SOUVENIRS SOUVENIRS
LES
FRITES DE LA PLAGE
Vous
souvenez vous des frites de la plage ? Ancêtres des fameuses chips,
cuites et dorées à point sur place, saupoudrées de sel, elles nous
régalaient dans leur papier absorbant en forme de cônes que le
vendeur fabriquait devant le client médusé.
En
sortant du stade de Saint Eugène, à la Madrague, à Franco, à
Baïnem ou ailleurs, nous adorions piquer dans son cornet, ces «
frites de la plage » imbibées d’huile et de joie de vivre.
Je m’en souviens comme si c’était hier car ma mère-gâteau nous en faisait à la maison.
Je m’en souviens comme si c’était hier car ma mère-gâteau nous en faisait à la maison.
Quelle
patience, il lui fallait pour couper en fine rondelles (les robots
n’existaient pas à cette époque ou s'ils existaient coûtaient
trop chers pour notre maigre porte-monnaie) les pommes de terre et
les disposer dans une poêle sans les faire se chevaucher afin que
chaque « frite de la plage » soit parfaitement cuite et croustille
sous la dent.
On
en mangerait encore !
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LE
GOUTER DE 4 HEURES
Nous
n’étions pas riches comme la plupart des pieds noirs et en
rentrant de l’école nous demandions (chof, comme je parle bien
avec la bouche et avec le stylo) à notre mère de nous préparer le
goûter. Elle nous recommandait de nous asseoir par terre, d’écarter
les jambes et d’attendre.Ma mère qui était une mère douce,
généreuse et qui adorait voir manger ses enfants nous apportait
trois assiettes (et c’est normal, on était trois frères, cinq
dans vos yeux !). Dans chacune des assiettes, elle versait une dose
d’huile d’olive et elle la saupoudrait de sucre en poudre. (Comme
on était des morfals, on versait une tonne de sucre)Après on
prenait chacun une tonne de pain et en avant nous autres, on
ramassait l’huile et le sucre avec des morceaux de pain et le roi
c’était pas notre cousin. Purée, qu’est-ce que c’était bon !
Yaraslah!
C'était le bon temps.
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LE
BALCONNET DU MAJESTIC
Vous
souvenez vous du petit balcon du Majestic ? ( pas l’immense balcon
où tout Alger se donnait rendez vous le dimanche)
Ce
balconnet se trouvait à l’entresol du cinéma dont les places,
moins chères qu’au poulailler, n’étaient vendues que lorsque
tout était loué. Le seul défaut de ces rangées et il était de
taille, c’est qu’elles escamotaient le haut de l’écran à la
vue des spectateurs.
Pour
ma part, je me souviens d’un film avec Errol Flynn « KIM » où le
héros jouait le rôle d’un hindou.....chauve. Je ne voyais pas le
haut de l’écran mais comme j’avais l’habitude de voir un Errol
Flynn chevelu, ca ne m’a pas trop gêné
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L'ELESCA
C'EST EXQUIS
Rappelez
vous ce chocolat de l'époque, une sorte d'ancêtre de Banania, dont
la publicité (déjà) vantait les mérites de ce goûter pour les
enfants.
Ce
que vous ne savez sans doute pas c'est que le fameux slogan de cette
publicité qui claquait sur les murs d'Alger, de France et de Navarre
avait été concocté par un homme de lettres, de cinéma et de
théatre français de toute première importance. Si je vous dis,
"mon père avait raison", "le diable boiteux",
"ils étaient neuf célibataires" vous trouvez quand même
pas. Et si Versailles m'était conté, ça y est mais c'est bien sûr
:le grand Sacha Guitry.
Sacha
Guitry ou pas, l'ELESCA C'ETAIT VRAIMENT EXQUIS
J'ai connu ce goûter, mais ainsi : l'huile d'olive, du pain, et du sel, par ma grand mère et je pensais que c'était un truc de ma grand mère.
RépondreSupprimerMerci Monsieur Zakine, de parler de tout cela, vous comblez mes tous petits souvenirs, d'une courte enfance en Algérie, passée entre les 3 horloges et Pitolet à St Eugène.