ALGER-AVRIL 1961 : Le putsch des généraux contre De Gaulle.
ALGER -AVRIL 1961 : après le « putsch » l’OAS.
Le « putsch » des généraux, comme cela était prévisible, a échoué après quatre jours d’espoir.
De Gaulle purge aussitôt l’armée :
- 220 officiers sont relevés de leur commandement.
- 114 traduits en justice.
- 3 régiments ayant pris part active au « putsch » sont dissous, (le 1er REP, les 14 et 18e RCP) ainsi que le groupement des commandos de l’air.
- Plus de 1000 officiers démissionnent par hostilité à la politique du chef de l’état.
Les généraux Challe et Zeller sont condamnés à 15 ans de réclusion (Ils seront par la suite amnistiés et réintégrés).
Les généraux Salan et Jouhaux disparaissent et entrent en clandestinité.
Pendant
ce temps-là, Georges Pompidou rencontre en Suisse, sur l’ordre du chef
de l’état, des représentants du FLN afin d’entamer des négociations.
Il
ne reste plus qu’un seul recours, contre la politique d’abandon mise en
place par De Gaulle : l’OAS (Organisation Armée Secrète).
Dès lors le destin de l’Algérie, notre destin, est entre nos mains.
Officieusement
l’OAS avait fait son apparition, à Alger, dès février 1961, organisée
par le Colonel Godard et les premiers sigles font leur apparition peu de
temps après.
Une partie de l’armée a suivi ses chefs ainsi que la majorité des Français d’Algérie.
Or,
dans cette majorité, la proportion de la population de gauche
(communiste et socialiste) était la plus importante, notamment à
Bab-el-Oued.
Le
docteur Jean-Claude Pérez se voyait confier l’O.R.O., branche dure,
avec comme adjoint le Lieutenant Degueldre, ancien officier du 1er REP,
responsable de la formation et de la direction opérationnelle des futurs
commandos deltas.
Le Capitaine Pierre Sergent était envoyé en Métropole pour organiser l’O.A.S. Métro.
A Madrid l’organigramme définitif est mis en place.
Le général Salan en prend le commandement.
Il
estime en son âme et conscience que les décisions du gouvernement
français en ce qui concerne UNIQUEMENT l’indépendance de l’Algérie sont
contraires à l’intérêt de la Nation. (Tout comme l’avait fait en 1940 le
« général » De Gaulle après la décision de signer l’armistice par le
gouvernement de Philippe Pétain).
Il
estime également que, contrairement au général De Gaulle, il y va de
son honneur, et de l’honneur de tous les officiers qui l’ont rejoint, de
respecter la parole donnée, par De Gaulle, de conserver l’Algérie à la
France.
De
très nombreux résistants de la grande guerre et des compagnons de la
Libération rejoignent l’OAS : Georges Bidault (Président du dernier
Conseil National de la Résistance (CNR), après la disparition de Jean
Moulin, et qui succèdera au général Salan, dès son arrestation, à la
tête de l’OAS) les colonels Château-Jobert, Savelli, Ceccaldi, et bien
d’autres.
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Alain
Peyrefitte, ministre, très proche de De Gaulle, n’hésite pas à affirmer
que l’OAS « c’est le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir ».
Dans
son livre « C’était De Gaulle » il fait part de cette confidence du «
général » : « Les gens de l’OAS me haïssent parce qu’ils sont aveuglés
par leur amour de la France. Mais si ceux qui soutiennent le FLN (les
Français) me haïssent tout autant c’est parce qu’ils sont aveuglés par
leur haine de la France ».
C’est
donc pour « amour de la France » que le général Salan sera jugé et
condamné à perpétuité et le général Jouhaux, sans doute parce qu’il
était « Pieds-Noirs », à la peine de mort (commuée par la suite).
Les
généraux Salan, Jouhaux, Bigot, Faure, Gouraud, Mentré, Nicot et Petit,
ainsi que les centaines d’officiers qui avaient rejoints l’OAS, seront
réintégrés dans l’armée par la loi d’amnistie de novembre 1982, sous la
présidence de François Mitterrand.
> > > Le général de Pouilly, un fidèle parmi les fidèles à De Gaulle, n’hésitera pas à écrire : « J’ai choisi la discipline mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la Nation Française la honte d’un abandon et, pour ceux qui n’ayant pas supporté cette honte et se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre. »
> > > Le général de Pouilly, un fidèle parmi les fidèles à De Gaulle, n’hésitera pas à écrire : « J’ai choisi la discipline mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la Nation Française la honte d’un abandon et, pour ceux qui n’ayant pas supporté cette honte et se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre. »
Extrait de « La quotidienne de Notre Journal » du 22 avril 2017
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