samedi 27 août 2011

LE DICTIONNAIRE PATAOUETE de hubert zakine

OUBLI : au singulier, ça s'écrit "oubli" et au pluriel, ça devient "zoublis" parce que le pataouète il aime les liaisons dangereuses. Un oubli c'est un cornet de glace sans glace (même qu'à Alger on disait crème) plus fin, plus grand et plusse bon.
Comment on peut  oublier les zoublis . Yaraslah!
PAÏGONE : le païgone il a aucun respect pour l'aspect.Il est fagoté comme l'as de pique et il se lave quand il lui tombe un oeil. Son grand frère, c'est le païgone hasnah
PAM : Indispensable pour jouer aux billes ou aux noyaux. Tout le monde, il en a deux sauf les manchots. C'est la distance entre l'extrémité du pouce et l'extrémité du majeur (que c'est aussi avec lui qu'on tape l'olive!) Un pam y pouvait faire gagner ou perdre une partie.
PANCHA:  la pancha que le pataouète y prononce PANTCHA, ça signifie le VENTRE. On peut se "taper une pancha de rigolade", se "taper une pancha dans la mer" quand on tape le plongeon ou "avoir une pancha de femme enceinte" quand on est gros comme une baleine. La PANTCHA à toutes les sauces, on pouvait la taper!
PAPA VINGA (FAVA VINGA) : Pourquoi papa et pas maman, dieu seul y le sait! Peut être parce que ce jeu de fous il était réservé aux garçons! A savoir!
Papa vinga ou fava vinga, c'était un jeu qu'à côté les mélées de rugby, c'est un jeu de fillettes. Deux équipes de dix mabouls. Une équipe elle fait la chenille à  la queue leu-leu en s'arrcqueboutant les uns après les autres contre un mur et l'autre équipe, aya zoumbo, à saute mouton, elle tente de grimper et de rester sur le dos des adversaires sans qu'aucun membre de l'équipe "sauteuse" retombe. Un jeu de "saute mammouth" comparé au jeu de "saute mouton! Le nombre de foulures et de bagarres, j'vous dis pas!
PATRAQUE : quand le pataouète il a pas les yeux en face des trous, quand il a la loubia qui remonte, quand il a les jambes flagadas ou quand il a pas envie d'aller à l'école, y dit qu'il est PATRAQUE.
PAREIL : qund le patos y dit "il est sage comme une image" alors que le pataouète y certifie "il est mauvais pareil une teigne!"
PELOTE : les "chitanes" de là-bas, on roulait pas sur l'or ni sur le pétrole. Mais on avait des idées! Comme on pouvait pas se payer un ballon pour jouer au foot, raïeb de nous, on se cotisait pour acheter une pelote en caoutchouc et commençait alors, le match du siècle dans le quartier!
Si on n'avait pas de sous, on se fabriquait une pelote en tissu, en papier et à la rigueur on cherchait dans la rue une boite de chique en fer blanc pour disputer un match "égout à égout". Les pelotes de notre enfance, c'est des souvenirs inoubliables!

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