dimanche 3 octobre 2010

LA LANGUE DE CHEZ NOUS AUTRES

KAOUED : c'est celui-ci qui se prend pour celle-là. Qui marche comme Sophia Loren avec les tétés en moins et la tota en plus. Une tapette pour parler français. Mais le pataouète, il aimait  traiter  ses amis de kaouèd pour plaisanter et les faire marroner. Même que des fois ça se terminait dans une entrée de maison.
KAROUENE : Un karouene  c'est un bancal que même si tu lui mets une cale, y reste bancal. Karouene il est, karouene y reste.
"O Pierrot,  même de la tête, tch'es karouene!"
KARSE : A éviter comme la peste! Y porte la schkoumoune, y met le noir. Même sans vouloir, il est l'oiseau de mauvaise augure. Toujours de mauvaise humeur, y porte malheur! Ma mère toujours elle disait que les parisiens y  z'avaient une tête d'enterrement. Y sont karse comme le ciel de Paris.
KASSOUR : C'était le lieu où toutes les eaux usées elles se jetaient. Par extension, nous autres, on envoyaient tous les cucu-la-praline se jeter au kassour.
KEKREB : Grande castagnette en fer que les Madame Bono ( montagnards faiseurs de pluie) y z'utilisaient pour casser les oreilles. Une musique zenana qui faisait le tchirklala dans le quartier où ils passaient.
KHEME : Une khème c'est le diminutif de la khemia. Autant la khémia était abondante, autant la khème était minie.
"Manman, tu me lances un casse-croute s'il te plait! Mais juste une khème, hein, pas le pain entier!"
KIF : Le kif c'est une espèce de drogue que les arabes y pouvaient pas se passer. Comme la chique!
le pataouète, son kif c'était la mer, le soleil, la famille, l'amitié, le sport et plein de choses que la vie forcément on la trouvait belle comme Gina Lollobrigida.
KIF KIF : Kif kif c'est du pareil au même alors, la vérité, c'est la peine que je me fatigue à vous l'expliquer!
KILO : Un kilo c'était un tchitchepoune, un ivrogne inoffensif. Chaque quartier, il avait son kilo qui se désaltérait de vin, d'alcool mais jamais d'eau. A la rigueur d'eau-de-vie.
KIPPOUR : Le ramadan juif mais comme on est des morfals, ça dure un seul jour. A moins qu'on avait pas grand chose à se faire pardonner, à savoir. Toujours est-il qu'on se lavait pas (nous les enfants, on aimait), on mangeait pas, on disait pas des gros mots, on n'avait pas le droit d'avoir de l'argent dans les poches (ça nous changeait pas beaucoup)on jouait pas au foot, on allait pas à l'école (on aimait). Enfin, rien on faisait. Le soir  le shoffar il annonçait la fin du jeûne. C'était la ruée sur les bons petits plats et même les bons grands plats .
"AKOBEN L'ANNEE PROCHAINE!"

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