dimanche 25 avril 2010

L'OPERA D'ALGER une fierté Algéroise

Au début, son édification était prévue par l’administration  sur la place du Gouvernement . Finalement, on préféra l’axe du futur square Bresson prévu pour 1 119 places. La salle de l’opéra est agrandie en 1860 puis en 1871. Elle comptera 1 534 places jusqu’à l’incendie de 1882.
Sur les ruines de la Djenina
L’opéra fut construit sur le terrain d’une ancienne caserne des gardes turcs. Confié à l’entreprise Sarlin, il fut édifié sur  les ruines de la Djenina qui avait été bâtie en 1662 par le pachalik Ismaël. La Djenina s’étendait du centre-ouest de la place du Gouvernement à la rue Djenina. Elle comptait de nombreux bâtiments dont le palais du sultan construit par Salah Raïs, de 1552 à 1556, la mosquée Djamaâ Echchouach, Dar Ahmed : harem du dey Hamed (ex-rue Bruce) assassiné en 1805, les fours et les magasins de la manutention. Le petit jardin (djenan) donna son nom à l’ensemble des constructions. Les pachas d’Alger habitèrent la Djenina jusqu’en 1817. A partir de cette date, Ali Ben Hamed, avant-dernier pacha d’Alger, se retira à La Casbah. En 1845, un incendie ravagea une grande partie de ce quartier.
Sur la façade  deux plaques rappellent, que le poète Regnard fut esclave à Alger de 1678 à 1681et   que Miguel Cervantès y fut captif de 1575 à 1580.
La salle, entièrement rénovée depuis la dernière guerre, dispose d'un aménagement des plus modernes. Au-dessus de la scène, un haut-relief d'André Greck représente Apollon et les Muses.
À dr. de l'Opéra, le Cercle militaire (entrée principale par l'escalier de la rue Corneille) provient de la transformation de deux casernes de janissaires, dont l'une existait déjà en 1595,l'autre fut remaniée en 1728.
On y voit : une terrasse avec de beaux palmiers, une cour mauresque qu'ombragent de grands ficus, la salle des maréchaux que décorent les portaits des gouverneurs et généraux les plus populaires de l'Algérie.
Derrière l'Opéra, un escalier à double volée monte jusqu'au niveau de la place de la Lyre
Parallèlement au boulevard de la République, à l' angle N: E. du square Aristide-Briand, s'amorce la rue Bab Azoun, à arcades construites de 1830 à 1840; c'est une des plus animées et des plus commerçantes.
À g., la rue du Docteur-Charles-Aboulker, bordée de boutiques occupées par petits commerçants ou artisans, passe devant le temple protestant, longe la place de Chartres (marché couvert), dessert de nombreuses et pittoresques boutiques,  aboutit enfin à la place Cardinal Lavigerie.
L’Opéra d’Alger a été inauguré le 29 septembre 1853 en présence du Maréchal Randon. C’est l’œuvre de F. Chassériau et de l’architecte toulonnais Ponsard. Sa réalisation dura trois ans : de mai 1850 à septembre 1853.
Le 10 mai 1865 napoleon III  assista à la représentation de   RIGOLETTO 
Le 19 mai  1882, un incendie détruisit l’opéra d’Alger. Seuls les murs extérieurs furent épargnés. L’architecte Oudot y apporta alors quelques transformations . Il est rouvert en décembre 1883 et devient le théatre impérial . . La scène et les décors de l’arrière-scène sont agrandis par une salle hispano-mauresque dans les sous-sols du marché de la Lyre.  Le nombre de places passe à 2 095. La façade conserve son style et son décor. Taphoureau et Guermonprez donnent une touche plus moderne à la salle en 1936.

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