jeudi 20 janvier 2011

SQUARE GUILLEMIN -1- de zakine hubert

JE VOUS PROPOSE MON DERNIER OUVRAGE "SQUARE GUILLEMIN" DANS MON BLOG PAR PETITES DOSES (SOUA SOUA) POUR VOUS RECOMPENSER DE VOTRE PATIENCE ET DE TOUS LES COMPLIMENTS QUE VOUS M'AVEZ  ENVOYES;

SQUARE GUILLEMIN

UN ETE A L’ESPLANADE

Un roman pataouète ! Rien que ça y manque! Remarquez, j’ai déjà écrit « Horizons Bleus » qui racontait l’été 1957 dans un cabanon ! En pataouète ! Franchement, j’ai pas l’impression que ce sera plus difficile. Le quartier de Bab El Oued, y recèle tellement de personnages, il évoque tellement de souvenirs, qu’après tout, raconter ce que je connais le mieux, ça me parait pas une tâche insurmontable. (Moins que les problèmes de maths au lycée Bugeaud où, entre parenthèses, j’ai jamais mis les pieds parce que j’étais trop intelligent)

Inventez des histoires de famille, de voisinage qui se dispute ou échange les illustrés Tim l’audace, Blek le roc et Mandrake, des garçons et des filles qui jouent au chat et à la souris avec les sentiments, des fanfarons qui roulent des mécaniques, des cafés qui parlent haut et fort et qui s’envoient des engueulades de bonne santé en tapant l’anisette ou la belote. Parler des petites misères et des grandes joies d’un peuple babao à force d’être heureux de vivre là où leurs aïeux y sont enterrés. Avec en plusse, l’insouciance qui transparait (purée ce mot, dé !) dans chaque geste, chaque réflexion et chaque concert de rigolade. Y’a tant à inventer que je sais même pas par quoi et par qui commencer. A savoir si c’est le mozabite qui va ouvrir le bal, le marchand de figues de barbarie, la boulangère belle comme le jour, le cordonnier vilain comme c’est pas possible mais qui faisait les réparations soua-soua. Ou bien Polo le baratineur, Jacky le Marlon Brando du quartier, Victor le fainéant qui avait un poil dans la main long comme un jour sans fin, mes amis Capo, Mani, Boisis, Gozlan et d’autres, la petite Zohra timide mais tellement attirante, Carmen la sauvageonne qui draguait d’une simple œillade ou Edith l’enfant sage du quartier.

Parler pour rien dire, raconter à travers tous ces personnages sortis de ma mémoire d’éléphanteau, l’histoire pittoresque d’un quartier pas comme les autres, qui nous brule toujours le cœur : Basseta, Messageries, Consolation, Guillemin, Lelièvre ou Azrine.
Parler de l’amitié, ce sentiment si proche de l’amour, l’école où les maitres y prolongeaient l’éducation de la maison, tchatcher de football, des plages de Padovani aux bains des chevaux, parler, tchortchorer et encore tchatcher en arabe, espagnol, italien juif ou javanais mais parler !

Mon quartier, c’était pas le quartier de n’importe qui. Bordé par la mer avec des plages mesquinettes, d’accord mais qui suffisaient largement au petit peuple de Bab El Oued, pas regardant pour un sou. Avec mes copains, pour rien au monde on seraient allés ailleurs.  Padovani et les Bains Matarèse, y avait pas mieux! La Vigie, l’Eden et les Deux Chameaux, rien qu’y nous tapaient la danse du ventre pour nous séduire. Ces plages minuscules, assises au pied des cabanons sur pilotis, des filles, les unes plus belles que les autres, une méditerranée comme y en a pas deux, elles attiraient les garçons comme des aimants. Et les gobieux du quartier Guillemin, rien qu’ils traversaient l’avenue Malakoff pour draguer tout ce qui bougeait. En un mot comme en cent, personne il avait l’intention de laisser sa part aux chiens (pourquoi les chiens et pas les chats, les renards, les lions et les éléphants, la vérité) A savoir !
A SUIVRE..........

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