vendredi 2 juillet 2010
LA LANGUE DE CHEZ NOUS AUTRES
COULO ; insulte suprême qu'elle vise personnellement l'interlocuteur non valable. C'était cuila qui préférait marcher à reculons (vous voyez le genre). Cuila, qui s'prenait pour Sophia Loren! Une tapette quoi! Mais le pataouète, il aimait manier l'insulte comme d'autres y manient le ballon, Alors y se servait de ce mot pour apostropher ceux qui lui tapaient un coup de zouzguèfe;
"Oh coulo que tch'es! j't'ai attendu toute l'après midi!"
CREME: grosoli c'était le roi de la crème à Alger. Yavait aussi Bareri, Roma glaces, Di Méglio à Bab El Oued et la Régence place du gouvernement où on mangeait le meilleur créponné du monde et des z'alentours.
COUPE: rien à voir avec le coiffeur qui coupait les cheveux en quatre pour la coupe "à la bol de loubia". Rien à voir non plus avec la coupe de champagne qu'à Bab El Oued on préférait l'anisette. Rien à voir non plus avec la coupe de France de football ou avec la coupe de tissu que nos mères elles achetaient chez Moatti. Cette coupe-là, on se la prenait par surprise derrière la tête quand on sortait du coiffeur par une grande claque qui étrennait la coupe de cheveux. Ca faisait un de ces mal! j'vous dis pas!
CUISSETTE:Thierry Rolland, ce parote, il appelle cette cuissette, un flottant! Qué un flottant! Les sportifs y mettent ce pantalon "manches courtes" pour qu'on leur voit pas "les cacahuètes" un point, c'est tout! Qué un flottant, n'importe quoi!
CUCU LA PRALINE: un cucu la praline il était pas intelligent mais en plus il était naïf comme c'est pas possible.C'était un grand enfant et un petit adolescent! Comme Tcho-Tcho Baby que les enfants toujours y s'moquaient de lui!
DACHE: un personnage sorti de la littérature pied noir que chacun il a repris à son compte. Autre Azrine.
Un autre lieu où on envoyait se faire voir! Au lieu d'envoyer promener en lâchant un "va chez Dache" définitif, cuila qui voulait faire du genre y disait : "où le bon dieu il a perdu ses chaussures", !"
DE: avec de dé je vais en découdre avec vous! Impossible de coudre avec ce dé-là qu'il a rien à voir avec le tchic tchic. Ce dé-là, on le mettait à toutes les sauces pataouètes et s'il existait pas, y faudrait l'inventer tellement il est essentiel dans notre façon de parler. "La putain dé! " c'est plus efficace que "la putain!"
--"Oh, dé! tch'as fini de draguer ma soeur?
--"Putain dé! Où tch'as vu que je la drague!
DEBDEBBAH: y faut que ma plume elle aille plus vite que ma pensée pour vous donner fissa l'expliquement. Debdebbah, c'est un mot arabe qui veut dire qu'on est tellement pressé d'aller vite que même pas on arrive à aller lentement. Comme un bègue qui s'emmêle les crayons comme Albert Camus, comme Picasso qui s'emmêle les pinceaux et un footballeur qui s'emmêle dans ses dribbles. Madame Sanchez, elle, elle se mêle de tout!
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