vendredi 23 avril 2010

DANIELLE PISTER : " L'OPERA A ORAN DES ORIGINES A 1962 "

Descendante de familles alsacienne, méridionale et espagnole, arrivées, pour certaines, en Algérie en 1839, Danielle Pister est originaire d'Oran où elle demeura jusqu'à l'exode de juin 1962, date à laquelle elle s'installa en Moselle. Elle a fait des études de Lettres à l’Université de Nancy II. Agrégée de Lettres modernes, maître de conférences, elle assure, depuis 2004, les fonctions de directrice du département de Lettres modernes à l'Université Paul-Verlaine à Metz. Elle est également chargée de cours à l'Université de Luxembourg. Ses travaux de recherches portent essentiellement sur la relation entre le domaine religieux et la pensée philosophique au XVIIIème siècle français. Elle a participé à de nombreuses conférences sur la littérature à laquelle elle est arrivée par le biais de l'opéra. Outre ses publications de colloques comme L'image du prêtre dans la littérature classique aux XVIIème et XVIIIème siècles aux éditions Peter Lang de Berne, elle a présenté, dans la revue L'Algérianiste, une étude sur L'Opéra à Oran de 1830 à 1962
Danielle Pister évoquera, tout d'abord, la construction du Casino BASTRANA, en 1844, puis l'histoire de l'Opéra d'Oran, de son érection en 1907 jusqu'à la dernière saison lyrique de 1962 après laquelle l'établissement s'est consacré à la diffusion des musiques arabo-andalouses, et de productions théâtrales en langue arabe. Ce sera l'opéra d'Alger qui renouera ensuite avec les représentations d'opéras. Elle situera l'art lyrique en Algérie dans l'optique de l'histoire du chant français. « Les vrais héros des spectacles d'opéra sont les interprètes et les grands noms de chanteurs français ou francophones qui suffisaient à déplacer les foules... » écrit-elle dans la revue « L'Algérianiste » qui a consacré deux de ses numéros à développer l'histoire lyrique là-bas. José Luccioni, Gaston Micheletti, Léila ben Sedira, José Mallabrera (né à Oran) Lucienne Donat (oranaise elle aussi) Raoul Jobin..., ont chanté à Oran, dans les rôles principaux du répertoire lyrique, de même que Louis Noguera, Andrée Esposito, Georges Liccioni, Robert Massard, la jeune Mady Mesplé... « Le Caïd » d'Ambroise Thomas fut créé à Oran en 1849. Danielle Pister parlera aussi de Camille Saint-Saëns qui fut la seule figure musicale importante de l'Algérie française (elle lui inspirera sa Suite algérienne et son concerto de piano L'Egyptien) le compositeur étant mort à Alger en 1921. L'exposé sera accompagné d'extraits musicaux de cette époque.

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