LETTRE DE HATTAB PACHA A MONSIEUR NICOLAS SARKOZY Président de la République Palais de l’Elysée
55, rue du Faubourg Saint Honoré75008 PARIS
Lettre ouverte recommandée + A.R. N° 1A 002 909 3659 1
Monsieur le Président de la République,
En avril 2007, vous nous avez affirmé par écrit : « C’est plus qu’un engagement, ce sera un honneur de défendre votre cause. ».
Nous avons, aujourd’hui, la pénible impression que, depuis votre élection, le sens de l’honneur vous a, parfois, fait défaut, notamment lorsqu’en Algérie, vous êtes allé vous recueillir au monument des « martyrs algériens » en oubliant les centaines de milliers de morts français, ou lorsque vous avez évoqué les « crimes » de la colonisation française.
Il en sera de même, et nous le regrettons, ce 14 juillet prochain, où vous serez accompagné lors des cérémonies officielles de l’actuel Président algérien qui n’est autre qu’un ancien terroriste ruisselant de sang, et notamment de sang français.
Vous nous aviez aussi affirmé : « Je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis et d’autres milliers de musulmans français qui lui avaient fait confiance afin que l’oubli ne les assassine pas une seconde fois. ».
Croyez-vous, Monsieur le Président de la République, que les Harkis survivants – et même les morts, s’ils vous voient d’outre-tombe – seraient heureux de découvrir l’un de leurs assassins à vos côtés ?
Quelqu’un a dit : « Les promesses sont faites pour n’être pas tenues », ce qui n’est pas notre optique et nous pousse à vous rappeler d’autres promesses pour lesquelles nous attendons encore un début de réalisation : « Je souhaite que les victimes françaises innocentes de cette guerre, jusqu’à l’indépendance, et je pense tout particulièrement aux victimes du 26 mars, se voient reconnaître la qualité de « morts pour la France » et que leurs noms figurent sur une stèle officielle afin que personne n’oublie ces épisodes douloureux. ».
Qu’avons-nous vu se développer depuis ? Outre les propos inadmissibles d’hommes politiques français qui n’ont pas hésité à jeter l’anathème contre la France, lors de visites officielles à l’étranger, la programmation à la télévision française de l’apologie des crimes de guerre inénarrables perpétrés contre un grand nombre de civils français innocents, femmes, vieillards et enfants, et la célébration, jusque sous la Coupole, des auteurs de ces crimes, considérés et reçus comme des héros !
Quant aux victimes du 26 mars auxquelles vous pensiez particulièrement dans votre lettre, Monsieur le Président, comment concevoir de leur voir attribuer, aujourd’hui, la qualité de « morts pour la France », alors qu’elles ont été immolées par des armes françaises, sur ordre de la plus Haute Autorité de l’Etat, le Président Charles De Gaulle qui voulait, ainsi, porter le coup de grâce à l’Algérie Française.
Dans le « Livre Blanc » que nous vous avons dédié, et dans lequel nous apportions toutes les preuves de ce crime d’Etat, nous vous demandions, non pas de leur octroyer la qualité de « morts pour la France », mais de reconnaître qu’elles ont été les victimes innocentes d’un crime d’Etat dictatorial, prémédité, organisé et perpétré selon les instructions du « plus grand des Français » !
Vous nous avez écrit, et nous y avons été très sensibles : « Il n’est pas question que le 19 mars soit une date officielle de commémoration. Il est arrogant de condamner et de mépriser la douleur qui fut la vôtre et celle de vos familles lorsque vous fûtes chassés de vos terres, de vos maisons, et séparés de vos amis. Je le répète, c’est par respect pour vous que je n’accepterai pas que la date officielle de la commémoration des morts de la guerre d’Algérie soit celle d’un cessez-le feu qui, de surcroît, n’a pas été respecté. ».
Pourtant, Monsieur le Président de la République, les maires de France, en grande majorité, donnent aux rues ou leurs places de leurs villes la date de ce cessez-le-feu qui, vous l’écrivez vous-même, n’a pas été respecté, souvent en y ajoutant la mention « fin de la guerre d’Algérie », ce qui est illégal car nul ne peut afficher publiquement ce qui est contraire à la loi et la loi N°74 – 1044 du 9 décembre 1974 fixe la fin des combats en Algérie au 1er juillet 1962 !
D’autre part, comment tolérez-vous, après un engagement aussi ferme, de voir vos Préfets et Sous-préfets de région, et autres Autorités locales, assister, comme ils l’ont toujours fait, aux cérémonies organisées le 19 mars, même si celles-ci ne sont pas officielles !
