samedi 7 mai 2011

REGARDS SUR LA PRISE D'ALGER

Convention entre le général en chef de l’armée française et S. A. le Dey d’Alger.
« 1°) Le fort de la Kasbah, tous les autres forts qui dépendent d’Alger, et les ports de la ville, seront remis aux troupes françaises, ce matin à dix heures.
2°) Le général de l’armée française s’engage, envers S. A. le Dey d’ Alger, à lui laisser la libre disposition de toutes ses richesses personnelles.
3°) le Dey sera libre de se retirer, avec sa famille et ses richesses, dans le lieu qu’il fixera, et, tant qu’il restera à Alger, il sera, lui et toute sa famille, sous la protection du général en chef de l’armée française ; une garde garantira la sûreté de sa personne et celle de sa famille.
4°) Le général en chef assure à tous les membres de la milice les mêmes avantages et la même protection.
5°) L’exercice de la religion mahométane restera libre ; la liberté de toutes les classes d’habitants, leur religion, leurs propriétés, leur commerce et leur industrie, ne recevront aucune atteinte ; leurs femmes seront respectées ; le général en chef en prend l’engagement sur l’honneur.
6°) L’échange de cette convention sera fait avant dix heures du matin, et les troupes françaises entreront aussitôt après dans la Kasbah, et s’établiront dans les forts de la ville de la marine »

« Alger, lorsque les Français y entrèrent le 5 juillet 1830, ne représentait pas l’aspect triste et désolé d’une ville où la victoire vient d’introduire l’ennemi. Les boutiques étaient fermées, mais les marchands, assis tranquillement devant leurs portes, semblaient attendre le moment de les ouvrir. On rencontrait çà et là quelques groupes de Turcs et de Maures dont les regards distraits annonçaient plus d’indifférence que de crainte. Quelques Musulmanes voilées se laissaient entrevoir à travers les étroites lucarnes de leurs habitations… les Juives, plus hardies, garnissaient les terrasses de leurs demeures, sans paraître surprises du spectacle nouveau qui s’offrait à leurs yeux. Nos soldats, moins impassibles, jetaient partout des regards avides et curieux, et tout faisait naître leur étonnement, dans une ville où leur présence semblait n’étonner personne.»
E. Pellissier de Reynaud « anales Algériennes »

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