vendredi 20 août 2010

TCHALEFS D'UN ENFANT DE BAB EL OUED

(3eme rang en partant du haut et 4eme en partant de la droite).
L’appendicite de Gozlan Il est des garçons qui aiment désobéir à leurs parents ou à leurs maîtres pour le simple plaisir de désobéir. Pour faire le rebelle, zarmah, comme James Dean dans la « fureur de vivre ». Gozlan, lui, y désobéissait pas. Y déconnait un maximum parce que c’était sa nature. A l’école Rochambeau, chez papa Aïach ou chez madame Castellani, y pouvait pas s’empêcher de faire le clown. C’est lui qu’il avait teint à sa manière des chaussures noires en blanc qui devinrent multicolores un jour de pluie ou qui apportait en classe un gros marteau en caoutchouc qu’il faisait mine de fracasser sur la tète de ses camarades de classe.

Il avait toutes sortes d’astuces pour « taper cao » ou entrer « à ouf » au cinéma, au stade ou à Padovani sans payer. Il habitait face à « la grande brasserie » où il passait son temps à « lever » le flipper pour gagner des parties avant de faire « tilt ». ou de mettre des mouchoirs à l’intérieur des buts du ping-foot pour que la balle soit empêchée de tomber dans son réceptacle. Pour draguer les filles, il faisait mine d’attraper une crampe dans l’eau afin de s’agripper à elle et lui toucher les tétés et il n’hésitait pas à feindre l’insolation dans la chaîne et entrer au stade pour recevoir les premiers soins. En fait, c’était le roi du « sminfin coufin », du « zbérote » et du « zarmah ». C’était un cinéma à lui tout seul ! Connu comme un loup blanc, il était repéré dans tous les cafés qui présentaient une khémia « maousse » et délicieuse. Dès que les patrons l’apercevaient, ils planquaient les assiettes. C’était même pas un « goulafre », il s’amusait simplement à doubler les tenanciers des comptoirs. Gozlan, un matin il a pas envie d’aller à l’école. Y veut taper cao, faire manqua oura ou s’il était un enfant sage qui se fait la raie dans les cheveux tous les matins ou qui se met de la gomina, on dirait qu’il avait envie de faire l’école buissonnière. Seulement, Gozlan y fait rien comme tout le monde. Y se rappelle qu’il y a deux mois, y s’est fait opérer de l’appendicite. Ni une ni deux, ni même trois, en classe y fait mine d’avoir une éventration. (Ca c’est un mot à lui !) Y se tord de douleur, y se plaint, il en fait des tonnes tant et si bien que le maître, debdebbah, totalement dépassé par les événements, y lui demande de rentrer chez lui. Vous me croyez si vous voulez mais Gozlan, il a tapé cao trois jours de suite sans le moindre mot. Zarmah on allait le voir sur son lit de souffrance total, y passait son temps au jardin Guillemin !Quand il est revenu à l’école, le maitre il a été aux petits soins avec lui, l’exonérant de toute corvée et de toute interrogation écrite ou parlée. Ca risquait de le fatiguer . Yaré Gozlan !

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