Vous nous aviez écrit, Monsieur le Président de la République, et ce n’est pas à l’éminent juriste que vous êtes que nous apprendrons la valeur d’un engagement écrit : « Mon premier engagement est de ne jamais sombrer dans la démagogie de « la repentance ». Vos ancêtres ont traversé la Méditerranée pour servir la France et pour bâtir un monde nouveau. La France doit leur en être, et vous en être, à jamais reconnaissante. ». Ne croyez-vous pas que vos discours d’Alger et de Constantine sont allés à l’encontre de vos engagements envers nous ?
Pour conclure, nous vous citerons encore : « Vous avez tout perdu, vous avez été victimes d’une Histoire, et encore victimes d’un mépris… Votre mémoire a été incomprise et parfois souillée par des idéologies plus que par des réalités ».
Lorsque les Autorités nous empêchent de déposer une gerbe en mémoire de nos morts, à la date de leur massacre, au faux motif que nos têtes blanches pourraient troubler l’ordre public, nous nous sentons méprisés et victime d’une idéologie particulièrement nocive, celle qui impose, en France, le mensonge, pour préserver un mythe.
Dois-je espérer, de votre part, une réponse sur le maintien de vos engagements à notre égard ?
Dans cet espoir,
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes sentiments déférents.
Joseph HATTAB-PACHA Ancien Maire de la Casbah d’AlgerAncien Conseiller Général Dernier Président du Conseil Municipal d’ALGER
55, rue du Faubourg Saint Honoré75008 PARIS
Lettre ouverte recommandée + A.R. N° 1A 002 909 3659 1
Monsieur le Président de la République,
En avril 2007, vous nous avez affirmé par écrit : « C’est plus qu’un engagement, ce sera un honneur de défendre votre cause. ».
Nous avons, aujourd’hui, la pénible impression que, depuis votre élection, le sens de l’honneur vous a, parfois, fait défaut, notamment lorsqu’en Algérie, vous êtes allé vous recueillir au monument des « martyrs algériens » en oubliant les centaines de milliers de morts français, ou lorsque vous avez évoqué les « crimes » de la colonisation française.
Il en sera de même, et nous le regrettons, ce 14 juillet prochain, où vous serez accompagné lors des cérémonies officielles de l’actuel Président algérien qui n’est autre qu’un ancien terroriste ruisselant de sang, et notamment de sang français.
Vous nous aviez aussi affirmé : « Je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis et d’autres milliers de musulmans français qui lui avaient fait confiance afin que l’oubli ne les assassine pas une seconde fois. ».
Croyez-vous, Monsieur le Président de la République, que les Harkis survivants – et même les morts, s’ils vous voient d’outre-tombe – seraient heureux de découvrir l’un de leurs assassins à vos côtés ?
Quelqu’un a dit : « Les promesses sont faites pour n’être pas tenues », ce qui n’est pas notre optique et nous pousse à vous rappeler d’autres promesses pour lesquelles nous attendons encore un début de réalisation : « Je souhaite que les victimes françaises innocentes de cette guerre, jusqu’à l’indépendance, et je pense tout particulièrement aux victimes du 26 mars, se voient reconnaître la qualité de « morts pour la France » et que leurs noms figurent sur une stèle officielle afin que personne n’oublie ces épisodes douloureux. ».
Qu’avons-nous vu se développer depuis ? Outre les propos inadmissibles d’hommes politiques français qui n’ont pas hésité à jeter l’anathème contre la France, lors de visites officielles à l’étranger, la programmation à la télévision française de l’apologie des crimes de guerre inénarrables perpétrés contre un grand nombre de civils français innocents, femmes, vieillards et enfants, et la célébration, jusque sous la Coupole, des auteurs de ces crimes, considérés et reçus comme des héros !
Quant aux victimes du 26 mars auxquelles vous pensiez particulièrement dans votre lettre, Monsieur le Président, comment concevoir de leur voir attribuer, aujourd’hui, la qualité de « morts pour la France », alors qu’elles ont été immolées par des armes françaises, sur ordre de la plus Haute Autorité de l’Etat, le Président Charles De Gaulle qui voulait, ainsi, porter le coup de grâce à l’Algérie Française.
Dans le « Livre Blanc » que nous vous avons dédié, et dans lequel nous apportions toutes les preuves de ce crime d’Etat, nous vous demandions, non pas de leur octroyer la qualité de « morts pour la France », mais de reconnaître qu’elles ont été les victimes innocentes d’un crime d’Etat dictatorial, prémédité, organisé et perpétré selon les instructions du « plus grand des Français » !
