lundi 15 mars 2010

RAYMOND LEYRIS "Cheikh Raymond"

Cheikh Raymond, né Raymond Leyris le 27 juillet 1912 et assassiné le 22 juin 1961 à Constantine, est un musicien d'Algérie de musique arabo-andalouse. Joueur virtuose d'oud, respecté par les Juifs et les Musulmans qui l'appelaient « Cheikh Raymond » en signe de respect, le « maître » du malouf, la musique raffinée arabo-andalouse, fédérait les communautés.
De père juif originaire de Batna et de mère française, il est abandonné par sa mère au cours de la Première Guerre mondiale  après la mort de son père sur le front de la Somme. Il sera adopté par une famille juive très pauvre.
Il en hérite un sens de la rigueur et de l'humilité. Sur une photo d’époque, on le voit poser, à l’âge de 15 ans, en costume local, clin d’oeil à une tradition qu’il s’emploiera toute sa vie à réhabiliter.
 Dans son orchestre, le futur Enrico Macias y fait ses débuts et épousera plus tard sa fille Suzy.
Entre 1956 et 1961, alors au sommet de son art, il enregistre près de 30 disques 33tours, hors les multiples 78 tours gravés auparavant. Raymond Leyris symbolise, dans son style andalou, la fraternité judéo-musulmane. Dans son orchestre, on retrouve, côte à côte, Gaston Ghrenassia (futur Enrico Macias) et son père, Sylvain, un fabuleux violoniste, Nathan Bentari, Haïm Benbala, Larbi Belamri et Abdelhak. Ses professeurs ne sont autres que les deux figures algériennes légendaires de ce malouf encore vivace à l'époque, les Cheikhs Chakleb et Bestandji.
Il est assassiné d'une balle dans la nuque, le 22 juin 1961, alors qu'il fait ses courses avec sa fille Viviane au souk de Constantine ( la place Négrier). Sa mort est perçue par la communauté juive comme une rupture définitive et signe de l'impossibilité de demeurer en Algérie, c'est le début de l'émigration vers la France.
Celui qu’Enrico Macias désigne comme son maître et dont il a épousé la fille, Suzy, est assassiné en faisant ses courses dans un souk de Constantine le 22 juin 1961, par un opposant à la communauté juive.
Vénéré par tous les grands noms du malouf, le Cheikh reste aujourd’hui une référence majeure de ce genre musical. Alors qu’en dehors de copies pirates ou privées, il n’y avait plus un seul enregistrement de lui, son fils, Jacques, a réussi à récupérer et à commercialiser les bandes des temps forts d’un concert donné, en 1954, à l’Université populaire de Constantine.






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