, sont tous à l’extrémité inférieure de la liste.
«Les études sur les lacunes en science et technologie entre les Arabes et Israël montrent que les dépenses annuelles pour l’éducation du citoyen arabe a chuté à $340 alors qu’en Israël il est à plus de $2500. Au delà de mesurer les indices concernant les revenus, l’éducation, d’autres indices placent pour la qualité dans le domaine de la santé Israël à la 23e place mondiale, tandis que l’Egypte a baissé au 199e rang, la Syrie au 111e, la Jordanie au 99e et au Liban au 82e.
Par opposition, la qualité de la santé s’est beaucoup améliorée en Cisjordanie et à Gaza. En ce qui concerne le nombre de scientifiques engagés dans la recherche, Israël a 1395 par million de citoyens, par opposition il y en a 136 par million d’habitants dans le monde arabe … Les statistiques de l’UNESCO indiquent que, en moyenne, les dépenses de recherche scientifique dans les pays arabes ne dépassent pas 0,2% du budget annuel, alors en Israël, le chiffre est de 4,7%, le plaçant dans le monde à la première place. ..

«Depuis maintenant dix ans, Israël a su nouer des liens stratégiques avec des pays scientifiquement avancés en vue de fusionner ses centres de recherche avec leurs centres de recherche, et afin d’encourager ses scientifiques à prendre part à des programmes de développement international.
Aujourd’hui, il y a 21 centres internationaux de science en Israël … Ils obtiennent avant tout le monde les résultats des études de ces centres, et récoltent leurs fruits et en utilisant leur expertise scientifique pour faire avancer les inventions israéliennes.
«La stratégie israélienne dans la science et la technologie est basée sur la recherche de nouvelles approches dans la recherche scientifique et de l’invention technologique par la formation de nouvelles générations de scientifiques – en particulier en physique, chimie et les sciences naturelles et sociales. Israël est convaincu que ces sciences lui permettront de contrôler le monde et diriger sa course.
« Depuis 1949, Israël a établi des instituts pour la géologie marine et le nucléaire, des instituts de physique, ainsi que des instituts pour l’étude des régions désertiques et des technologies de l’information.
Israël fait usage de la recherche scientifique et du développement technologique pour sécuriser ses côtes et répondre à ses besoins stratégiques de défense et de sécurité, et aussi afin de protéger l’environnement, de découvrir et de développer les ressources naturelles et de les utiliser avant les autres, pour produire des alternatives énergétiques pour l’électricité, les communications et technologies de l’information et de la recherche…. »[ 3]
Notes:
[1] Okaz (Arabie Saoudite) 7 Juin 2011.
[2] Altawasul.com
[3] Al-Watan (Arabie Saoudite) 7 Juin 2011.

