jeudi 3 mars 2011

JERUSALEM LE DERNIER REMPART - 17 - de hubert zakine

LES SEIZE PREMIERS CHAPITRES SE TROUVENT PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE AU SEIN DE CE BLOG

......Les murs emprisonnent, sans doute mais ils protègent, tout autant, contre les agressions des ennemis. Israël a dressé un mur qui a considérablement soulagé les israéliens des attentats commis par les fous d’Allah. Des murs pullulent partout sur la planète, murs qui ont pour fonction de séparer des communautés de la guerre. Et c’est seulement le mur de sécurité d’Israël qui poserait problème ? Allons donc !

Allez visiter les 17 murs sur plus de 18 000 km qui ont été érigés depuis 2001 dans le monde. Mur d’apartheid et non de sécurité comme c’est le cas en Israël. Entre le Canada et les États Unis, entre le Maroc et la Mauritanie, entre les Etats Unis et le Mexique, l’Arabie saoudite, qui veut créer un mur de 5 000 km tout autour du royaume pour se couper de l’Irak et du Yémen, et tant d’autres mais c’est celui qui entoure l’Arabie Saoudite de barrières qui est le plus impressionnant. Personne n’en parle, aucune émission d’une chaîne de télévision honnête n’est envoyée sur place. Il est vrai, ce ne sont pas des barrières israéliennes.

Continuons d’évoquer ce qui nous rassemble, les juifs et les musulmans. Nous sommes tous deux des peuples sémites et bien que, jamais, aucun juif ne s’est rendu coupable d’une atrocité telle que se faire exploser avec l’intention avouée de tuer, je peux prétendre que nous sommes sur terre pour vivre, non pour mourir et faire mourir des gens sous le seul prétexte qu’ils sont juifs ou qu’ils sont musulmans. Pour aimer la vie et non pas pour détester nos semblables fussent-ils catholiques, juifs, musulmans ou laïcs. Les juifs et les musulmans, fils d’un seul et même dieu. Leur nom diffère, et alors ? Comme disait Herbert Pagani : « Il y a de la place pour deux peuples ». Rien n’est plus vrai mais la place d’une entité ne doit pas supplanter la place d’une autre. Chacune a sa vérité. La parole des uns doit remplacer les fusils des autres jusqu’au moment où les hommes comprendront la stupidité de leur comportement. La paix doit remplacer la guerre. Ce n’est pas un dialogue de sourds qui doit s’instaurer entre nous et pour se faire entendre, les muets ne doivent pas faire parler les armes. Faisons taire les canons et laissons pousser le silence dans nos cimetières où tant d’humanité nous supplie d’écouter le vent de la réconciliation. Promenons nous dans nos cités qui sentent encore la poudre de la discorde et où résonnent encore les trompettes de Jéricho.

Pensez-vous qu’un juif puisse se balader dans les rues de Gaza ou de Ramallah sans recevoir 10 balles dans le corps ? Le jour où cela sera possible, le plus dur sera fait. Venez voir les rues de Jérusalem où vos frères musulmans se promènent main dans la main avec leurs épouses et leurs enfants en côtoyant des juifs qui, jamais, n’oseraient lever la main sur une femme et encore moins sur des enfants. Alors, rangeons les armes et parlons-nous, avec l’envie de s’écouter et surtout de s’entendre. Musulmans qui désirez vivre en paix, croyez en nous et faites nous croire en vous ! Le challenge est exaltant. Le résultat le sera tout autant. N’avez vous pas envie de regarder vos enfants grandir et effacer leurs visages figés de terreur? N’avez-vous pas envie de les voir s’épanouir dans d’autres domaines que la guerre et la haine de l’autre. J’ai l’impression de précher dans un désert de solitude alors que je sais, pertinemment, que d’autres avant moi ont évoqué ce malaise et parlent le même langage. Que faut-il faire aujourd’hui pour amener les musulmans, tous les musulmans, à une profonde réflexion sur le sens de leur vie ?

Je ne suis ni un politique, ni un enfant d’Israël borné, je ne suis pas davantage un intellectuel qui ne déblatère que pour s’écouter parler, je ne suis ni révolutionnaire, ni suffisamment intelligent pour mener une campagne anti quelque chose ou quelqu’un, mais je sais que la vie est courte, trop courte en tous cas, pour la laisser filer entre les doigts. Si une vérité frappe à ma porte, c’est bien celle-là. Ne serait-il pas préférable de s’attacher à notre famille, à nos enfants, à nos amis plutôt que de courir après des rêves chimériques qui polluent notre esprit. Peut être faudra–t-il une génération avant que ne se taise à tout jamais le son des canons pour qu’une jeunesse éprise de paix, masculine et féminine, entame, enfin, la grève de la guerre et que les avenues de nos villes résonnent de cris de joie et d’allégresse.

Est-il utopiste celui qui appelle de ses vœux cette image d’Epinal ? Quel que soit le nom qu’on veut bien lui donner, celui que chacun désigne comme unique, Achem, Allah ou Jésus, comment, peut-il se satisfaire de cette turbulence engendrée par les hommes ? L’ont-ils à ce point désappointé pour qu’il semble s’en laver les mains, lassé de les voir s’entre-tuer ? Toutes les questions qui assaillent mes jours et mes nuits se heurtent à la terrible réalité des faits et des hommes. C’est vrai que les radicaux se transforment en monstres sanguinaires lorsqu’on parle d’un autre dieu qu’Allah, c’est vrai que ces gens là ne reculent devant aucune ignominie pour faire avancer leur cause, c’est vrai que la vie d’un enfant n’a pas plus de valeur que celle d’un animal, c’est vrai que le désœuvrement d’une certaine jeunesse musulmane est leur fond de commerce

A SUIVRE........CHAPITRE 18

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