mardi 3 novembre 2009

SOUVENIRS SOUVENIRS

LES FRITES DE LA PLAGE
Vous souvenez vous des frites de la plage ? Ancêtres des fameuses chips, cuites et dorées à point sur place, saupoudrées de sel, elles nous régalaient dans leur papier absorbant en forme de cônes que le vendeur fabriquait devant le client médusé.
En sortant du stade de Saint Eugène, à la Madrague, à Franco, à Baïnem ou ailleurs, nous adorions piquer dans son cornet, ces « frites de la plage » imbibées d’huile et de joie de vivre.
Je m’en souviens comme si c’était hier car ma mère-gâteau nous en faisait à la maison.
Quelle patience, il lui fallait pour couper en fine rondelles (les robots n’existaient pas à cette époque ou s'ils existaient coûtaient trop chers pour notre maigre porte-monnaie) les pommes de terre et les disposer dans une poêle sans les faire se chevaucher afin que chaque « frite de la plage » soit parfaitement cuite et croustille sous la dent.
On en mangerait encore !
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LE GOUTER DE 4 HEURES
Nous n’étions pas riches comme la plupart des pieds noirs et en rentrant de l’école nous demandions (chof, comme je parle bien avec la bouche et avec le stylo) à notre mère de nous préparer le goûter. Elle nous recommandait de nous asseoir par terre, d’écarter les jambes et d’attendre.Ma mère qui était une mère douce, généreuse et qui adorait voir manger ses enfants nous apportait trois assiettes (et c’est normal, on était trois frères, cinq dans vos yeux !). Dans chacune des assiettes, elle versait une dose d’huile d’olive et elle la saupoudrait de sucre en poudre. (Comme on était des morfals, on versait une tonne de sucre)Après on prenait chacun une tonne de pain et en avant nous autres, on ramassait l’huile et le sucre avec des morceaux de pain et le roi c’était pas notre cousin. Purée, qu’est-ce que c’était bon !
Yaraslah! C'était le bon temps.
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LE BALCONNET DU MAJESTIC
Vous souvenez vous du petit balcon du Majestic ? ( pas l’immense balcon où tout Alger se donnait rendez vous le dimanche)
Ce balconnet se trouvait à l’entresol du cinéma dont les places, moins chères qu’au poulailler, n’étaient vendues que lorsque tout était loué. Le seul défaut de ces rangées et il était de taille, c’est qu’elles escamotaient le haut de l’écran à la vue des spectateurs.
Pour ma part, je me souviens d’un film avec Errol Flynn « KIM » où le héros jouait le rôle d’un hindou.....chauve. Je ne voyais pas le haut de l’écran mais comme j’avais l’habitude de voir un Errol Flynn chevelu, ca ne m’a pas trop gêné
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L'ELESCA C'EST EXQUIS
Rappelez vous ce chocolat de l'époque, une sorte d'ancêtre de Banania, dont la publicité (déjà) vantait les mérites de ce goûter pour les enfants.
Ce que vous ne savez sans doute pas c'est que le fameux slogan de cette publicité qui claquait sur les murs d'Alger, de France et de Navarre avait été concocté par un homme de lettres, de cinéma et de théatre français de toute première importance. Si je vous dis, "mon père avait raison", "le diable boiteux", "ils étaient neuf célibataires" vous trouvez quand même pas. Et si Versailles m'était conté, ça y est mais c'est bien sûr :le grand Sacha Guitry.
Sacha Guitry ou pas, l'ELESCA C'ETAIT VRAIMENT EXQUIS