samedi 28 avril 2012

L’honneur perdu de la presse française de Victor Perez

Faut-il encore préciser combien la presse française ayant, paraît-il, une déontologie est au niveau des caniveaux ? L’Humanité et Libération ont récemment titré sur le « fascisme » de Nicolas Sarkozy. Cinq années d’un mandat sans l’ombre d’une telle preuve n’ont pas retenu ces deux médias de descendre si bas ! L’hebdomadaire Marianne, quant à lui, s’est contenté de titrer, sur une photo du président sortant : « La honte de la Ve République ».
Ces unes finalisent un quinquennat de haine à l’encontre du président sortant.
Il n’est pas le seul à ‘’bénéficier’’ de cette animosité idéologique. Tous ceux semblant argumenter contre une présidence de François Hollande sont désignés également à la vindicte populaire. Il en est ainsi pour le Président du Crif Richard Prasquier qui a écrit un article pour le quotidien Haaretz, afin d’expliquer la situation de la communauté juive à la veille du second tour de l'élection présidentielle.
La teneur des propos a, là encore, fortement déplu aux tenants du politiquement correct.
Jack Dion et Claude Askolovitch dans Marianne 2 ont donc commis, du coup, un éditorial et une tribune à la hauteur de leurs rages. L’un intitulé « L’honneur perdu de Richard Prasquier », la seconde « La morale du Crif s'arrête aux portes du ghetto ».
Dès la lecture de ces deux titres, chacun aura compris qu’il faut dissoudre le Crif et pendre son président. Et tant pis si la très grande majorité de la communauté juive française n’a, elle, rien à reprocher à cette organisation ni à ce texte.
Les inquisiteurs ont parlé, le peuple (juif notamment) doit se taire !
Selon Jack Dion, Richard Prasquier « a encore perdu une bonne occasion de se taire. Dans une tribune publiée dans le quotidien israélien Haaretz, il propose une grille de lecture dévastatrice de la situation politique en France à l’occasion de l’élection présidentielle ».

Outre que le Richard Prasquier n’a nulle autorisation à attendre de cette presse nauséeuse, il n’est fait nulle part mention dans son texte  d’un appel explicite à voter pour un candidat. Un texte dont le chapeau indique une préoccupation plus que légitime : « Pour les Juifs Français, l'une des question clé est de savoir comment chaque candidat est prêt à lutter contre le nouvel antisémitisme qui s'est développé sous le masque de l'antisionisme ».
Seule l’interprétation orientée du rédacteur en a tiré des conclusions répugnantes. Voici son résumé.
- « Il serait dommage de perdre Nicolas Sarkozy » aurait assuré Prasquier car il a tissé « des liens profonds avec la communauté juive française ». Ces liens seraient-ils inexistants ? Et si non, faut-il taire cette vérité ? Taire cette vérité, ne serait-il pas considéré comme un appel silencieux à voter pour le candidat Hollande ? Le propagandiste de Marianne 2 ne poussera pas sa réflexion si loin !
- « Il y a lieu de s’inquiéter de l’éventuelle élection de François Hollande, non à cause de ses choix personnels, mais en raison de ses alliés, suspectés d’afficher leur « profonde hostilité » envers Israël, à commencer par Jean-Luc Mélenchon, dont le poids politique peut faire redouter un développement des « manifestations d’antisionisme ».
Est-ce faux ? Les Verts et le Front de gauche, associés de tout gouvernement de gauche, sont-ils si inoffensifs envers l’Etat d’Israël que Richard Prasquier ne doit tenter, selon sa place et son rôle, de prévenir les électeurs juifs, parallèlement très avertis de ce danger ? Ces deux partis, mais pas seulement, n’ont-ils pas manifesté, jugé et condamné, aux côtés des sympathisants du Hamas et du Hezbollah, « l’accusé israélien » sans même l’entendre ? Ne déploient-ils point le paravent de l’antisionisme dès lors que l’état juif bouge dans un sens ou dans un autre ?
Ces ‘’petites’’ questions ne seront point abordées dans cette presse de gauche si encline à voir dans le Juif le responsable de tous les maux.
- « En revanche, il n’y aucun problème avec Marine Le Pen. En effet, la candidate du Front National a fait des efforts louables et méritants pour « attirer le vote juif ». De plus, elle a centré sa campagne sur « la communauté musulmane et les questions d’immigration ». Que peut-on lui demander de plus ? »
Là, on touche les bas-fonds du journalisme. Assurer que Richard Prasquier à fait quelque part dans son texte, ou ailleurs, l’éloge du FN et s’est réjoui que Marine Le Pen a oublié la communauté juive car trop occupée à s’en prendre à la communauté musulmane cache, en fait, la peur de voir un jour le peuple français mettre fin à l’ostracisme qui touche ce parti et mettre en péril les prébendes de cette gauche fétide.
Dans les faits, Richard Prasquier, dans un éditorial du vingt avril, soit deux jours avant le scrutin, intitulé « Un droit chèrement acquis » ( a condamné les deux extrêmes. Celui de gauche et celui de droite. Contrairement aux donneurs de leçons il n’est ni aveugle ni borgne.
Claude Askolovitch, auteur du deuxième article, s’affiche, quant à lui, Juif et Journaliste. Outre que dans un récent débat il a avoué avoir du mal à se reconnaître actuellement en tant que Juif dans l’Etat d’Israël, chacun pourra douter, à la lecture de sa tribune, qu’il soit également journaliste. Il en est réduit à analyser « La transgression du texte de Prasquier (qui) se situe ailleurs, dans ce qu’il dit du Front national – ou plutôt ce qu’il ne dit pas ». Ce qui lui permet ainsi d’extrapoler sur ses silences, évidemment abjectes. Des extrapolations aussi écœurantes que celles de son confrère précédemment dénoncé.
A chacun donc, si le cœur lui en dit, de se reporter à cette tribune ci-dessus mentionnée qui n’a d’autres buts que de ligoter la communauté juive dans sa dénonciation de cette extrême gauche qui a parasité et parasite encore le Parti Socialiste jusqu’à l’éloigner des valeurs universelles.
Ces deux censeurs sous couvert de la pensée correcte sont en fait deux propagandistes en charge de la défense d’une idéologie qui n’autorise aucun écart ni pensée différente. Une idéologie que le gouvernement de gauche attendu cajolera dans le bon sens pendant les cinq années à venir.
Sauf si la réalité s’impose de force au bon peuple. Les flammes du bûcher seront alors, à n’en pas douter, à la hauteur des murs de la prison idéologique.
Analyse librement reproductible si accompagnée cde la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot.com/2012/04/lhonneur-perdu-de-la-presse-francaise.html

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