L
LAEBAREK : Grâce à dieu en arabo-pataouète. On s’exclame laébarek
quand une belle fille elle remue son derrière que c’est trop beau pour être
vrai. Quand on a tapé un bon repas et qu’on aimerait roter mais c’est vilain
alors on lâche un laébarek plein de satisfaction. Laébarek, en fin de compte
c’est vraiment trop. Trop bon, trop gros, trop tout.
--Laébarek, toutes ces oublades tch’as pêché ?
LAINOB
Prononcez laïnob.
Ça veut dire : va-t’en, dégage, du balai, lâche moi,
ouste, va chez dache ou bien va chez ta mère !
La vérité si le tchoutche qui reçoit cette phrase dans
la figure, y reste et y s’en va pas, c’est que soit il est truch comme un pot
soit il comprend pas le sens de cette injonction en arabo-juif-pataouète. D’une
façon ou d’une autre, c’est un babao.
LAISTANA ou LAISTOR
(et là y se redresse)
Textuellement : que dieu y nous en préserve! Y peut
nous préserver de tout, de la misère, de la pluie, de l’accident (5 dans les
yeux). De tout, quand on est une femme juive !
LAOUERE
Toujours y regarde, jamais y voit ! Pas regardant pour
deux sous ! Un aveugle y voit plus qu’un laouère. C’est un amoureux du flou
artistique.
LARBORAH
Ce mot arabo-juif ma mère toujours elle l’employait.
Quand elle allait nous acheter des chaussures qui lui semblaient de mauvaise
qualité. Quand on lui proposait un article pas trop soua-soua, elle le
cataloguait de r’borah et le patron du magasin, il allait se rhabiller.
LARZEZE
Une mère toujours elle bave en parlant de son fils.
C’est le plus beau même s’il est vilain, c’est le plus intelligent même s’il
est nul à l’école, c’est le plusse alors que total c’est le moinsse. Mais son
fils c’est toujours larzeze et sa fille larzeza. Mais les filles c’est toujours
LARZEZA DJELLAH parce que : aille qu’elles sont jolies les filles de mon pays !
LARMAH : Encore un babao qu’on appelait larmah parce qu’il était laouere au
possible. Il était pas aveugle mais y voyait rien. A la belote, même pas y
voyait qu’il avait un carré. Des fois y passait comme un babao devant nous, y
nous voyait pas, il était larmah un point c’est tout !
LAVETTE
C'est le scotch brite du
pataouète. La lavette constituée d'alfa séchée, ça lave tout du sol
au plafond comme une tornade inusable. Même les tombes de nos cimetières,
on les nettoyait avec la lavette, même qu'après, elles brillaient comme un sou
neuf.
L'autre lavette, c'est çuila
qu'il a les glaouis en chocolat.
LOUFER
Ça s'entend pas mais ça sent
un maximum. Et même ça sent pas la rose, vous voyez le genre! Potage
symphonique et compagnie.
LOUETTE
Alouette, gentille alouette!
Je te plumerais la tête quand Azrine y voudra parce que plus malicieux
que lui (ou plus malicieuse qu'elle) tu trouves pas.
M
MADAME BONO
Des arabes de la montagne
avec des gandouras blanches, des kekrebs (la vérité, ça fait plus couleur
locale que de dire grandes castagnettes en fer) des tambours avec des baguettes
recourbées, des danses virevoltantes pour taper la sérénade à
Magali . Zarmah c'étaient des faiseurs de pluie! Mais tout le
monde on les aimait bien. Alors, nos parents y leur jetaient quelques
pièces de monnaie et tout le monde il était content.
MAKACHE OU MAKACHE BONO
Le pataouete toujours y
répondait macache quand quelqu'un y lui demandait quelque chose. Surtout,
nous autres les enfants quand nos mères, elles nous demandaient si on avait
ramené des sous des commissions. C'était notre manière à nous de faire
"l'anse du panier"
MA FILLE/MON FILS
La femme de chez nous,
tellement son cœur il est grand que toutes les amies de sa fille, elle les
appelle ma fille et tous les amis de son fils, elle les appelle mon fils. Cuila
qu'il a rien compris, je lui tape une paracha en quinze volumes.
MAGATAILLE
Encore un mot qui vient de
la planète Mars. Magataille, ça voulait dire la mouine, la foule, le monde avec
en plus, la chiée plus quinze!
MALAFATCHE
Un synonyme de DJONE . Quelqu’un qu’il a la tête qui
s’en va (en blibli) mais qui revient à personne. Que même pas Jerry Lewis, il
arrive pas à le dérider. Pour faire simple, une vraie tête d’enterrement, quoi.
