jeudi 14 avril 2011

Marine Le Pen et les Juifs Par Victor PEREZ

 Frédéric Haziza entendait interviewer la dirigeante du Front national Marine Le Pen sur la fréquence juive et le temps d’antenne de la station Radio J. Dès son annonce, un tollé communautaire est venu argumenter que c’était légitimer le FN et lui ôter ses oripeaux d’épouvantail politique largement mérités, acquis par Jean Marie Le Pen et tous les barons du parti adeptes du révisionnisme, du négationnisme et de l’antisémitisme.
En conséquence, l’entretien fut annulé et la censure recouvrit ses droits.
Le politiquement correct sévissant en Europe a donc encore marqué des points et le verbe a été une fois de plus bafoué. Car, à réfléchir,
nul n’a jamais vu le FN manifester sous les drapeaux du Hezbollah et du Hamas, aux côtés de manifestants levant le drapeau israélien orné du svastika avant de le brûler en criant « mort à Israël », « mort aux juifs ».

Nul ne peut non plus prétendre que ce parti, reconnu pourtant comme antisémite, s’est joint à l’appel du boycott de l’état juif, qu’il soit politique, commercial, culturel ou sportif, ni qu’il organise des semaines contre « l’Apartheid israélien » !
Et pourtant, on a pu apercevoir, en réaction à l’invitation de la Présidente du Front National, de bonnes ‘’consciences’’ juives s’organiser pour qu’aucune voix juive n’aille au FN lors de la présidentielle de 2012, sans qu’elles n’aient jamais appelé auparavant à condamner le vote aux partis de gauche, du PS au NPA. Des partis (de gauche) qui s’empressent de manifester contre Israël à toute occasion ou participent à des actions illégales au regard de la loi ou immorales au vu de l’histoire du peuple juif.

Tel, pour ne parler que de quelques élus les plus connus, Elisabeth Guigou appelant au boycott des produits manufacturés dans les « colonies ». Hubert Védrine votant en 2002 une condamnation d’un massacre imaginaire de Djénine en tant que ministre des Affaires étrangères. Ou encore Michel Rocard affirmant en Egypte que la création d’Israël fut une « erreur historique ». Voire, pour ne pas oublier l’UMP, Nicolas Sarkozy participant, au Conseil de sécurité, au jeu anti-israélien des résolutions soutenues par des régimes antisémites aux mains pleines de pétrole et de pétrodollars.
Des individualités qu’aucune ‘’bonne conscience’’ juive n’ose appeler à leurs censures ni à se battre, avec une même fougue, pour leurs assurer les échecs électoraux mérités. Un silence au nom d’un politiquement correct qui voit, au final, les instances de la communauté juive prises au piège en lieu et place d’imposer, face à tous, la défense d’une démocratie forte des valeurs universelles et des droits de l’homme. Un quasi mutisme qui absout la politique arabe faute de reconnaître publiquement que les différents partis de l’échiquier politique, du FN au NPA, se valent dans leur anti-israélisme.
Deux poids deux mesures qui ne font que diviser la communauté juive qui en oublie presque d’afficher d’abord sa solidarité avec l’état Israël quelque soit le gouvernement en place et les difficultés à cela. Une division qui finira par se retourner contre celle-ci pour cause de préférences et intérêts politiques de quelques uns de ses dirigeants et personnalités, et de leur analyse erronée du conflit.
Des ‘’élus’’ qui n’ont apparemment pas compris que le mal antisémite se répand petit à petit et que leur seul et dernier espoir et refuge reste et se nomme Israël.
Victor PEREZ ©

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