Chère madame,
J’ai vu votre protestation énergique devant les caméras de télévision contre le transfert de votre fils de la prison de Lyon à la prison de Mulhouse.
Je vous ai entendue vous plaindre de la distance qui vous sépare désormais de votre fils et des difficultés que vous avez à vous déplacer pour lui rendre visite.
J’ai aussi vu toute la couverture médiatique faite par les journalistes et reporters sur les autres mères dans le même cas que vous et qui sont défendues par divers organismes pour la défense des droits de l’homme, etc.
Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre vos protestations et votre mécontentement.
Je veux me joindre à votre combat car, comme vous le verrez, il y a aussi une grande distance qui me sépare de mon fils.
Je travaille mais gagne peu et j’ai les même difficultés financières pour le visiter.
Avec beaucoup de sacrifices, je ne peux lui rendre visite que le dimanche car je travaille tous les jours de la semaine et aussi le samedi et j’ai également d’autres obligations familiales avec mes autres enfants.
Au cas où vous n’auriez pas encore compris, je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille.
J’irai lui rendre visite dimanche prochain.
Pendant que vous prendrez votre fils dans vos bras et que vous l’embrasserez, moi je déposerai quelques fleurs sur sa modeste tombe dans le cimetière de la ville. Ah , j’oubliais. vous pouvez être rassurée, l’état se charge de me retirer une partie de mon maigre salaire pour payer le nouveau matelas de votre fils puisqu’il a brûlé les 2 précédents dans la prison où il purge sa peine pour le crime odieux qu’il a commis.
Pour terminer, toujours comme mère, je demande à tout le monde de faire circuler mon courrier, si intime qu’ il soit. nous parviendrons ainsi peut-être à arrêter cette inversion des valeurs humaines. Les droits de l’homme ne devraient s’ appliquer qu’aux hommes droits !
Edith Besançon-38200 Vienne
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