lundi 28 décembre 2009

LA LANGUE DE CHEZ NOUS -5-

BESSARAH :
Plusieurs sens pour ce mot
Sens obligatoire : quand tch’as bien mangé, cha,cha, tu rôtes et tout le monde y dit bessarah, l’air de dire que ça te profite bien.
Sens giratoire : quand quelqu’un il achète une assiette, un fourneau,une chaussure (si ties manchot d’un pied) ou c’qu'y veut, j’m’en fous c'est pas moi qui paye, tous les jaloux y lui mettent les yeux en disant "bessarah", la chance que tch'as! Ma parole, mieux y dit "cinq dans tes yeux", c'est un conseil d'ami!


BIEN BIEN : Nous autres on était pas avares de mots. Alors on repétait deux fois au lieu qu’une pour se faire bien comprendre.
--« cuila je lui ai donné une tannée, bien bien !

BEZEF : C’est un mot arabe qui veut dire beaucoup mais nous autres, on préférait dire la tonne, c’est plus explicatif !

BADJOK : Une autre forme de babao, plus r'mar que le brèle du quartier.

BIBERINE : Poudre blanche qu’elle avait rien de la cocaïne mais qu’elle était parfumée et acidulée qu’on se morfalait avec une paille dans un sachet. Même que des fois, la paille elle était en réglisse. Purée, c’était bon !Mais nous autres, on aimait les sens interdits:

--"Tu pars pas en bli bli, tu pars en bibérine! Babao que tch'es!"

BALLON : La femme, elle avait le ballon sans jouer au football mais en jouant avec son mari un jeu interdit aux moins de 16 ans. Alors, obligé, pendant neuf mois, elle avait le ballon. Elle était enceinte. Tout y faut vous expliquer, alors. Vous voulez qu’je vous fasse un dessin. Et puis quoi encore !

BICHELAOUERE : Doublement laouère pace qu’en plus qu’il était laouère, il était larmah ! C’était un pataouète que ses yeux y se croisaient les bras.

BIZOUTCHE : Encore un guitche qui regarde de travers sans le faire exprès parce que ses yeux y sont fâchés. Un y mate l’agent de police et l’autre y joue à cinq vingt-cinq.

A SUIVRE...........

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