Le boulevard du Télemly était aussi appelé «Chemin des aqueducs», car il suivait en partie le tracé d’une des conduites turques du XVIe siècle.
Deux versions existent concernant l'origine du mot Télemly, quartier huppé de la capitale. Selon la première, Télemly viendrait du mot berbère : thala oumlil qui signifie la source blanche. La seconde version, quant à elle, fait référence à thala oumeley, la source de la pente. Une chose est sûre, dans les deux cas, la source est évoquée. En effet, ce quartier est bâti sur un terrain marécageux.
Dès 1950, le Télemly se transforme en un immense chantier. Plusieurs immeubles imposants avec une vue imprenable sur la baie d’Alger sortent de terre. L’immeuble dit Pont Burdeau réalisé par l’architecte L. Pierre Marie en 1952, selon une application de l’idée des immeubles viaducs conçue par Le Corbusier, fut érigé sur le ravin Burdeau (rue Burdeau).
La richesse architecturale du quartier du Télemly ne se dément pas. Le magnifique immeuble de l’architecte Marcel-Henri Christofle érigé en 1952 en est un autre exemple.
En 1953, sur les plans de l’architecte Bienvenu fut bâti l’immeuble des Œuvres universitaires (appelé aussi immeuble du Télemly). Particularité : il est construit sur pilotis d’après une idée de Le Corbusier.
Au Télemly, d’autres bâtiments retiennent l’attention comme l’immeuble Algeria et l’Aérohabitat. Ce dernier est un ensemble de 4 immeubles (23 étages) implanté sur le parc Malglaive et conçu en 1955 par Louis Miquel, Pierre Bourlier et José Ferrer-Laloë.
Autre joyau architectural : Au pied de l’immeuble Lafayette imposant avec ses 16 étages et sa courbure originale portant la signature de l’architecte André Cazalet en 1954, se dresse une belle maison mauresque : rue des Fontaines qui avait été occupée par le général Salan Le boulevard du Télemly a toujours constitué une belle balade. Ce chemin long, sinueux et ombragé permettait aux flâneurs d’avoir une belle vue sur la baie d’Alger. Les trolley bus partaient de la Grande-Poste
et passaient par ce boulevard serpentant et pittoresque. Le parc Saint Saëns, a été légué à la municipalité d’Alger dans les années 1930 par une citoyenne habitant Alger. Une garderie d’enfants baptisée Marcello Fabri, du nom du poète et penseur français, y fut inaugurée le 11 avril 1953 par le préfet d’Alger, M. Gazagne
C’est un petit parc aménagé au pied de l’Aérohabitat. Il fait face à la villa Malglaive. De style néomauresque, elle abrite actuellement le consulat de France
L’ambassade d’Allemagne et le Goeth Institut ont été édifiés sur le terrain d’un ex-couvent de Dominicains au chemin Laperlier . En 1956, ce couvent a connu des transformations sous la houlette de l’ingénieur Celles et des frères Perret
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