UN ENFANT LIT ET COMMENTE LA VIE DE SON GRAND PERE
Le 28 juin 1914,
l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire Austro Hongrois est
assassiné par un nationaliste serbe.
Un
mois plus tard, soutenue par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie déclare une guerre
« préventive » à la Serbie.
Dès
le lendemain, la Russie, alliée de la France, déclare la mobilisation partielle
puis générale contre l’Autriche-Hongrie. Les évènements s’enchainent
alors : Ultimatum allemand à la France qui décrète la mobilisation générale. L’Allemagne envahit alors le
Grand-Duché du Luxembourg et déclare la guerre à la Russie et à la France.
Le
bruit des bottes ne résonne pas encore jusqu’à Alger mais les aviateurs civils
et militaires se préparent. Les enfants d’Algérie ne sont pas en reste.
Mobilisés, ils sont embrigadés après que le 4 Août, des croiseurs allemands
aient tiré quelques salves sur Bône et Philippeville. En Algérie, c’est l’union
sacrée. Chacun veut en découdre avec l’ennemi, européens comme musulmans.
Moïse
part avec ses amis Mesguich et Servès ainsi que d’autres aviateurs de Sidi Bel
Abbés pour la métropole où il espère apporter sa contribution à l’effort de guerre
de l’Algérie.
La
comtesse tente bien de le retenir.
--Reste à Alger. J’interviendrais auprès du
ministre. La France peut bien se débrouiller sans toi ! Moi, non !
--20 % des hommes d’Algérie sont mobilisés et tu voudrais que je perde
la figure devant mes amis en refusant la mobilisation? Tu me connais si
peu ?
--Je te comprends mais est-ce que je dois rentrer chez moi à
Rambouillet ?
--Je croyais qu’Alger était ton nouveau chez toi.
--Mon chez moi se trouve où tu es ! J’attendrai que tu me
reviennes.
Arrivé
à Paris, il est envoyé avec Mesguish dans la cellule aéronautique de Saint-Cyr. Il y
fait la connaissance du boxeur Georges Carpentier, champion de France des poids
coqs. Aussitôt, une réelle complicité basée sur
le noble art s’installe entre eux.
Il
poursuit ensuite son instruction sur la base aérienne d'Avord avant
d’intégrer l’escadrille 55 comme élève pilote militaire.
On lui inculque quelques rudiments de ce que doit savoir un
observateur, appareils photos, mitrailleuses, émetteur radio à étincelles,
technique du réglage d’artillerie, et, en trois mois, il obtient son brevet.
La guerre 14-18 lui révèle que l’attraction pour l’aviation ne sera pas temporaire.
S’il en réchappe, il choisira un métier lui permettant de voler. De cela, il en
est persuadé.
Et il en réchappe sans une égratignure ! Malgré un accident qui faillit lui coûter la vie. En revenant de l'expédition
de Salonique commandée
par le général natif d’Algérie Franchet d’Esperey,
son bi-place se pose en catastrophe puis explose, dilapidant le trésor de
guerre emporté par les vainqueurs de la bataille de Dobro Polje en Macédoine. Le
vieil adage se vérifiant une fois de plus
« Bien mal acquis ne profite jamais ! »
L’armistice
signé, il se rend à Paris pour rencontrer Georges Carpentier qui lui avait
proposé de photographier sa carrière de
boxeur à son retour sur les rings en 1919
Mais
un autre adage Qui va à la chasse, perd sa place l’accueille froidement. Le futur
champion a oublié la promesse faite un soir de désespoir.
Une
baronne française n’a pas oublié le gigolo au regard outre-mer que les femmes
de la bonne société tentèrent d’arracher à la comtesse Bernardi. Elle tente de se
l’attacher contre monnaies sonnantes et trébuchantes malgré la candidature de quelques veuves de guerre devenues joyeuses au
lendemain de l’armistice mais, Moïse n’a qu’une hâte : rentrer chez lui,
embrasser sa mère et remercier Béatrice qui est devenue la femme de sa vie.