Vous nous avez écrit, et nous y avons été très sensibles : « Il n’est pas question que le 19 mars soit une date officielle de commémoration. Il est arrogant de condamner et de mépriser la douleur qui fut la vôtre et celle de vos familles lorsque vous fûtes chassés de vos terres, de vos maisons, et séparés de vos amis. Je le répète, c’est par respect pour vous que je n’accepterai pas que la date officielle de la commémoration des morts de la guerre d’Algérie soit celle d’un cessez-le feu qui, de surcroît, n’a pas été respecté. ».
Pourtant, Monsieur le Président de la République, les maires de France, en grande majorité, donnent aux rues ou leurs places de leurs villes la date de ce cessez-le-feu qui, vous l’écrivez vous-même, n’a pas été respecté, souvent en y ajoutant la mention « fin de la guerre d’Algérie », ce qui est illégal car nul ne peut afficher publiquement ce qui est contraire à la loi et la loi N°74 – 1044 du 9 décembre 1974 fixe la fin des combats en Algérie au 1er juillet 1962 !
D’autre part, comment tolérez-vous, après un engagement aussi ferme, de voir vos Préfets et Sous-préfets de région, et autres Autorités locales, assister, comme ils l’ont toujours fait, aux cérémonies organisées le 19 mars, même si celles-ci ne sont pas officielles !
Vous nous aviez écrit, Monsieur le Président de la République, et ce n’est pas à l’éminent juriste que vous êtes que nous apprendrons la valeur d’un engagement écrit : « Mon premier engagement est de ne jamais sombrer dans la démagogie de « la repentance ». Vos ancêtres ont traversé la Méditerranée pour servir la France et pour bâtir un monde nouveau. La France doit leur en être, et vous en être, à jamais reconnaissante. ». Ne croyez-vous pas que vos discours d’Alger et de Constantine sont allés à l’encontre de vos engagements envers nous ?
Pour conclure, nous vous citerons encore : « Vous avez tout perdu, vous avez été victimes d’une Histoire, et encore victimes d’un mépris… Votre mémoire a été incomprise et parfois souillée par des idéologies plus que par des réalités ».
Lorsque les Autorités nous empêchent de déposer une gerbe en mémoire de nos morts, à la date de leur massacre, au faux motif que nos têtes blanches pourraient troubler l’ordre public, nous nous sentons méprisés et victime d’une idéologie particulièrement nocive, celle qui impose, en France, le mensonge, pour préserver un mythe.
Dois-je espérer, de votre part, une réponse sur le maintien de vos engagements à notre égard ?
Dans cet espoir,
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes sentiments déférents.
Joseph HATTAB-PACHA Ancien Maire de la Casbah d’AlgerAncien Conseiller Général Dernier Président du Conseil Municipal d’ALGER
Joseph Lounès Hattab-Pacha, descendant par son père du dernier Dey turc d'Alger, Hussein, et sa famille, étaient vénérés dans la Casbah d'Alger où ils demeuraient.
Dès le début des événements qu'on nomme, aujourd'hui, guerre d'Algérie, il fut sollicité par les Renseignements Généraux afin de lutter contre la rébellion. En 1956, en service commandé pour la France, il fut victime d'un attentat perpétré par le F.L.N. et reçut, dans la nuque, une balle tirée à bout touchant, qui devait léser la 4ème et la 5ème vertèbres cervicales avant de ressortir par le maxillaire droit.
Joseph Hattab-Pacha fut laissé pour mort et transporté à la morgue où, grâce à un clignement des paupières, on s'aperçut qu'il était encore en vie. En vie, mais invalide à 100% puisque atteint d'une incurable paralysie du côté droit. Il fut reconnu invalide par le Ministère de l'Intérieur et la Commission des Anciens Combattants.
Mais ce philanthrope et ardent patriote continua son action en faveur de la France en créant, dans la Casbah, un Comité pour venir en aide aux mal logés et sans logis, et cette oeuvre de bienfaisance lui valut une reconnaissance sans faille du petit peuple. De ce quartier d'Alger.
Le 16 mai 1958, il entraîna une grande partie de la population de la Casbah à venir sur le Forum manifester ses sentiments pro-français. Il devint Président du Comité de Salut Public de la Casbah, mais fut, ensuite, remercié par ceux dont le but inavoué était l'abandon de l'Algérie.
