samedi 23 avril 2011

FANTAISIE SUR L'HISTOIRE DE BAB EL OUED-hubert zakine-

CHAPITRE 10
(Il ne faut surtout pas perdre le fil… car c’est  subtil enfin je crois. En tous les cas, je me suis bien amusé à écrire.....Et c'est pas fini!)
Dans Alger, les tirailleurs sénégalais, noirs comme l’ébène, y ressemblent aux « madame Bono », qui font la pluie et le beau temps avec leurs castagnettes en fer ! Les uniformes y remplacent les gandouras !
Quand y descendent de la montagne, y pleut du balcon de la menue monnaie que les chitanes y chapardent aux « madame Bono ». C’est la ruée vers l’or version Bab El Oued. Ca fait de l’animation dans les quartiers pour pas cher. L’animation dans les immeubles, c’est surtout l’affaire de la télévision. Dès qu’un voisin y se paye un poste, les enfants du quartier y jouent les envahisseurs. Madame « sans gêne » elle envoie ses chitanes voir le film chez le voisin. Mais Madame « avec gêne » elle interdit à ses enfants d’embêter la voisine. Le spectacle, il est dans la rue, pas à la télévision ! Au théâtre ce soir avant l’heure.
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Le catch y gagne ses lettres de noblesse à Alger. Charly Falzon, André Saada et Jo Piris sur les traces de René Ben Chemoul. Qui c’est les plus forts, évidemment c’est nous autres !
A côté, le bourreau de Béthune et l’Ange Blanc, c’est la famille Duraton. Sous le masque, y se cache un Adonis ou un Quasimodo ? A savoir ! Les catcheurs de chez nous, y se battent à visage découvert ! En plus, y font salle pleine à l’instar des Harlem Globe Trotters. Même des fois, y remplissent le stade Marcel Cerdan!
Un autre sport se joue au stade Marcel Cerdan au milieu d’un vrombissement assourdissant, le moto-ball. Sport orphelin de spectateurs qui disparaitra faute de combattants contrairement à la boxe qui voit les débuts d’un certain Alphonse Halimi, roi des calbotes et autres botchas. Le petit roi du K.O, c’est lui et personne d’autre !
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Lemmy Caution, lui aussi, il aime distribuer calbotes et botchas. Il est pas né dans les gorges du Rhummel comme le petit roi du KO mais son imprésario il a choisi le patronyme de Constantine. Hé dis, Eddy, tch’es pied noir toi ? Tu me prends pour un américain ou quoi ? Eddy Constantine, tu parles ! C’est normal après ça qu’il imite le petit Alphonse Halimi!
C’est pas le « bagarreur du Kentuky » mais il a la côte dans les salles de cinéma à Alger ! A Constantine aussi ! Et même à Oran ! Je pourrais nommer toutes les villes d’Algérie, mais j’ai pitié du lecteur, alors j’arrête ! Houla !
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1954 c’est le début de la fin des haricots. Le FLN y joue avec les allumettes. Alors y met le feu aux poudres en commettant des attentats. Qué attentats ! Attends ta mère, ouais ! Nous autres, éternels optimistes, on fait pas cas ! On est heureux, on se bidonne ! Tranquille, le pataouète, y sort son taouète. La tannée elle attend le FLN. Avec les taouètes, on va leur mettre une bonne tléra. Les doigts dans le nez, sans forcer. Pourtant la France, péteuse comme en 39, elle mobilise. A savoir si elle va pas encore nous taper l’exode sur les routes de France. Raouèd et radaouéd comme elle dit ma mère !
Les soldats patos dans le djebel ! Où c’est le djebel ? Chez Dache ou chez Azrine, là où le bon dieu il a perdu ses babouches ! L’exotisme à bon compte !
Les évènements à notre porte. Porte Bab Azoun ou porte Bab El Oued ! A savoir ! On est bien montés avec notre manie de laisser les portes ouvertes sur le palier pour laisser entrer l’amitié !
La conquête à l’envers. Avant l’Exodus à l’envers de 62! Que dieu y nous en préserve ! Laïstarna ! Cinq dans nos yeux ! Le karse, la poisse, la schkoumoune ! Jésus, Moïse et Allah, nouvelle salade algérienne !
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