Le tragique destin d'un "titi" juif tunisien 1911-1945. Le destin flamboyant et tragique du plus jeune champion du monde de boxe de tous les temps.
Il remporta le titre de champion de France poids mouche contre Valentin Angelman dans une salle Wagram bondée, et devint du jour au lendemain une gloire médiatique en France et en Tunisie. Celle-ci atteignit des sommets lorsque peu de temps après, en octobre 1931 il enleva le titre de champion du monde par KO. à l’américain Frankie Genaro tenant du titre, devant 16 000 spectateurs en délire, au Palais des Sports de Paris. Déclenchant une liesse populaire sans précédent dans tout Tunis, cette victoire en fit une figure incontournable du Tout-Paris. Il avait à peine 20 ans ! Le destin de Young Perez se termina à Auschwitz car il comprit trop tard. Dans le Tunis ensoleillé de 1924, Victor Perez est plus assidu au jeu de billes qu'à l'école. L'idée de devenir boxeur et champion l'habite totalement. Au sein de la communauté juive, ses propos choquent : un Juif, boxeur ?! Néanmoins, le petit rétif, souple et agile promeneur de Tunis, aime suivre les cours d'hébreu du compréhensif rabbin Choua. Il écoute aussi les anciens lui parler d'un passé de guerre 14-18 où tel Cuckzinski, venu de Pologne, combattit pour la France et que Perez rencontrera…à Auschwitz. La mère de Perez, toute de tradition, de piété et de superstition, ne comprend pas son fils qui s'est choisi un prénom américain pour forcer la chance. et parce que c'est la mode. Pour elle, faire du sport est un loisir de riche. Pas un travail ! Et pourtant, sa première victoire rapporte de l'argent à Young Perez à quoi s'ajoute l'amour de son amie Poupette et une promenade triomphale dans Tunis dont l'auteur utilise toute la saveur de terroir pour pimenter heureusement son récit avant de suivre le jeune apprenti champion dans la métropole où il parvient avec l'aide de ses copains, celle de la camaraderie des Tunes parisiens riches de leur réussite et la férule exigeante de son entraineur. Néanmoins, il éprouve régulièrement le besoin de retourner dans ses pénates comme s'il y puisait son énergie. En 1931, devenu champion de France des poids mouche, il est fêté et tombe amoureux de Mireille Balin à la poursuite de son propre vedettariat et que l'auteur semble mépriser à juste titre. La France du futur Vichy s'annonce sans douceur. Dès 34, les combats livrés par Perez deviennent symboliques des batailles contre l'extrême-droite xénophobe et antisémite sur fond d'affaire Stavisky. La situation se tend d'autant plus que les réfugiés, chassés et fuyant l'Allemagne hitlérienne, affluent. Quant à Mireille Balin, elle avait tourné plus que les yeux vers son partenaire Tino Rossi et un nationalisme frileux augurant de la mentalité collabo. Combats perdus, recyclage malheureux dans les affaires: à court d'argent, Perez accepte un combat à Berlin et y arrive le 9 novembre 1938 pour découvrir une ville maculée de croix gammées et dont le sol est jonché du résultat de la Kristallnacht. En 40, toujours hésitant à quitter Paris, il se retrouve sur les routes de l'exode, puis, fiché … Dénoncé, le voici à Drancy d'où on le met dans le train le 9 octobre 43. A Auschwitz, obligé de livrer un ultime match de boxe, il va s'acheminer petit à petit vers le néant où la longue marche de janvier 45 le précipitera avec une rafale de fusil. Victor Young Perez (1911-1945) - Champion de monde de boxe poids "mouche" en octobre 1931
Il remporta le titre de champion de France poids mouche contre Valentin Angelman dans une salle Wagram bondée, et devint du jour au lendemain une gloire médiatique en France et en Tunisie. Celle-ci atteignit des sommets lorsque peu de temps après, en octobre 1931 il enleva le titre de champion du monde par KO. à l’américain Frankie Genaro tenant du titre, devant 16 000 spectateurs en délire, au Palais des Sports de Paris. Déclenchant une liesse populaire sans précédent dans tout Tunis, cette victoire en fit une figure incontournable du Tout-Paris. Il avait à peine 20 ans ! Le destin de Young Perez se termina à Auschwitz car il comprit trop tard. Dans le Tunis ensoleillé de 1924, Victor Perez est plus assidu au jeu de billes qu'à l'école. L'idée de devenir boxeur et champion l'habite totalement. Au sein de la communauté juive, ses propos choquent : un Juif, boxeur ?! Néanmoins, le petit rétif, souple et agile promeneur de Tunis, aime suivre les cours d'hébreu du compréhensif rabbin Choua. Il écoute aussi les anciens lui parler d'un passé de guerre 14-18 où tel Cuckzinski, venu de Pologne, combattit pour la France et que Perez rencontrera…à Auschwitz. La mère de Perez, toute de tradition, de piété et de superstition, ne comprend pas son fils qui s'est choisi un prénom américain pour forcer la chance. et parce que c'est la mode. Pour elle, faire du sport est un loisir de riche. Pas un travail ! Et pourtant, sa première victoire rapporte de l'argent à Young Perez à quoi s'ajoute l'amour de son amie Poupette et une promenade triomphale dans Tunis dont l'auteur utilise toute la saveur de terroir pour pimenter heureusement son récit avant de suivre le jeune apprenti champion dans la métropole où il parvient avec l'aide de ses copains, celle de la camaraderie des Tunes parisiens riches de leur réussite et la férule exigeante de son entraineur. Néanmoins, il éprouve régulièrement le besoin de retourner dans ses pénates comme s'il y puisait son énergie. En 1931, devenu champion de France des poids mouche, il est fêté et tombe amoureux de Mireille Balin à la poursuite de son propre vedettariat et que l'auteur semble mépriser à juste titre. La France du futur Vichy s'annonce sans douceur. Dès 34, les combats livrés par Perez deviennent symboliques des batailles contre l'extrême-droite xénophobe et antisémite sur fond d'affaire Stavisky. La situation se tend d'autant plus que les réfugiés, chassés et fuyant l'Allemagne hitlérienne, affluent. Quant à Mireille Balin, elle avait tourné plus que les yeux vers son partenaire Tino Rossi et un nationalisme frileux augurant de la mentalité collabo. Combats perdus, recyclage malheureux dans les affaires: à court d'argent, Perez accepte un combat à Berlin et y arrive le 9 novembre 1938 pour découvrir une ville maculée de croix gammées et dont le sol est jonché du résultat de la Kristallnacht. En 40, toujours hésitant à quitter Paris, il se retrouve sur les routes de l'exode, puis, fiché … Dénoncé, le voici à Drancy d'où on le met dans le train le 9 octobre 43. A Auschwitz, obligé de livrer un ultime match de boxe, il va s'acheminer petit à petit vers le néant où la longue marche de janvier 45 le précipitera avec une rafale de fusil. Victor Young Perez (1911-1945) - Champion de monde de boxe poids "mouche" en octobre 1931
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