En 1959, Joseph Hattab-Pacha se présenta aux élections municipales sur une liste apolitique «pour Algérie Française ». C'est avec une écrasante majorité qu'il fut élu Conseiller Municipal d'Alger, puis Maire du 2ème arrondissement qui comprenait la Casbah. Depuis ce jour, il ne fut plus connu que sous le nom de « Maire de la Casbah ». Un maire qui fut toujours élu par les musulmans de la Casbah d'Alger à une majorité impressionnante et toujours sur un programme exclusivement « Algérie Française ».
Lors des Barricades d'Alger, en janvier 1960, Joseph Hattab-Pacha se trouvait en France. Il rentra immédiatement en Algérie où on lui demanda de faire descendre la Casbah sur le Forum, ce qu'il refusa, pressentant le piège et les provocations organisées qui se sont produites par la suite (tirs dans le dos des gendarmes qui ripostèrent en direction des insurgés).
Joseph Hattab-Pacha prononça alors un discours sur les sentiments pro-français des habitants de la Casbah. Cela lui attira les foudres du Gouvernement français et il fut suspendu de ses fonctions de Maire, Ayant saisi le Tribunal Administratif, ce dernier reconnut que le Maire de la Casbah n'avait commis aucune faute au regard de son mandat, mais il se déclara incompétent en vertu du fameux article 16 !
Trois mois plus tard, Joseph Hattab-Pacha se présentait aux élections du Conseil Général d'Alger, sous la profession de foi suivante : « Liste pour l'Algérie Française, tout pour l'Algérie Française, rien sans l'Algérie Française ». Malgré un découpage scandaleux, il arriva en tête dans la Casbah, battant même, et de loin, les maires d'arrondissements et leurs colistiers dont Ali Khodja, Président du Conseil Général et promoteur de l'Algérie algérienne.
A la démission de M. Corbin, Joseph Hattab-Pacha fut élu Président du Conseil Municipal d'Alger par 56 voix sur 71.
La Constitution Française violée, les métropolitains abusés, les Français d'Algérie, de toutes ethnies, abandonnés, le territoire national désintégré, ceci n'était-ce pas suffisant pour dénoncer la forfaiture de Charles De Gaulle ? Joseph Hattab-Pacha s'engagea, à fond, dans cette Résistance française qui voulait garder à la France son patrimoine.
Mais il n'a jamais pu oublier ces hommes, ces femmes, qui aimaient la France, qui attendaient tout d'elle, au point d'avoir fait de la Casbah d'Alger, à l'époque du 13 mai 1958, un éclatant fleuron tricolore, ces hommes, ces femmes que la France gaulliste avait trahi en les abandonnant aux mains de leurs bourreaux.
C'est pour cela qu'il a pris, en 1993, la tête du Comité VERITAS auquel il s'est dévoué, corps et âme, afin de défendre et de rétablir la vérité historique sur l'Algérie Française occultée, bafouée, falsifiée, décomposée en France.
Il n'a pas craint de défier les fausses idoles, les menteurs et les prévaricateurs sur leur terrain, il a attaqué, sans ménagement, au plus haut niveau de l'Etat, en termes, foudroyants... Qui l'a contredit ? Personne ! Les personnalités mises en cause et leurs thuriféraires ont gardé le silence... Un grand silence de la part de ceux qui, à tous les niveaux, se prétendent responsables...
N'est-ce pas là la meilleure preuve que cette grande voix, qui vient de se taire, proclamait la vérité... Elle a démontré, à elle seule, l'imposture, ou la lâcheté, de ceux qui nous gouvernent...
L'altruisme spontané, le patriotisme irréductible, le respect de la parole donnée, la rigueur dont Joseph Hattab-Pacha a toujours fait preuve dans l'engagement, toutes ces qualités exceptionnelles font que cet homme d'honneur demeurera, à jamais, irremplaçable et irremplacé. Mais son esprit ne nous quittera jamais
Dès le début des événements qu'on nomme, aujourd'hui, guerre d'Algérie, il fut sollicité par les Renseignements Généraux afin de lutter contre la rébellion. En 1956, en service commandé pour la France, il fut victime d'un attentat perpétré par le F.L.N. et reçut, dans la nuque, une balle tirée à bout touchant, qui devait léser la 4ème et la 5ème vertèbres cervicales avant de ressortir par le maxillaire droit.
Joseph Hattab-Pacha fut laissé pour mort et transporté à la morgue où, grâce à un clignement des paupières, on s'aperçut qu'il était encore en vie. En vie, mais invalide à 100% puisque atteint d'une incurable paralysie du côté droit. Il fut reconnu invalide par le Ministère de l'Intérieur et la Commission des Anciens Combattants.
