Né à Alger en 1919 dans une famille qui compte 14 enfants..A 17 ans Il débarque à Paris pour faire son métier de coiffeur. Survient la guerre qu'il connaitra en tant que prisonnier en Allemagne. Après cet épisode, il retourne à Alger et reprend son métier de coiffeur mais il abandonne la coiffure trop peu rémunératrice pour devenir chauffeur de taxi. Entre temps, il a épousé Rose. Il part pour Paris en 1955 où il ouvre un salon de coiffure mais Rose ne se fait pas dans la capitale. Il retourne encore une fois dans sa ville natale et redevient chauffeur de taxi. En 1962, rapatrié comme tous les pieds noirs, il "fait le taxi" pendant 5 années avant de rejoindre Rose qui travaille à Havas Publicité. Après une carrière bien remplie, il se trouve en vacances en Vendée quand au hasard de ses balades, il entre dans un petit magasin où se vend quelques articles fabriqués avec des coquillages.
Le lendemain, la marée basse fait apparaitre des palourdes, des berniques, coques et couteaux. Son destin vient de basculer et sa nouvelle passion ne le quitte plus.
Le tableau de coquillages se pratique dans toutes les régions maritimes. L’ancien coiffeur et chauffeur de taxi fait surgir ses visions dans son appartement d’un HLM parisien. Dans l’une des chambres qui fait office d’atelier, il meule, cisèle et ajoure méticuleusement moules, bigorneaux et coraux pour ensuite les parer de peinture acrylique et de vernis à ongles aux teintes irréelles. Cette activité s’apparente à un travail de bénédictin ou à celui d’un moine enlumineur. Poussé par un élan inextinguible, l’artiste s’immerge dans un univers dense où les formes s’engendrent l’une l’autre. Le regard du spectateur, happé dans les profondeurs du tableau, s’égare, incapable de se fixer, de trouver ancrage ou point d’appui. Amar nous contraint à un incessant vagabondage visuel. Son logement est un sanctuaire insoupçonné – tout de splendeur orientale – où les œuvres ont envahi les murs et l’espace de chacune des pièces.
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