*****
Ma parole d’honneur, j’ai
pas besoin d’exagérer pour que mes amis s’extasient et poussent des « ho
putain, dé ! ». Mon grand-père a gagné ses galons de barbot. Boxeur,
aviateur, gigolo, aimée d’une comtesse…amman ! Pourquoi pas président de
la république, tant qu’on y est ? Au diable l’avarice !
Malgré mon envie d’en
rajouter comme un pied noir qui a l’exagération dans le sang (dixit ma mère),
je me contente de relater sa vie. Et la vérité, autour de moi, tous les amis
veulent lui ressembler !
A force, à force, j’ai peur
de lui porter la scoumoune, quoi !
Ma famille, dans le sens
large du terme, elle a dû lui mettre les yeux plus d’une fois quand elle
évoquait ses frasques. Bien faire et laisser dire, c’était sa formule de vie.
Il disait à mon père : on n’a qu’une vie, autant la vivre à deux cents
pour cent afin de ne rien regretter.
Mon grand-père c’est un
philosophe ! Plus je le découvre et plus je l’aime ! Obligé ! On
dirait que je suis au cinéma ! Qu’il est la vedette d’un film d’aventure
et, moi son petit-fils, je suis au premier rang. Aviateur comme Cary Grant
dans Seuls les anges ont des ailes, boxeur comme Kirk Douglas dans le champion ou gigolo comme Robert
Taylor dans Duel de femmes. Un
amateur de cinéma comme moi, je peux que l’admirer. En plus, c’est mon
grand-père ! Qui mieux que moi !
Avec les amis du quartier,
je roule des mécaniques mais quand je suis à la maison, surtout le soir, au
balcon, je demande à mon père de me parler de papy Moïse.
-- Il se comportait comme un père de chez nous ! Bien sûr,
la religion, le judaïsme, la synagogue ça lui passait au dessus de la tête même
s’il respectait les fêtes de grand pardon, pourim et roch hachana. Le
dimaaanche matin, il aimait emmener ses fils au jardin Marengo……..Mais lis mon
fils, il raconte aussi mamie.
--Mais mamie…………. Pourtant
la comtesse……
-- Ne mets pas la charrue
avant les bœufs. Et je t’assure que j’ai essayé de ne rien omettre, ni la
comtesse, ni mamie, ni tout le reste !
--C’est qui tout le
reste ?
--Chaque chose en son temps,
mon fils !
Bien évidemment, mes études
passaient avant tout mais il m’arrivait d’abandonner mes devoirs pour
suivre les traces de mon grand-père.
Pour cela, il suffisait qu’un ami me pose une question sur une parcelle de sa
gloire pour que j’embarque pour la croisière du rêve.
*****
Revenu à la vie civile,
cajolé par sa maitresse italienne, Moïse entreprend de donner un sens à sa vie.
--Tant que tu vis avec moi, tu n’as pas à te soucier de ton avenir. Assure
la jolie comtesse.
--J’hésite
entre deux métiers : organiser des croisières en méditerranée ou me lancer
à fond dans l’aviation commerciale.
--Si tu
as un tant soit peu d’amour pour moi, oublie l’aviation. Ta mère pense comme
moi !
--L’amour
n’a rien à voir là-dedans ! Un homme est un homme tant qu’il décide seul
de son sort. A force d’écouter, il en perd son libre arbitre. Alors, afin que
tu saches que je tiens compte de ton avis, je commencerai par la mer. Si cela me plait et, qu’accessoirement, je
gagne ma vie, je continuerais mais si les croisières n’attirent pas assez de
clients et que l’aviation me
démange…………..
--Mais
les croisières marcheront, j’en suis persuadée ! Et rien ne t’empêchera de voler en amateur……..pour le plaisir, mon gigolo
adoré !
