Né le 1er janvier 1921 à El Telagh en Algérie.
Engagé dans l'armée en 1939, il participe à la libération de la France comme sous-officier dans le 83e bataillon du génie, au sein de la 3e Division d'Infanterie Algérienne. Grièvement blessé au pied lors de la bataille du mont Cassin le 28 janvier 1944, il évite l'amputation de sa jambe gauche de justesse. Il y gagnera la Croix de guerre avec quatre citations. Après le conflit, il devient garçon de café au Racing Club de France à la Croix-Catelan.
Mimoun domine nettement la course de fond en France dès 1947 et enlève cette année là ses premiers titres de champion de France sur le 5 000 et 10 000 mètres. Il croise également le Tchèque Emil Zatopek, qui devient rapidement son ami, à l'occasion d'un match international à Prague le 16 août 1947. Les oppositions Zatopek-Mimoun tournent le plus souvent à l'avantage de la locomotive tchèque au sommet de son art entre 1948 et 1952. Mimoun doit ainsi se contenter de trois médailles d'argent olympiques lors de cette période : sur 10 000 mètres aux JO de Londres en 1948 et sur 10 000 et 5 000 aux JO d'Helsinki en 1952, chaque fois devancé par Zatopek. Il en va de même aux championnats d'Europe en 1950, où il termine second derrière Zatopek sur 5 000 et 10 000 mètres.
Après les titres nationaux gagnés en 1947, Mimoun en accumule nombre d'autres : sur 5 000 mètres en 1949, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955 et 1956 (record), du 10 000 mètres en 1947, 1949, 1950, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955, 1956, en cross-country en 1950, 1951, 1952, 1954, 1956
En 1949 il remporte le cross national organisé par la ville de Mézidon (Calvados), victoire qu'il renouvelle en 1959 en gagnant devant Rhadi.
Il est élu champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949.
Aux Jeux méditerranéens de 1951 et 1955, il remporte le 5 000 et le 10 000 mètres. À la date de 1956, il détenait conjointement les huit records de France des 2 miles, 3 miles, 5 000 m, 6 miles, 10 000 m, 15 000 m, 20 km et de l'heure.
Le Marathon olympique de 1956 [modifier]
Malgré ce copieux palmarès, la presse française pensait que Mimoun n'était pas au niveau pour disputer au Tchèque Emil Zátopek la victoire lors du marathon olympique de 1956. Mais la presse ignorait alors que Zátopek avait été opéré un mois plus tôt d'une hernie et que Mimoun, après une ultime séance d'entraînement sur 30 km sur le parcours du marathon, était très affuté. Mimoun ne promit pas la victoire à son entraîneur : « Vous savez, je ne promets rien. Je ferai seulement mon possible pour aller jusqu'au bout », mais très sensible aux « signes » du destin, il était persuadé qu'il allait gagner. Les signes, souvent évoqués par Mimoun après la course, étaient multiples aux yeux du fondeur français. Il portait le dossard numéro 13. La course débuta à 15h13. La veille de la course, il apprend par télégramme qu'il est père d'une petite fille qu'il prénomme Olympe. Pour Mimoun, la victoire de 1956 se devait de revenir à un Français qui l'avaient déjà emporté en 1900 et 1928 (1928 + 28 = 1956).
Le 1er décembre 1956, après un faux départ, seul cas de ce type sur un marathon olympique, les quarante-cinq concurrents représentant vingt-trois nations s'élancent sous une chaleur accablante (36°C à l'ombre) à l'assaut des 42,195 km du parcours. Un groupe de treize hommes se dégage après quinze kilomètres. Il n'en reste plus que cinq au passage des vingt kilomètres. L'Américain John Kelley donne une tape dans le dos de Mimoun pour l'inviter à le suivre. Mimoun et Kelley s'appréciaient, et les deux hommes s'échappèrent. Après quelques minutes d'efforts intensifs de Kelley, Mimoun prend le relais, et lâche Kelley. Il se trouve alors seul en tête alors que la marque de mi-parcours n'est pas encore franchie. Un instant, Mimoun pense à se laisser rejoindre par ses poursuivants, puis opte finalement pour faire la course à son rythme en profitant du tracé du parcours pour jauger l'allure de ses adversaires qu'il croisait après avoir passé le piquet marquant la moitié du parcours. Il constate que Kelley est à la peine et quand il croise les deux Soviétiques, il prend le temps de leur faire un petit signe pour les chambrer... Exténués, ils n'ont pas la force de répondre. Il croise ensuite Zatopek, qui n'a pas sa foulée habituelle. Il comprend alors que Zatopek ne gagnera pas ce Marathon.
