Pierre GOINARD - Algérie, l’oeuvre française -
Qu’avons-nous fait en Algérie ? Condamner en bloc la colonisation, c’est tirer un trait sur l’histoire de l’humanité qui, avant tout, est celle du peuplement de la terre, lequel s’est effectué le plus souvent, et non sans violence, par vagues successives constituant les strates d’une sédimentation plusieurs fois séculaire, sinon millénaire, au terme de laquelle la civilisation actuelle de chaque peuple n’est qu’un humus superficiel? La France n’est-elle pas encore, dans une certaine mesure, une nation en formation, colonisée par les apports d’émigrants qui s’intègrent plus ou moins bien dans son peuple ?"" Et que serait cette France si ses populations primitives, comme les aborigènes d’Australie par exemple, étaient demeurées à l’écart des palpitations de l’humanité? Et pourquoi l’expansion coloniale contemporaine qui a bouleversé le monde ne serait-elle pas aussi, dans le temps où elle s’est produite, une étape dans la lente et pénible ascension de l’humanité vers un avenir plus rayonnant, Comme elle s’est accompagnée de diverses formes d’exploitation on en est arrivé à considérer, idée toujours couramment admise, que la métropole vivait de ses colonies. Si cela était vrai, cette économie se serait effondrée lorsque la France a quitté son horizon impérial : or c’est le contraire qui s’est produit. Deux idées paraissent devoir être retenues. La première : la colonisation a aidé nombre de pays à franchir une étape dans la voie du développement économique, même si le prix à payer fut parfois très lourd. La seconde : l’oeuvre accomplie par la France a été incomplète parce que l’ensemble de sa classe politique, à l’image de ses électeurs, n’a jamais été convaincu de la nécessité d’accepter les sacrifices indispensables pour la mener à bien, et l’eût-elle voulu que les moyens nécessaires auraient été au-dessus de ses forces? Le cas de l’Algérie est à cet égard significatif. De toutes les terres soumises à la souveraineté française, c’est elle qui a reçu en hommes et en capitaux le plus d’investissements. L’héritage légué par la France est considérable d’ailleurs les Algériens avertis ne le nient pas ".Dans Développement et réinsertion de Mohammed Khandriche, celui-ci note : " que si en 1954 la production industrielle ne représente en Algérie que 27,4% de la production intérieure brute ( moyenne africaine 14% ), il énumère le niveau important des routes et des voies ferrées ainsi qu?une infrastructure portuaire intense ". Il avait été fait beaucoup, il restait beaucoup à faire et les Algériens musulmans surtout pouvaient formuler de légitimes revendications. Nous ont-ils pour cela toujours combattus comme on veut le laisser croire durant des décennies l’Algérie française connut un calme presque complet? Ali Mérad écrit qu’à l’époque du centenaire " tous les Algériens musulmans protestaient de leur indéfectible attachement à la France et que l'opinion musulmane algérienne était unanimement acquise à l’idée d’une évolution pacifique sous l’égide de la France ".
Le livre de Pierre Goinard n’est pas une justification mais un bilan porté à la connaissance de ceux qui veulent s’informer et qui découvriront, sans doute avec étonnement, nombre de réalisations dont les écrits sur l’Algérie font rarement état soit par ignorance soit pour éviter d’admettre ce qui irait à l’encontre d’une idéologie?e jeune fille Henriette Brigol, est, elle aussi, une Pied-noir de la 3° génération ;
la première installation de ses aïeux en Algérie remontant à 1850. Son arrière-grand-père maternel, Pierre Voisin, a été durant trente années, maire du Khroubs, petite bourgade proche de Constantine.Quant à son père, Louis Brigol, ancien élève du lycée de Constantine, il occupa différents postes d'ingénieur des Ponts et chaussées, notamment à Sétif et à Philippeville .
la première installation de ses aïeux en Algérie remontant à 1850. Son arrière-grand-père maternel, Pierre Voisin, a été durant trente années, maire du Khroubs, petite bourgade proche de Constantine.Quant à son père, Louis Brigol, ancien élève du lycée de Constantine, il occupa différents postes d'ingénieur des Ponts et chaussées, notamment à Sétif et à Philippeville .
La mort de Pierre Goinard laisse un grand vide au sein de cette communauté qu'il a tant et si bien défendue.
Nous avons perdu avec lui l'une de nos plus hautes autorités morales, un arbitre unanimement respecté, un conseiller précieux, un incomparable porte-parole, un militant pur, infatigable et efficace.
Le grand algérianiste que fut Pierre Goinard, son oeuvre et son combat, jusqu'à la dernière heure, fut au service de ses compatriotes.
On connaît assez bien ce rôle public mais on connaît moins la masse immergée de l'iceberg, le travail énorme qu'il a mené inlassablement dans l'ombre, avec discrétion, pour conseiller, rapprocher ceux qui se divisèrent, soucieux sans cesse de notre cohésion et de nos objectifs essentiels.
Ce qui frappe dans son ultime message, c'est, une fois encore, la parfaite cohérence du personnage : un homme vrai, sincère, honnête et intelligent, aux sens pleins de ces termes.
Par ses qualités morales, intellectuelles, son militantisme et sa courtoisie chaleureuse, Pierre Goinard restera le modèle de ce que chaque algérianiste devrait s'efforcer d'être. Puissions-nous garder toujours ce modèle à l'esprit.
Nous avons perdu avec lui l'une de nos plus hautes autorités morales, un arbitre unanimement respecté, un conseiller précieux, un incomparable porte-parole, un militant pur, infatigable et efficace.
Le grand algérianiste que fut Pierre Goinard, son oeuvre et son combat, jusqu'à la dernière heure, fut au service de ses compatriotes.
On connaît assez bien ce rôle public mais on connaît moins la masse immergée de l'iceberg, le travail énorme qu'il a mené inlassablement dans l'ombre, avec discrétion, pour conseiller, rapprocher ceux qui se divisèrent, soucieux sans cesse de notre cohésion et de nos objectifs essentiels.
Ce qui frappe dans son ultime message, c'est, une fois encore, la parfaite cohérence du personnage : un homme vrai, sincère, honnête et intelligent, aux sens pleins de ces termes.
Par ses qualités morales, intellectuelles, son militantisme et sa courtoisie chaleureuse, Pierre Goinard restera le modèle de ce que chaque algérianiste devrait s'efforcer d'être. Puissions-nous garder toujours ce modèle à l'esprit.
J'ai bien connue personnelement le profésseur
RépondreSupprimerPierre Goinard en tant que chirurgien à l'hopital de Mustapha à Alger ; j'ai était operer par lui deux fois de suite pour grave intervention du foie c'etait un homme trés simple trés humain . puis plus de 30 ans aprés
je suis aller le voir dans une librairie d'Aix en Provence où il ma dédicassé son livre
l'Algerie l'oeuvre française . ce fut un moment de bonheur que de le revoir .
Cordialement . M..Bucco ..
Bonjour Monsieur,
RépondreSupprimerje possède le livre - Algérie, l’oeuvre française de Pierre GOINARD - que j'ai beaucoup apprécié.
J'en ai repris des passages, reproduits sur mon mon site personel de généalogie.
J'ai maintenant un doute sur la légalité de cette publication.
J'aimerais, si possible, entrer en rapport avec l'auteur afin de savoir s'il l'autoriserait mais ne sais comment faire.
Si vous pouviez me donner des informations à ce sujet je vous en remercie par avance.
Adrese du site et par lequel il est aisé de me joindre.
http://genet01.com/
Meilleures salutations
Henri Chappat