Après quelques excursions
maritimes, Moïse gagne l’estime d’un mécène algérois qui s’était engagé en 1908
dans le sport et plus particulièrement dans le football. Un club omnisports avait vu le jour à
Bologhine, l’ASSOCIATION SPORTIVE DE SAINT EUGENE. Afin de rendre service, profitant
de sa réputation demeurée intacte, Moïse crée une section pugilistique et en prend
la direction.
--Mais
tu ne te disperses pas trop ? Regretta
Béatrice.
--J’ai
trop besoin d’agir, de bouger, d’entreprendre !
--En un
seul mot, l’aviation te manque ! Je ne veux pas que tu sois malheureux à
cause de moi !
--Je ne
suis pas malheureux mais, tu as raison, voler c’est une drogue !
--Alors,
si ça doit te rendre heureux, vole ! Mais reviens-moi intact !
Il reprend des cours pour
devenir un pilote d’hydravion aguerri mais s’éloigne, malgré lui, de la comtesse qui voit son amant lui
échapper.
Elle s’en ouvre à ses
parents qui regrettent le choix de son fils.
--Le
virus d’une vie aventureuse est un rude adversaire qu’il me faut affronter.
--Si
vous aimez Moïse assez pour l’attendre, il vous reviendra car, quoiqu’on
en pense, il vous aime !
--J’aime
votre fils ! Mais je sens bien qu’il se détache de moi mais s’il le
faut, je saurais m’éclipser afin de le
laisser vivre son rêve.
--Il
n’est pas bête ! J’en parlerai avec lui.
La passion que développe Moïse
pour l’aviation ne s’émousse guère
mais il n’en oublie pas pour
autant Béatrice. Malgré la différence d’âge, il se comporte courtoisement,
sinon amoureusement au cours de réceptions données par les nombreux consuls
étrangers qui résident pour la plupart à Saint-Eugène. Au cours de ces soirées,
Béatrice redevient la comtesse Bernardi de Naples, courtisée des avides banquiers algérois mais aussitôt
remis à leurs places par l’excellente femme d’affaire. Elle s’amuse des avances
déguisées de quelques jeunes filles de bonne famille qui tentent d’attirer
Moïse mais souffrent de la concurrence qu’exerce Béatrice dont la beauté et
l’élégance ravissent Moïse. Moïse qui est toujours amoureux et cela rassure
quelque peu sa mère qui craint que son fils reprenne une vie dissolue
abandonnée depuis la rencontre avec la comtesse napolitaine.
--Et
puis, tant que tu es avec Béatrice, tu vis bien financièrement parlant, mais tu
restes à Alger, ce qui ne gâte rien pour ta famille, et pour ta mère en
particulier.
--Je
sais, man, mais je n’ai pas l’intention de rompre avec Béatrice !
--Alors,
mon fils, rassure-la ! Elle s’est confiée à ta mère.
Les séquelles de la guerre
sont digérées et Alger se prépare à vivre la paix revenue avec délectation.
1920 s’annonce non pas comme une année de transition d’après-guerre mais comme
une année ouverte sur le monde. Moïse propose à sa maitresse un voyage au long
cours à Venise afin de lui prouver son amour malgré la différence d’âge.
-- Pour
moi, tu es la plus belle des femmes que je connaisse et, si tu ne me plaisais
pas, tout l’or du monde ne serait pas une raison suffisante pour t’aimer. Alors, je t’en supplie, oublie ton âge ! Je
t’emmène à Venise pour fêter le troisième anniversaire de notre rencontre.
La comtesse est aux anges.
--Et si
nous profitions de ce voyage pour nous marier ?
--Nous
marier ? Mais tu ne voulais pas ……
--Une
femme est changeante. Et puis, devenir madame Tolédano me distinguerait des
autres femmes………..