Mais ce philanthrope et ardent patriote continua son action en faveur de la France en créant, dans la Casbah, un Comité pour venir en aide aux mal logés et sans logis, et cette oeuvre de bienfaisance lui valut une reconnaissance sans faille du petit peuple. De ce quartier d'Alger.
Le 16 mai 1958, il entraîna une grande partie de la population de la Casbah à venir sur le Forum manifester ses sentiments pro-français. Il devint Président du Comité de Salut Public de la Casbah, mais fut, ensuite, remercié par ceux dont le but inavoué était l'abandon de l'Algérie.
En 1959, Joseph Hattab-Pacha se présenta aux élections municipales sur une liste apolitique «pour Algérie Française ». C'est avec une écrasante majorité qu'il fut élu Conseiller Municipal d'Alger, puis Maire du 2ème arrondissement qui comprenait la Casbah. Depuis ce jour, il ne fut plus connu que sous le nom de « Maire de la Casbah ». Un maire qui fut toujours élu par les musulmans de la Casbah d'Alger à une majorité impressionnante et toujours sur un programme exclusivement « Algérie Française ».
Lors des Barricades d'Alger, en janvier 1960, Joseph Hattab-Pacha se trouvait en France. Il rentra immédiatement en Algérie où on lui demanda de faire descendre la Casbah sur le Forum, ce qu'il refusa, pressentant le piège et les provocations organisées qui se sont produites par la suite (tirs dans le dos des gendarmes qui ripostèrent en direction des insurgés).
Joseph Hattab-Pacha prononça alors un discours sur les sentiments pro-français des habitants de la Casbah. Cela lui attira les foudres du Gouvernement français et il fut suspendu de ses fonctions de Maire, Ayant saisi le Tribunal Administratif, ce dernier reconnut que le Maire de la Casbah n'avait commis aucune faute au regard de son mandat, mais il se déclara incompétent en vertu du fameux article 16 !
Trois mois plus tard, Joseph Hattab-Pacha se présentait aux élections du Conseil Général d'Alger, sous la profession de foi suivante : « Liste pour l'Algérie Française, tout pour l'Algérie Française, rien sans l'Algérie Française ». Malgré un découpage scandaleux, il arriva en tête dans la Casbah, battant même, et de loin, les maires d'arrondissements et leurs colistiers dont Ali Khodja, Président du Conseil Général et promoteur de l'Algérie algérienne.
A la démission de M. Corbin, Joseph Hattab-Pacha fut élu Président du Conseil Municipal d'Alger par 56 voix sur 71.
La Constitution Française violée, les métropolitains abusés, les Français d'Algérie, de toutes ethnies, abandonnés, le territoire national désintégré, ceci n'était-ce pas suffisant pour dénoncer la forfaiture de Charles De Gaulle ? Joseph Hattab-Pacha s'engagea, à fond, dans cette Résistance française qui voulait garder à la France son patrimoine.
Mais il n'a jamais pu oublier ces hommes, ces femmes, qui aimaient la France, qui attendaient tout d'elle, au point d'avoir fait de la Casbah d'Alger, à l'époque du 13 mai 1958, un éclatant fleuron tricolore, ces hommes, ces femmes que la France gaulliste avait trahi en les abandonnant aux mains de leurs bourreaux.
C'est pour cela qu'il a pris, en 1993, la tête du Comité VERITAS auquel il s'est dévoué, corps et âme, afin de défendre et de rétablir la vérité historique sur l'Algérie Française occultée, bafouée, falsifiée, décomposée en France.
Il n'a pas craint de défier les fausses idoles, les menteurs et les prévaricateurs sur leur terrain, il a attaqué, sans ménagement, au plus haut niveau de l'Etat, en termes, foudroyants... Qui l'a contredit ? Personne ! Les personnalités mises en cause et leurs thuriféraires ont gardé le silence... Un grand silence de la part de ceux qui, à tous les niveaux, se prétendent responsables...
N'est-ce pas là la meilleure preuve que cette grande voix, qui vient de se taire, proclamait la vérité... Elle a démontré, à elle seule, l'imposture, ou la lâcheté, de ceux qui nous gouvernent...
L'altruisme spontané, le patriotisme irréductible, le respect de la parole donnée, la rigueur dont Joseph Hattab-Pacha a toujours fait preuve dans l'engagement, toutes ces qualités exceptionnelles font que cet homme d'honneur demeurera, à jamais, irremplaçable et irremplacé. Mais son esprit ne nous quittera jamais
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