Le dernier quart du parcours est difficile pour Mimoun qui s'insulte afin de s'obliger à poursuivre. Sa foulée devient de plus en plus courte. Il demanda à 12 kilomètres de l'arrivée où étaient situés ses poursuivants, mais personne ne lui communiqua l'information. Tout lui pesait, même le simple mouchoir protégeant sa tête du soleil. Il jeta ce mouchoir, et fut revigoré quand il s'aperçut qu'une jeune fille se précipitait pour ramasser cette relique. La foule australienne lui criait « Very good! Very good! » mais ne lui donnait aucune indication sur l'écart avec ses poursuivants. Quand il aperçoit le mât du stade olympique, à plus de trois kilomètres de la ligne d'arrivée, il accélère la cadence. Il entre dans le stade olympique à 17h37 sous les ovations de 100 000 spectateurs et devient ainsi champion olympique du marathon.
À l'arrivée, Mimoun se précipite vers son ami Zatopek : « Tu ne me félicites pas Emil ? ». Sixième à l'arrivée et complètement exténué, Zatopek pensait que Mihalic était le vainqueur. Son visage s'éclaira quand Mimoun lui annonça la nouvelle. Il se mit alors au garde à vous, retira sa casquette, et félicita le vainqueur : « Alain, je suis heureux pour toi »[1],[2]. Et ils s'enlacèrent pendant de longues secondes. C'était la dernière fois que ces deux-là s'alignaient sur la même course.
À Orly, Mimoun est accueilli en héros par une foule considérable et est porté en triomphe. Après avoir été déjà désigné champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949, il connaît de nouveau cet honneur en décembre 1956.
Mimoun poursuit sa domination sur le fond français en remportant d'autres titres nationaux sur 10 000 mètres en 1957, 1958 et 1959, et de cross-country en 1959.
Malgré son âge, il tient à défendre son titre à Rome en 1960, et compte un total de 86 sélections en équipe de France A (record toujours valide).
En 1966, à 44 ans, il remporte son dernier titre national, sur le marathon, après ceux de 1958, 1959, 1960, 1964 et 1965 (record national, devant Fernand Kolbeck 5 titres). Au total, ce seront 32 titres nationaux et 20 records de France à son actif.
Il a été décoré par quatre présidents de la République française différents : commandeur de la Légion d’honneur puis grand officier de la Légion d'honneur en 2007, de l’Ordre national du Mérite, commandant de l’Ordre du Mérite sportif.
À l'âge de 81 ans, il court toujours une quinzaine de kilomètres par jour. Il a même pu assister de son vivant à l'inauguration du 50e stade portant son nom, le 25 septembre 2002 à Argenteuil dans le département du Val-d'Oise.
Mimoun domine nettement la course de fond en France dès 1947 et enlève cette année là ses premiers titres de champion de France sur le 5 000 et 10 000 mètres. Il croise également le Tchèque Emil Zatopek, qui devient rapidement son ami, à l'occasion d'un match international à Prague le 16 août 1947. Les oppositions Zatopek-Mimoun tournent le plus souvent à l'avantage de la locomotive tchèque au sommet de son art entre 1948 et 1952. Mimoun doit ainsi se contenter de trois médailles d'argent olympiques lors de cette période : sur 10 000 mètres aux JO de Londres en 1948 et sur 10 000 et 5 000 aux JO d'Helsinki en 1952, chaque fois devancé par Zatopek. Il en va de même aux championnats d'Europe en 1950, où il termine second derrière Zatopek sur 5 000 et 10 000 mètres.
Après les titres nationaux gagnés en 1947, Mimoun en accumule nombre d'autres : sur 5 000 mètres en 1949, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955 et 1956 (record), du 10 000 mètres en 1947, 1949, 1950, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955, 1956, en cross-country en 1950, 1951, 1952, 1954, 1956
En 1949 il remporte le cross national organisé par la ville de Mézidon (Calvados), victoire qu'il renouvelle en 1959 en gagnant devant Rhadi.
Il est élu champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949.
Aux Jeux méditerranéens de 1951 et 1955, il remporte le 5 000 et le 10 000 mètres. À la date de 1956, il détenait conjointement les huit records de France des 2 miles, 3 miles, 5 000 m, 6 miles, 10 000 m, 15 000 m, 20 km et de l'heure.
Le Marathon olympique de 1956 [modifier]
Malgré ce copieux palmarès, la presse française pensait que Mimoun n'était pas au niveau pour disputer au Tchèque Emil Zátopek la victoire lors du marathon olympique de 1956. Mais la presse ignorait alors que Zátopek avait été opéré un mois plus tôt d'une hernie et que Mimoun, après une ultime séance d'entraînement sur 30 km sur le parcours du marathon, était très affuté. Mimoun ne promit pas la victoire à son entraîneur : « Vous savez, je ne promets rien. Je ferai seulement mon possible pour aller jusqu'au bout », mais très sensible aux « signes » du destin, il était persuadé qu'il allait gagner. Les signes, souvent évoqués par Mimoun après la course, étaient multiples aux yeux du fondeur français. Il portait le dossard numéro 13. La course débuta à 15h13. La veille de la course, il apprend par télégramme qu'il est père d'une petite fille qu'il prénomme Olympe. Pour Mimoun, la victoire de 1956 se devait de revenir à un Français qui l'avaient déjà emporté en 1900 et 1928 (1928 + 28 = 1956).
