lundi 2 avril 2012

Comment Coca Cola est devenu casher par Gérard Fredj

Le rabbin Tobias Geffen a vécu centenaire. Il est né en 1870 et est décédé en 1970.

Durant soixante années, il n'a pas quitté la ville d'Atlanta, en Géorgie – USA -, ville qui est aussi la "patrie" de Coca-cola.
Tobias Geffen a publié plusieurs ouvrages et a été considéré comme un important arbitre de la halakha – la loi juive.
Mais il est surtout entré dans la légende en 1935 pour avoir publié une "responsa" qui a autorisé la consommation du coca cola durant la fête de Pessah.
L'histoire de cette histoire apparaît en détails dans une biographie consacrée par sa petite fille, Ruth Adler, à son grand-père.
Elle explique qu'avant d'autoriser la boisson, le rabbin a eu le privilège qu'on lui dévoile la composition du 3coca", une formule jalousement gardée secrète par la firme d'Atlanta, depuis son invention par son fondateur, le pharmacien John Pemberton, en 1887.
A l'origine, le soda n'était qu'un remède contre les problèmes gastriques.
S'engageant à respecter le secret de fabrication, le rabbin Geffen, appelant les composants de base de la boisson de l'époque par un nom de code : "Moris" – pour un épice connu depuis l'ère romaine – et "Anigron " – déjà mentionné dans le Talmud".
Il identifia la première comme une graisse de type animal et la seconde comme un dérivé de graines, donc non cachère pour Pessah.
Pour permettre la certification de la boisson tout au long de l'année, et en particulier durant cette fête, Coca Cola remplaça "Moris" par un équivalent végétal et "Anigron" par un dérivé du sucre de canne. (D'après Tom Segev)

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