mercredi 24 mars 2010

HARKIS, CRIME D'ETAT.

"HARKIS, CRIME D'ETAT, Généalogie d'un abandon" -
  Un livre de Boussad AZNI, fils de Harki.

De mars à juillet 1962, alors que les troupes françaises stationnent encore en Algérie, les "vainqueurs" du FLN se saisissent des harkis, ces "supplétifs" musulmans français qu'on leur a abandonnés, pour quelques arpents de sable, et les assassinent, eux et leurs familles, avec un luxe d'imagination qui fera date dans la grande histoire des bourreaux : mutilés, brûlés vifs, crucifiés, éventrés, ou décapités à coups de pelles... Trahis, abandonnés, massacrés -éradiqués... les harkis ont failli être les oubliés de la guerre d'Algérie. Les rares survivants, et lerus enfants, enfermés dans des camps cernés de barbelés et de gardes mobiels, auraient pu perdre la raison, et la mémoire. Acculturés, manipulés, Français de seconde zone, "bougnouls" pour les uns et "traîtres" pour les autres, ils auraient pu disparaître définitivement. Ils se sont battus. Fiévreusement d'abord, dans les soubresauts du désespoir. Puis plus posément, avec les arguments du bon droit - dès qu'ils ont pu réapprendre les mots qu'on leur avait interdits. Plus récemment enfin, en déchiffrant les arcanes du droit international, ils ont déposé une plainte pour crime contre l'humanité.

C'est ce génocide prémédité, crime de guerre et crime d'Etat, que raconte ici Boussad Azni, fils de harki.

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