Le 1er décembre 1956, après un faux départ, seul cas de ce type sur un marathon olympique, les quarante-cinq concurrents représentant vingt-trois nations s'élancent sous une chaleur accablante (36°C à l'ombre) à l'assaut des 42,195 km du parcours. Un groupe de treize hommes se dégage après quinze kilomètres. Il n'en reste plus que cinq au passage des vingt kilomètres. L'Américain John Kelley donne une tape dans le dos de Mimoun pour l'inviter à le suivre. Mimoun et Kelley s'appréciaient, et les deux hommes s'échappèrent. Après quelques minutes d'efforts intensifs de Kelley, Mimoun prend le relais, et lâche Kelley. Il se trouve alors seul en tête alors que la marque de mi-parcours n'est pas encore franchie. Un instant, Mimoun pense à se laisser rejoindre par ses poursuivants, puis opte finalement pour faire la course à son rythme en profitant du tracé du parcours pour jauger l'allure de ses adversaires qu'il croisait après avoir passé le piquet marquant la moitié du parcours. Il constate que Kelley est à la peine et quand il croise les deux Soviétiques, il prend le temps de leur faire un petit signe pour les chambrer... Exténués, ils n'ont pas la force de répondre. Il croise ensuite Zatopek, qui n'a pas sa foulée habituelle. Il comprend alors que Zatopek ne gagnera pas ce Marathon.
Le dernier quart du parcours est difficile pour Mimoun qui s'insulte afin de s'obliger à poursuivre. Sa foulée devient de plus en plus courte. Il demanda à 12 kilomètres de l'arrivée où étaient situés ses poursuivants, mais personne ne lui communiqua l'information. Tout lui pesait, même le simple mouchoir protégeant sa tête du soleil. Il jeta ce mouchoir, et fut revigoré quand il s'aperçut qu'une jeune fille se précipitait pour ramasser cette relique. La foule australienne lui criait « Very good! Very good! » mais ne lui donnait aucune indication sur l'écart avec ses poursuivants. Quand il aperçoit le mât du stade olympique, à plus de trois kilomètres de la ligne d'arrivée, il accélère la cadence. Il entre dans le stade olympique à 17h37 sous les ovations de 100 000 spectateurs et devient ainsi champion olympique du marathon.
À l'arrivée, Mimoun se précipite vers son ami Zatopek : « Tu ne me félicites pas Emil ? ». Sixième à l'arrivée et complètement exténué, Zatopek pensait que Mihalic était le vainqueur. Son visage s'éclaira quand Mimoun lui annonça la nouvelle. Il se mit alors au garde à vous, retira sa casquette, et félicita le vainqueur : « Alain, je suis heureux pour toi »[1],[2]. Et ils s'enlacèrent pendant de longues secondes. C'était la dernière fois que ces deux-là s'alignaient sur la même course.
À Orly, Mimoun est accueilli en héros par une foule considérable et est porté en triomphe. Après avoir été déjà désigné champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949, il connaît de nouveau cet honneur en décembre 1956.
Mimoun poursuit sa domination sur le fond français en remportant d'autres titres nationaux sur 10 000 mètres en 1957, 1958 et 1959, et de cross-country en 1959.
Malgré son âge, il tient à défendre son titre à Rome en 1960, et compte un total de 86 sélections en équipe de France A (record toujours valide).
En 1966, à 44 ans, il remporte son dernier titre national, sur le marathon, après ceux de 1958, 1959, 1960, 1964 et 1965 (record national, devant Fernand Kolbeck 5 titres). Au total, ce seront 32 titres nationaux et 20 records de France à son actif.
Il a été décoré par quatre présidents de la République française différents : commandeur de la Légion d’honneur puis grand officier de la Légion d'honneur en 2007, de l’Ordre national du Mérite, commandant de l’Ordre du Mérite sportif.
À l'âge de 81 ans, il court toujours une quinzaine de kilomètres par jour. Il a même pu assister de son vivant à l'inauguration du 50e stade portant son nom, le 25 septembre 2002 à Argenteuil dans le département du Val-d'Oise.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis la fille de Jean Toffey ancien champion Ivoirien d'afrique de 3000 et de 5000 Mètres (dit-il).
Il a participé aux JO de Tokyo et Mexico.
Il aurait aimé avoir des nouvelles de certains de ses concurrents et amis.
Il nous parle souvent d'Alain Mimoun.
Vit-il encore? mon mail est le suivant: andre_awa@hotmail.fr
Merci de me renseigner.
alain miommun est toujour vivant merci de me repondre merci d'avance
RépondreSupprimerquelle belle vie mon respect et admiration pour ce grand homme.longue vie
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