LE DESTIN FABULEUX DE LEON JUDA DURAN "SIEUR DURAND D'ALGER" de hubert zakine

La guerre BACRI-DURAN

Le contrat signé, il lui fallût respecter sa parole auprès de MAHI ED DINE, homme scrupuleux qui avait honoré l'amitié qu'il portait à son jeune protégé. Aussi s'empressa t-il de proposer des associations bilatérales à quelques familles juives et maures dont l'hostilité envers la Maison BACRI ne faisait aucun doute. Les OUALID, MOKRANI, BOU MAZA et TABET s'allièrent ainsi à la Maison DURAN après de rudes négociations portant sur la répartition des produits et des bénéfices.
L'enjeu fut tel que Léon Juda y laissa quelques plumes mais parvînt tout de même à ses fins.
Exclue de commerce d'ORANIE, la Maison BACRI renforça son influence sur la Province du TITTERI et sur EL DJEZAIR. Auprès du Dey Omar BEN MOHAMEDI, successeur de HADJ ALI, assassiné par l'un de ses "mignons", le "vieux" Joseph BACRI redevînt l'éminence grise de la Régence, cumulant les fonctions de banquier et de nouveau Chef de la Nation Israélite.
Fort de cette confiance retrouvée, s'appuyant sur le soutien inconditionnel et en l'absence de véritable concurrence, le "vieux" multiplia les décisions sectaires et partisanes envers ses adversaires communautaires et les partenaires commerciaux de la Maison DURAN. N'hésitant pas à devancer les condamnations arbitraires de ses coreligionnaires et même à les exiger.
Ainsi, le 7 juin 1815, le Grand Rabbin Isaac ABOULKER et six notables Mardochée SERROR, Aïm LEVY-VALENSI, Aaron KOUBI, David LASRY, Jacob SOULTANA et David BEN HAIM furent décapités en Place des suppliciés juifs pour une banale histoire de dîme non réglée sans que le Chef de la Nation n'intervienne.
Omar BEN MOHAMEDI se révéla un régent sanguinaire tout au long de son règne qui dura vingt mois ( 2-1-1815 / 28-8-1816 )
L'été brûlant d'EL DJEZAIR était porteur de nombreux fléaux. En août 1815, telle une horde sauvage, une invasion de sauterelles s'abattit sur la capitale dévastant tout sur son passage, ne laissant que ruine et désolation. Poussée par un fougueux sirocco venu du Sahara, elle s'approchait dangereusement du Palais de la "JENINA" et de ses jardins, précieusement conservés par le Dey.
Fort de ses privilèges, Omar BEN MOHAMEDI réquisitionna quarante juifs chargés de préserver la résidence du Pacha, ses jardins et ses parcs. Jour et nuit, les israélites se relayèrent pour combattre le fléau ravageur à l'aide d'éventails de grande dimension, agités sans discontinuer devant la voracité des insectes.
Les gestes et les réflexes engourdis, les juifs parvinrent, malgré tout, à mener à bien cette tache épuisante et l'intégrité des jardins de la "JENINA" fut conservée. Hélas, un petit bosquet planté d'asphodèles sauvages à l'entrée du Palais avait servi de repas aux sauterelles.
Ivre de rage, le Dey d' EL DJEZAIR s'empara de sept juifs pris au hasard parmi les quarante qui défendirent sa propriété durant trois jours et deux nuits.
Il les fit exécuter, coupables à ses yeux de négligence, synonyme pour le pouvoir ottoman de désobéissance.
Ainsi régnait le cruel Omar BEN MOHAMEDI, la terreur pour toute justice et la mort pour toute sanction.

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Les entrepôts de Léon Juda situés au "fondouk" BAB EL DJEZIRA regorgeaient de marchandises et de denrées périssables. La première caravane pour MASCARA, ARZEW et ORAN s'activait déjà tandis que, dans le port, le brick de Nathan MIGUERES attendait, toutes voiles gonflées, la dernière pièce de fonderie commandée pour la défense du Fort de MERS EL KEBIR.
Au large, la flotte britannique menaçait depuis quelques jours la citadelle. Elle envoya un émissaire auprès du régent afin d'exiger la restitution des prisonniers chrétiens réduits en esclavage dans les prisons de la ville ainsi que l'abolition de cette pratique barbare.
Devant le refus hautain et dédaigneux du Dey, l'ultimatum anglais fut suivi d'un bombardement en règle du port et de la basse "kasbah", à la grande surprise d'un Léon Juda, effaré, qui vit disparaître en fumée, le brick affrété le matin même.
Résigné devant la puissance de feu de l'escadre britannique, appuyée par la marine de guerre hollandaise, Omar BEN MOHAMEDI accepta les conditions du vainqueur, l'Amiral Lord EXMOUTH.
Tous les juifs, Léon Juda en tête, accoururent à la Grande Synagogue pour constater les dégâts. Le Temple n'avait pas souffert des bombardements mais, tout, autour d'eux, n'était que ruine et désolation. Les cadavres jonchaient le sol recouvert de gravats et, une fois de plus, le quartier juif de la "hara" payait un lourd tribut à la folie des hommes.
Omar BEN MOHAMEDI, coupable, aux yeux de certains dignitaires de la ville, et surtout de la milice, d'avoir trop vite obtempéré aux injonctions de l'Amiral Lord EXMOUTH, fut assassiné le 28 août 1816 par celui qui allait lui succéder, ALI KHODJA.

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