lundi 29 novembre 2010

LE SPORTING CLUB ALGEROIS "LE FAMEUX SPARDEGNA"

Le Sporting Club Alger voit le jour en 1927 sous la présidence de monsieur Gouin. Le club attire immédiatement de nombreux « footeux » car en ce temps là, le football est le sport numéro 1. Cette race de jeunes gens qui pratiquent le sport au grand air trouve là matière à se dépenser sans compter. Habitués à se confronter au cours de rencontres inter quartiers, la jeunesse de Bab El Oued se prend au jeu et très vite, le nombre de candidats à l’équipe fanion dépasse les prévisions les plus optimistes. Tant et si bien qu’une formation réserve voit le jour. La relève est prête.

Club familial par excellence, le SCA évolue dans des couleurs bleues et blanches verticales et ne se déparera plus de ces couleurs jusqu’à l’extinction des feux de l’Algérie française.
Le stade Marcel Cerdan n’existe pas encore et tous les terrains de football font l’affaire. C’est l’époque des « bains des chevaux » qui s’ébrouaient sur la plage du front de mer face à la caserne de la Salpêtrière.
Mais le club du « SPARDEGNA », nom hérité de l’époque héroïque où les espagnols de la basseta représentaient le plus fort contingent des joueurs, s’engage dans le championnat d’Alger. Il débauche, au passage, les copains pour les entrainer dans le sillage de l’amitié sur tous les « tufs » d’Alger.
Ainsi, le « Spardégna » fort de ses attaches familiales, devint le club de Bab El Oued qui, sans faire concurrence aux ténors du football algérois tels l’ASSE, le RUA ou le GSA, réussit dans son entreprise de conquérir le cœur des habitants du faubourg.
La section basket du Sporting Club d’Alger voit le jour en 1942 chez les masculins et en 1943 pour les féminines.
Le premier président fut monsieur Manuel Carratala. Avec ses fils Roger, Fernand et leurs amis d’enfance Pierre Roubaud, Norbert Pappalardo, José Santana, Gaby Mateu et le capitaine entraineur José Babisa, ils allaient former le club phare de Bab El Oued.



L’ASSE, club voisin et néanmoins ami, déclare forfait pendant les années de guerre. N’empêche, les ex-saint-eugénoises Conception Agullo, Régine Fenech, Josette Jorda, auxquelles se joignent les jeunes Suzanne Agullo, Gilda Llader, Jeannine Santana, Huguette Rosello, Laurence Magliozzi, Renée Bijaoui et la championne Arlette Buadès ne peuvent se résoudre à ranger le ballon au vestiaire. Durant deux ans, les filles s’entrainent entre elles en attendant des jours meilleurs.

Mais le goût de la compétition les tenaille. Aussi, l’équipe de basket féminin voit le jour complétant harmonieusement la section masculine.

Le Sporting Club d’Alger grâce aux sections minimes, cadets, juniors, réserves et vétérans devint en quelques années le symbole familial du basket algérois avec plus de 100 licenciés issus du faubourg.






MANUEL CARRATALA

Le Sporting Club Algérois, le fameux spardéna, les « bleu et blanc » de Bab El Oued, des noms qui restent à jamais gravés dans les mémoires des joueurs, supporters et dirigeants du faubourg.


Au-delà, la mémoire du sport d’Algérie s’est perpétuée au sein du Sporting Club Automobile qui a vu le jour à Toulon grâce aux frères Agullo. La mémoire demeure……

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