MANATCHE
Quand Amman, aouah et Manatche y se donnent la
main pour exprimer l’importance de l’étonnement.
--Le Gallia il a battu l’ASSE 6 à 1.
--Manatche ! Y z’ont payé l’arbitre !
MANCORE
D’origine judéo-arabe, ce mot sans orthographe défini,
y désigne ceux qui sont mauvais comme le fiel. La méchanceté personnifiée ! Qui
fait exprès comme un samote !
-- Mancore ! Même pas y baisse les yeux, ce salopris !
MANGER
C’est le synonyme pataouète de « battre à plate
couture » un adversaire à la bagarre, au football, aux noyaux ou à ce que vous
voulez. Même que la honte elle lui mangeait la figure.
MAN
Toujours on mettait ce préfixe (chof comment je parle
bien) avant une phrase en arabe. Total, ca voulait dire « manman »
Exemple : MAN YAFOURAH on s’exclamait quand ça sentait
pas bon et MAN YAZEN quand les mots y manquaient tellement c’était énorme.
MARAOUEDJE
C’est pas le mur des lamentations mais presque
tellement les femmes juives et arabes elles utilisaient ce mot pour un oui,
pour un non. Et rien qu’elles se lamentaient.
MARABOUNTA
Chez nous quand y pleuvait comme vache qui pisse, on
disait y tombe la marabounta. C’était
plusse mieux et plusse stylé.
MARCHER
Le monde y marche tout droit ou tout colbate, en
zigzag, à reculons, sur un fil (surtout s’il est funambule). Le pataouète, lui,
y préfère marcher avec une fille. Y fréquente pas, y marche ! Jusqu’où, dieu
seul il le sait mais y marche !Akobin, le mariage !
MARRONNER
Les rois des taquins, c’était les pataouètes. Alors
les mères toujours elles nous demandaient d’arrêter de faire marronner la
petite sœur ou le petit frère.
MARSEK ET MAOUATEK
Orthographe loin d’être garanti ; on peut remplacer cette
expression orientale par rien que ca y te manque !
La femme pataouète, pied noir de la tête au pied et
juive par-dessus le marché ( de la lyre ou de Bab El Oued), elle emploie cette
expression avec un zeste de cinq dans tes yeux pour se préserver du mauvais œil
MATA (faire la)
Le guet de la sentinelle que si elle est endormie,
adieu nous autres ! on faisait la mata pour un oui pour un non mais surtout
quand on jouait à cinq vingt-cinq devant la grande brasserie ou le « mon ciné »
à Bab El Oued
MATRAFCHE
Promesse revancharde. Par exemple, quand on était ivre
de colère d’avoir perdu tous ses noyaux
MATSE
Synonyme de TAFANAR. Partie
charnue de l’individu qu’on désignait pour lui signifier qu’il avait une veine
de cocu.
MAZOZA
Prononcer Mazozé ; Cuila c’est le préféré de la famille, de l’école, le
chouchou soit parce qu’il est fayot ou le meilleur élève à l’école.
-- Dieu bénisse, Richard y me donne des satisfactions, la vérité !
-- C’est le mazozé à sa mère !
M’CHET
M’chet ça veut dire « c’est péché » ou « marque
dommage »
MECHENAF
Celui qui fait une tête d’enterrement que même le
mort, il l’invite pas à son enterrement.
MEVAS
Des chaussures de babaos avec les doigts de pieds qui
prennent leurs quartiers d’été. Les mévas à semelle crêpe c’était notre arme
numéro 1 quand on jouait à la savate. Ça faisait un de ces mal !
MOINSSE
Chez le
pataouète moins c'est encore trop. Aussi y ajoute un "s" pour
être sûr que c'est vraiment moinsse que rien. Quand c'est un peu beaucoup
mieux, on dit c'est plusse mieux.
MORFAL
Des morfals en
pays pataouète, y pullulaient. Morfals de tout et morfals en tout! Et pourquoi
la kémia elle avait un succès fou, hein? Parce que si y avait pas la kémia, qui
c'est qui commande à boire!
MOUNA ET MIMOUNA
Aux dernières
nouvelles, la mouna ce serait les juifs espagnols arrivés sur les côtes
africaines durant l'inquisition qui l'auraient importée.
Quant à la
mimouna, c'est le huitième jour de la pâque juive. Celui qui veut connaitre mes
sources, y lit le livre d'Elie Chouraqui qu'il est plus gros qu'un
dictionnaire. Alors, mieux, y me croit sur parole!
MOUTCHOU
Nom populaire de
l'épicier mozabite.
"va chez le moutchou, espèce de mozabite!" elle disait la mère quand son fils y voulait pas se
laver.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire