mercredi 16 février 2011

NOUVELLE DONNE DES RELATIONS ISRAEL-EGYPTE?

Pour la 1ère fois un gouvernement américain accepte la participation d'une organisation islamique dans un gouvernement, les frères Musulmans d'Egypte. Lundi, le porte parole de la Maison Blanche,Robert Gibbs a précisé que le nouveau gouvernement qui serait formé devrait inclure "tous les acteurs non-laïcs importants". On comprend qu'il s'agit des Frères Musulmans, la plus importante organisation islamique en Egypte dont l'objectif suprême est un califat musulman mondial. Cette organisation s'oppose au traité de paix avec Israël, en vigueur depuis 30 ans. Gibbs a précisé que les Frères Musulmans devaient rejeter la violence et accepter la démocratie, pour que lesEtats-Unis puissent les accepter. Cette mise en garde verbale ne remet pas en question la nouvelle approche de l'Administration américaine, opposée à celle définie par G W Bush qui, bien qu'encourageant M Moubarak à la réforme, n'a jamais admis un rôle quelconque pour les islamistes.
Aujourd'hui, le nouveau chef de cabinet de la Maison Blanche, William Daley a légèrement modéré cette position, disant que les Etats-Unis espéraient en Egypte "un gouvernement fort, stable et laïc", tout en ajoutant que "le renforcement des Frères Musulmans était l'espoir d'une partie du peuple, et la crainte d'une autre partie et que la situation était hors du contrôle de son pays".
La nouvelle donne américaine suscitée par Obama ne surprend guère, mais inquiète plus d'un. "La Maison Blanche semble abandonner Hosni Moubarak, un allié depuis 3 décennies et clé de la stabilité au Moyen Orient, se retournant comme le vent", écrit David Horowitz du Centre de la Liberté. "Et pire que cela, elle semble ouverte à ce que les Frères Musulmans puissent jouer un rôle clé dans un gouvernement de la "réforme", aussi longtemps que cette organisation renonce à la violence et soutient la démocratie. Si la Maison Blanche d'Obama croit sérieusement que cela est possible, elle est encore plus incompétente que je ne le pensais".

L'organisation des Frères Musulmans qui compte 600 000 membres en Egypte n'est pas sur la liste officielle américaine du terrorisme, comme le Hamas ou le Hezbollah, mais l'administration américaine n'a jamais eu de contact avec elle, du fait des problèmes liés, selon Gibbs, à son non engagement à suivre la loi, la non-violence et la démocratie. En effet, les objectifs fondamentaux de cette organisation sont le rétablissement d'un Califat ou empire islamique, la conquête du monde, pacifiquement ou non, le jihad et le martyr. Elle a des succursales sous diverses couvertures dans le monde entier, notamment en France, au Royaume Uni et aux Etats-Unis.

Un ex-ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Dr Dore Gold parle de la crainte qu'un personnage comme M el Baradei puisse servir de couverture pour les Frères Musulmans qui prendront en otage la révolution égyptienne, après un laps de temps où ils feront croire qu'ils sont devenus modérés. Il note que depuis leur fondation il y a 80 ans, ils se sont distingués dans le terrorisme politique, assassinant un 1er ministre Nokrashi Pasha en 1948, essayant de tuer le président Nasser quelques années plus tard, etc…
Un ex-Ministre de l'Education du Koweit, Dr Ahmad al Rabii', écrit le 25/1/05 dans Al Shark al Awsat (le Moyen Orient) que les groupes terroristes les plus éminents sont issus de la sphère des Frères Musulmans. Même le président honoraire du Conseil des Relations Extérieures, Leslie Gelb, dit que l'arrivée au pouvoir de ces gens-là serait une calamité pour la sécurité américaine… Ils soutiennent le Hamas, et d'autres organisations terroristes, ils agissent en écho dedictateurs Iraniens, ils seront les maîtres incontrôlables du Canal de Suez, s'opposeront au traité de paix égypto-israélien, généralement considéré comme le fondement de la paix au Moyen Orient. Ils mettront en péril nos efforts contre le terrorisme dans le monde entier…. Un plus grand problème, c'est que nos experts, nos spécialistes et nos professeurs fassent croire au public américain qu'on peut maintenant leur faire confiance.

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