Les Américains ne réalisent pas les dommages causés au Moyen Orient
Traduit par Albert Soued, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
Ex général de l'armée, ex président du Parti Travailliste, ex-ministre de la défense et ministre du gouvernement actuel, Binyamin Ben Eliezer, loue le président égyptien Hosni Moubarak qu'il a connu pendant de nombreuses années, et critique sévèrement son abandon par le président américain B H Obama. "Quand je l'ai vu à la télévision annoncer son départ, j'ai eu beaucoup de peine devant cet écroulement. Car Moubarak est resté à nos côtés pendant 30ans, c'est un dirigeant fort, ayant fièrement gardé les engagements de Sadate, en suivant ses traces. Il a toujours mis en avant l'importance stratégique de traité de paix avec Israël, base de la stabilité au Moyen Orient".
Interrogé par la radio de Tsahal s'il pensait que Moubarak allait obéir aux injonctions américaines et partir tout de suite, ou s'il allait s'en tenir à son discours et attendre les élections de l'automne, il répondit: "Je ne suis pas un prophète. L'armée est toujours derrière lui, comme un bouclier d'acier. La question est de savoir si elle interviendra pour disperser la foule des manifestants… une chose est claire, pour nous c'est une énorme perte"
Comme l'Iran et Gaza…
Ben Eliezer n'accepte pas qu'on le traite de pessimiste. "C'est l'histoire qui nous donne des leçons. Le président Carter avait proposé que le Shah d'Iran parte en douceur, pour laisser sa place à Khomeini. De même à Gaza, les Américains sont venus y superviser des élections démocratiques, qui ont amené le Hamas au pouvoir. S'il y a des élections en Egypte comme le veut l'administration Obama, je serais surpris si les Frères Musulmans ne gagnent pas… On aura un nouveau Moyen Orient, radical, islamique et extrémiste".
Il ajoute: "Les Américains ne mesurent pas encore l'étendue de la catastrophe où ils ont poussé le Moyen Orient. Il est encore trop tôt pour porter un jugement, mais ce n'est pas la 1ère fois qu'ils se trompent. Malheureusement ils sont aussi les parrains du gel de la construction en Judée et Samarie. Aucune administration américaine ne l'a fait auparavant…". (1)
Ben Eliezer conclut en parlant des dirigeants de l'Autorité palestinienne (AP) qui risquent de subir le même sort que celui de Moubarak: "On devrait accélérer le processus de paix avec l'AP, avant que l'administration Obama ne s'en mêle et impose une solution". D'autres analystes concluent à l'inverse que ce n'est pas le moment de conclure un accord avec des gens dont l'avenir est hautement incertain.
PS: j'ai horreur de ces pseudo-journalistes qui volent au secours de la victoire. On l'a vu tout au long de la déchéance de Ben Ali (pour lequel je n'ai pas plus de sympathie que d'antipathie d'ailleurs (c'est une affaire EXCLUSIVEMENT tunisienne) et à présent de celle de Moubarak. Ces sangsues journalistiques trainent à présent dans la boue ceux qu'ils encensaient hier comme ils traineront dans la boue d'autres chefs d'états qu'ils encensent encore aujourd'hui! Pourquoi ne pas traiter de dictateurs les Khadafi, Bouteflika et consorts dans vos journaux télévisés, écrits ou radiophoniques avant qu'ils ne soient déchus? OUI, POURQUOI????? -HZ-
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