mardi 23 mars 2010

JEANNETTE BOUGRAB "FILLE DE HARKI"


Cette fille de HARKI est professeur de droit membre du conseil d'Etat. Elle  va succéder à Louis Schweitzer à la tête de la Halde. Nicolas Sarkozy a nommé mardi la conseillère d'Etat Jeannette Bougrab à la présidence de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité. La nomination officielle interviendra après consultation des commissions de l'Assemblée nationale et du Sénat qui peuvent demander à auditionner la juriste.
Cette nomination devrait contribuer à rassurer encore davantage les opposants à l'ouverture dans la majorité présidentielle, alors que le nom du socialiste Malek Boutih avait circulé avec intensité. C'est finalement dans le camp UMP que le président a préféré piocher. Maître des requêtes au Conseil d'État, professeur de droit public à la Sorbonne et à Sciences Po, cette fille de harkis, qui se revendique du gaullisme social, a été remarquée par l'ancien président du conseil constitutionnel Pierre Mazeaud et Alain Juppé. Nommée en 2002 secrétaire nationale de l'UMP, chargée d'animer le groupe de réflexion sur l'équité dans l'accès au marché de l'emploi et dans la vie professionnelle, Jeannette Bougrab est devenue en 2004 secrétaire nationale fonctionnel de l'UMP, chargée des nouvelles adhésions.
«L'assignation communautaire dans les partis m'ennuie»
Cette proche du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant fut, en 2007, candidate aux élections législatives dans la 18e circonscription de Paris où elle fut battue par le PS Christophe Caresche. Lors de la campagne, Jeannette Bougrab n'a pas caché son agacement face à l'étiquette «candidate de la diversité» qu'on essayait de lui coller. «L'assignation communautaire dans les partis m'ennuie», confiait-elle à l'époque. «Vouloir promouvoir systématiquement des candidats issus des minorités dispense de mener des politiques d'investissements massifs pour lutter contre les inégalités», regrettait-elle. «Le chef de l'État a ouvert la brèche en nommant Rachida Dati à la tête d'un ministère régalien mais je ne suis pas convaincue qu'en dehors de leur activité ministérielle ces ministres de la diversité aient fait avancer la cause», ajoutait la juriste de 36 ans au Figaro Madame.
Auteur d'un rapport sur les «discriminations dans l'accès au marché de l'emploi», elle a été nommée fin 2009 à la présidence du conseil d'administration de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé), chargée de mettre en œuvre les orientations gouvernementales en matière de politique de la ville, de lutte contre les discriminations et d'égalité des chances.

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