vendredi 11 février 2011

LA CASBAH D'ALGER

la Médersa de la rue Marengo
Gravir les ruelles de la Casbah d'Alger jusqu'à la citadelle, l’ancienne résidence des Deys d’Alger (chef du gouvernement), juchée à 118 mètres de hauteur, c'est remonter le temps, se plonger dans un livre d'histoire, en l'occurrence l'histoire de l'Algérie tout entière. Aujourd'hui, la Casbah tente de se restaurer, à l'image de l'Algérie qui essaie, elle aussi, de reprendre vie et de sortir de ses années noires.

Et ce n'est pas facile.

Un peu d'histoire donc : on doit la citadelle qui domine Alger la Blanche, aux corsaires turcs, les frères Barberousse, Aroudj et Khaïr al-Din. Après la prise d'Alger (El Djazaïr) en 1515, Khaïr al-Din y prend ses quartiers et fait construire en 1516 des remparts qui s'ouvrent sur six portes, premiers jalons de la Casbah. La citadelle est alors une sorte de garnison militaire, où logent les janissaires (miliciens turcs). Elle sera achevée en l'an 1000 de l'hégire (1591).

Dans cette citadelle, le 30 avril 1827 le dey Hussein eut sans doute un geste maudit en giflant de son éventail, et par trois fois, le consul de France, venu tergiverser pour une dette due par la France à Alger. Une vieille créance pour des achats de blé à des commerçants juifs qui remontait à 1792. C'est l'occasion rêvée pour la France de s'en prendre à ces Turcs qui dominent la Méditerranée. On n'a pas encore en tête l'idée de coloniser le pays. Charles X envoie en juin 1827 une première escadre pour imposer un blocus à Alger mais sans grand succès. Il monte donc une expédition "punitive".

Le 25 mai 1830 une flotte impressionnante met les voiles dans le port de Toulon, avec à sa tête l'amiral Duperré : 35 000 soldats, 100 navires de guerre, 350 navires marchands, des frégates, des corvettes, le tout débordant de canons, de voitures, de chevaux.

Le 14 juin, l'armada française débarque sur la plage de Sidi Ferruch, à 25 kilomètres d'Alger. Après trois semaines de siège et de bombardement, le dey Hussein capitule et remet Alger, le 5 juillet, au général Bourmont, le ministre de la Guerre du roi Charles X.

Le fond de l'histoire est en fait un peu plus compliqué que l'anecdote de l'éventail du 30 avril. Dès le 3 mars 1830, dans son discours à la Nation, le roi Charles X avait déclaré : "(il faut) délivrer la France et l'Europe du triple fléau que les puissances chrétiennes ont enduré trop longtemps, l'esclavage de leurs sujets, les tributs que le dey exige d'elles et la piraterie qui ôte toute sécurité aux côtes de la Méditerranée". Que le consul de France eût été souffleté ou pas, l'affaire était donc entendue.
Et ce n'est pas le drapeau bleu blanc rouge que fera flotter en haut de la Casbah le général Bourmont, mais celui, blanc à fleurs de lys, de la royauté …....
LE RESTE  APPARTIENT A L'HISTOIRE DE LA FRANCE EN ALGERIE



la rue Randon




rue Marengo et la synagogue sur la place du Grand Rabbin Bloch


rue Randon



la synagogue de la Casbah place du Grand Rabbin Bloch

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