--D’accord
pour une cérémonie à Venise mais le vrai mariage sera à Alger. Pour mes
parents………Et puis, je sais que tu veux
que tout le gratin algérois assiste au mariage. Le gratin, ce sera d’une part tes
admirateurs de la haute société civile et militaire, et d’autre part ma famille, mes amis
d’enfance, quelques aviateurs et quelques sportifs……Ca te convient ???
--Je
suis heureuse de ton enthousiasme ! Je sais bien que tu m’aimerais un peu
moins si je n’étais pas riche mais je saurais me contenter de ton amour de
gigolo.
--Je ne
serais plus ton gigolo mais ton époux. Et crois-moi, je ferais pas mal de
jaloux…….il y aura tous ceux qui ne m’aiment pas car ils ne pensent qu’au fric,
ceux qui ont mission de protéger ta fortune et qui n’imaginent pas une seconde
que je puisse t’aimer, ceux qui………
--Je me
fiche de tout ce qui n’est pas toi ! Ma fortune, je la mets à tes
pieds…………..
******
Oh purée ! Comment il
fait ! A savoir, s’il va pas devenir baron en épousant une baronne ?
Le baron Tolédano ! Ba ba ba ! Et moi, s’il est baron, qu’est-ce que
je deviens ? Baronnet ! A savoir !
Papy Moïse il aime une femme
plus vieille que lui ! Alors, on
peut aimer une vieille ? C’est vrai qu’elle est belle, la comtesse !
Mais vingt ans de différence, amman ! Roland, lui du moment qu’elle a des
tétés, ça lui convient. L’autre jour, il a emmené Maryse au cinéma, il s’est
pris une botcha parce qu’il croyait que c’était arrivé. Une botcha et une
réputation de goujat ! Impossible de lui remonter le moral.
Papy Moïse, lui, il avait
qu’à lever le petit doigt pour lever une fille. Pour lever ou pour
tomber ! Aouah, même en restant des heures devant la glace à essayer de
lui ressembler, à me faire la raie bien droite dans mes cheveux, à me laver les
dents, à m’asperger d’eau de Cologne, je
casse pas trois pattes à un canard. D’accord, j’ai mon petit succès auprès des
petites du quartier mais, lever une demoiselle des beaux quartiers, lui parler
sans dire un gros mot, rester muet de peur de l’offusquer, aouah, c’est pas
pour moi de faire des chichis.
Et ouais, mais papy Moïse,
rien qu’il se dobzait dans la rue ou sur un ring. Et il parait que je lui
ressemble !
Roland, ce coulo, il me
remonte le moral à sa façon.
--Ouais, mais lui, il était
beau alors que toi, avec ta tête de tchic-tchic à trois faces, tu ressembles à
rien. Ta mère, elle devrait s’acheter une paire de lunettes.
Rien qu’il est jaloux de pas
avoir dans sa famille un papy Moïse, alors, il déblatère pour se donner une
contenance. (purée, je parle bien !)
Bientôt, la comtesse elle va
être de ma famille. Je dis tout ça mais total, je l’ai même pas connue. Mon
père, il m’a dit qu’elle est morte d’un transport au cerveau en laissant la
villa de Saint-Eugène, de l’argent à plus savoir qu’en faire et le bateau
qu’elle lui a acheté au lendemain de la guerre. Mais comme me dit mon
père :
--Prends le temps de découvrir
ton grand-père en lisant ces pages que j’ai eu un mal fou à réunir!
Purée, qu’est-ce que je peux
faire pour lui ressembler ? Je vais pas cogner tout ce qui bouge pour
finir par boxer sur un ring, quand même ! Surtout que me taper dans
une entrée de maison tête à tête avec un copain du quartier, ça va mais
rencontrer n’importe qui et me prendre une calbote qui m’enverrait aux pays des
songes, très peu pour moi ! Et puis, qui peut me dire si je possède la
foudre dans les poings comme Papy Moïse, hein, qui ? Aouah, je vais
attendre de devenir un beau jeune homme et je draguerais tout ce qui bouge et
même ce qui bouge pas !
