LA RUE THUILLIER
Dans ce quartier existait un ancien cimetiere juif. Le boulevard du général Farre (futur boulevard Guillemin) n'existait pas encore et les fortifications se trouvaient sur la future place Mermoz où trônent le Kursaal, la caserne Pelissier et le grand Lycée (futur lycée Bugeaud)
Napoleon III dessina lui même les deux grandes trouées du futur Plateau des Glières et du Boulevard Guillemin en tous points identiques sur les conseils de l'impératrice Eugénie qui trouva que la ville manquait d'ombres (c'est normal avec un soleil pareil)
La rue Thuillier partait du jardin Guillemin et rejoignait la rue Koechlin (qui part de l'avenue de la Bouzaréah et atterit à l'avenue Malakoff). Parallèle à la rue Rochambeau, elle était le théâtre de jeu préféré des chitanes du quartier. Tout au long du trottoir s'agglutinaient les profiteurs du jeu des noyaux -le plus petit noyau offert à la dextérité et à l'habileté des candidats "dégommeurs" pour gagner dix, vingt ou trente noyaux- (plus le challenge était difficile et plus le lot de noyaux était important).
Les jeux d'enfants "un le brun ,deux la queue", la toupie, la savate, les tchapp's, les matches de foot quartier contre quartier ou les matches de tête dans une entrée de maison, papa vinga, les courses autour du pâté de l'immeuble (bld Guillemin, Thuillier, Koechlin et Rochambeau valaient de franches rigolades (et parfois des disputes grandioses),
La maison aux deux entrées (avenue Malakoff et rue Thuillier) nous permettaient de nous "tailler" quand la police arrivait. La maison des morts devait cette sinistre appellation par le nombre de décès survenu dans l'appartement du premier étage. (l'ancien cimetière juif y était-il pour quelque chose?)
Peu de commerces: un boulanger, (vidal) un épicier (pépito), un teinturier semi-industriel, un fabricant de meubles (teboul), un garage (ghnassia), un menuisier (sabater), un marbrier (lagémi) un cordonnier et r'lass.Et de temps en temps, l'arroseur des rues (blanchette) auquel nous coupions l'eau pour un oui, pour un non, histoire de rigoler.
Une rue de Bab El Oued, comme tant d'autres mais comme dit la chanson c'était la mienne, qui débouchait sur le jardin Guillemin où tout le quartier se retrouvait les après midi.
C'était le beau et le bon temps! YARASLAH!
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