lundi 14 décembre 2009

CLAUDIA CARDINALE - la goulette à Hollywood -

Claudia Cardinale, née Claude Joséphine Rose Cardin à Tunis (Tunisie) le 15 avril 1938, Claudia Cardinale est tunisienne depuis plus de trois générations. « Ma mère est née à La Goulette ! » répond Claudia Cardinale, en riant aux éclats, « Moi, je suis née sur l'avenue Habib-Bourguiba, dans un grand immeuble qui porte le nom de Foyer du combattant, derrière cet immeuble il y avait la Petite Sicile ». Et puis, elle égrène ses souvenirs en Tunisie avec une parfaite précision. « Je n'ai pas étudié au lycée Carnot, mais au lycée Cambon, rue de Marseille. Le jour où j'ai été élue la plus belle Italienne de Tunisie ! Je me souviens que c'était un ami qui m'a traînée à ce concours ! Mais je ne m'attendais pas du tout à cela ». Se sent-elle mieux à Djerba ou à Tunis ? « Je suis très heureuse de retrouver Djerba. Les bijoux en argent que je porte aujourd'hui viennent de Djerba ! D'ailleurs partout en Tunisie, je me sens bien ! Et j'ai toujours revendiqué ma tunisianité partout dans le monde. »
Le français est sa langue maternelle, et bien qu'ayant toujours eu la nationalité italienne, elle n'a vraiment maîtrisé l'italien qu'à l'âge adulte. Ses premiers contacts avec le cinéma ont lieu en
1955 à Venise, durant la Biennale, au cours d'un voyage qui lui a été offert après qu'elle a gagné, à dix-sept ans, l'élection de « la plus belle italienne de Tunis ». Cependant, désirant être institutrice, elle décline toutes les propositions qui lui sont faites et ne fait qu'une brève apparition dans un court métrage, Anneaux d'or de René Vautier.
Elle a deux frères et une sœur.
Ses véritables débuts dans un
long métrage se feront en 1958 dans Goha de Jacques Baratier et surtout Le Pigeon de Mario Monicelli, sous l'égide du producteur Franco Cristaldi qu'elle épousera en 1966.
Dans les
années 1960, on la retrouve à l'affiche de nombreux succès critiques et publics. De célèbres réalisateurs vont se « disputer » sa présence devant leurs caméras. Ce sont Mauro Bolognini, Abel Gance, Luchino Visconti, Henri Verneuil, Philippe de Broca, Luigi Comencini, Federico Fellini, Blake Edwards, Henry Hathaway, ou Sergio Leone.
À cause de son accent français quand elle parlait italien, l'actrice était systématiquement doublée dans ses films jusqu'à
Huit et demi. Sur le tournage, Cardinale parlait français dans les scènes avec Delon, anglais avec Lancaster et italien par ailleurs !
Sa présence aux côtés d'
Alain Delon dans Rocco et ses frères et dans Le Guépard de Visconti, et aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans Cartouche la font connaître du public français, alors que le succès aux États-Unis et une renommée internationale lui viennent en 1963 de Huit et demi de Federico Fellini et La Panthère rose de Blake Edwards puis, en 1964, du film Le Plus Grand Cirque du monde d'Henry Hathaway, confirmés en 1968 par Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone.
Les
années 1970 et 1980 la voient alterner avec bonheur les rôles :
Réalisations italiennes avec
Marco Ferreri, Luigi Comencini, Franco Zeffirelli, Marco Bellocchio, Luchino Visconti (avec qui elle a joué quatre fois) et surtout son mari, le producteur Pasquale Squitieri.
Réalisations françaises avec
Christian-Jaque, José Giovanni, Michel Lang, Nadine Trintignant, Diane Kurys ou Robert Enrico.
Réalisations internationales avec
Jerzy Skolimowski, Mikhaïl Kalatozov, George P. Cosmatos, Alan Bridges, Werner Herzog ou Blake Edwards (pour Le Fils de la panthère rose, 30 ans après le premier rôle).
À partir de la fin des
années 1990, elle tourne moins, se consacrant davantage au théâtre ou à l'écriture.
En
1993, elle est membre du jury pour la sélection officielle des longs métrages au Festival de Cannes.
Dans les
années 2000, elle monte sur scène à Paris, interprétant, en 2000, La Vénitienne (anonyme du XVIe siècle et Doux oiseaux de jeunesse de Tennessee Williams en 2005.
En 1999, l'UNESCO l'a désignée Ambassadrice de bonne volonté.
« J’ai été une star, très jeune. Je n'ai pas de mérite, le destin en a décidé ainsi. Une étoile a toujours veillé sur moi ». Cette phrase est extraite de son livre autobiographique, paru le
20 janvier 2005, Mes étoiles, aux éditions Michel Lafon.
En 2009, elle publie Ma Tunisie aux éditions Timée, un beau livre de photos dans les traces de son enfance tunisienne.

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