En attendant, Moïse il
emmène sa dulcinée à Venise. Les balades en gondole et tutti quanti, l’affaire,
elle est vite dans le sac. Moïse il sait y faire. Quelle leçon de choses pour
un naïf comme moi ! Enfin, comme moi et comme tous les dragueurs de Bab El
Oued qui croient tomber les filles alors qu’ils tombent que dalle. Un
sourire et ils croient que c’est arrivé. Total, pour les embrasser, il faut
passer par la mère, le père, le frère, l’oncle, le maire, le curé si on est
catholique et le rabbin, si on a la tota coupée.
Adieu Venise pas provençale
du tout et Papy Moïse revient à Alger marié pour la forme.
****
De retour de Venise, la comtesse n’a
qu’une idée en tête : se marier officiellement avec Moïse. Elle se fiche
des commentaires parisiens qui ne manquent pas de fleurir dans les milieux
financiers mais Alger est loin de Paris. La cérémonie a lieu à la mairie
d’Alger au milieu d’une foule de badauds avant la grande réception à
Saint-Eugène.
L’élégance de Béatrice est de ne pas
étaler un bonheur dont la société stigmatise avec un humour malsain les
disparités financières, religieuses et temporelles du couple. Si cela ne dépendait que de
Moïse, la moitié des invités ne franchirait le seuil de son intimité mais la baronne napolitaine ne peut ni ne veut se soustraire au jugement
des autorités civiles et militaires qui encombrent sa villa.
--Laissons parler
la médisance et soyons simplement heureux ! recommande Béatrice à son époux.
Moïse comprend son besoin de conserver
ses relations financières et sociétales, aussi lui laisse-t-il tout loisir pour
les rencontres avec les dames de la haute bourgeoisie algéroise. Cela lui
permet de s’adonner sa passion de
l’aviation à partir des terrains du Caroubier ou du Champ de manœuvre
sans empiéter sur sa vie de famille. Car depuis son retour à Alger, ses amitiés
d’enfance ont repris des couleurs et
cela lui fait un bien immense. Paris est bien loin et il se demande encore
comment il a pu vivre si longtemps loin de sa ville natale, ses parents, sa
famille et ses amis.
Pour l’anniversaire de Moïse, la
comtesse demande à son homme d’affaire de transférer une grande partie de sa
fortune personnelle sur son compte à
Alger. Par ce geste, Béatrice qui se veut l’épouse de Moïse, et seulement son
épouse, marque à tout jamais son empreinte sur la vie de son mari qui n’en
profite guère. La vie algéroise lui convient parfaitement avec ses amitiés à
deux doigts de l’amour, ses journées à cent à l’heure ou au ralenti par la
chaleur envahissante, ses disputes de bonne santé et ses empoignades autour
d’une tablée de belote. Avec également, ses fous volants qui lui font découvrir l’aviation commerciale
qui n’en est qu’à ses débuts. Il y voit un moyen de bien gagner sa vie en
conjuguant le plaisir de voler et l’aventure avec un A majuscule. D’un côté, la
vie familiale, les amis et de l’autre, assouvir sa passion.
--Assouvir ta
passion certes mais que ce ne soit pas
une obligation ! Tu n’as pas besoin de gagner ta vie, ma fortune est ta
fortune ! J’ai fait le nécessaire pour que tu n’aies plus à te préoccuper
de gagner ta vie…..ni celle de ta famille.
--Je te remercie
mais, tu sais bien que j’ai besoin de m’embarquer dans une aventure, d’accomplir
les choses par moi-même, d’entreprendre ! Ne t’inquiètes pas, deux pilotes
voleront et j’organiserais à partir d’Alger des vols commerciaux sur
l’algérois. Et uniquement sur l’algérois.
--Tu es bien compliqué. D’autres se contenteraient de
se laisser vivre……
--Mais qui te dit que l’aviation ne me lassera
pas ?
--Que dieu t’entende !
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