jeudi 19 novembre 2009

GUY GILLES




Guy Gilles (Guy Chiche, Alger, 25 août 1938 - 3 février 1996) est un réalisateur français.
Guy Chiche naît à Alger, le 25 août 1938. Alger, l'Algérie, la terre natale, le pays de l’enfance et de tous les souvenirs. C'est le point de départ, la source et l’eau vive de l’inspiration.Le père est fonctionnaire à la Banque de l’Algérie, où il occupe un poste important dans la comptabilité.La mère s’occupe du foyer - un petit frère, Luc-Bernard, est né en 1947.


Elle meurt prématurément, alors que Guy effectue son service militaire. Ce décès va avoir sur le moment une répercussion très concrète sur la vie professionnelle du jeune homme : la mère étant partiellement propriétaire d'un petit immeuble algérois, la vente de celui-ci et l’argent de la succession vont apporter de quoi financer un premier film, Soleil éteint. Guy choisit alors son pseudonyme, en partant du prénom de sa mère, Gilette. Ce n’est pas anodin : étudiante en peinture, elle garda toute sa vie la nostalgie d’une vocation dont l’accomplissement s’arrêta net avec son mariage. Guy Chiche devient Guy Gilles : la mère est morte mais son nom restera, et c’est en le portant que son fils se lance dans le cinéma. L'héritage maternel lui permet de réaliser son premier court-métrage, Soleil éteint, en 1958. Il s'inspire du prénom de sa mère (Gilette) pour créer son pseudonyme. Après des études aux Beaux-arts, il part pour Paris, où il travaille comme assistant auprès de François Reichenbach en 1964.
Son premier long-métrage,
L'Amour à la mer (1962), où apparaissent Juliette Gréco, Romy Schneider et Jean-Pierre Léaud, sort sans distributeur en 1965. On y voit déjà son acteur fétiche Patrick Jouané. Il travaille pour la télévision (sur les émissions Dim, Dam, Dom, Pour le plaisir…) et tourne des "ciné-reportages" (Ciné Bijou, Pop'âge).
Au pan coupé recueille les éloges de
Marguerite Duras, puis Le Clair de terre, avec Edwige Feuillère, reçoit ceux de Jean-Louis Bory (1970). Il tourne un court-métrage pour accompagner Les Voyous de Claude Lelouch, Côté cour côté champ (1971).
Sa relation amoureuse avec
Jeanne Moreau semble inspirer le long-métrage Absences répétées dont l'actrice interprète la chanson, film qui reçoit le prix Jean-Vigo en 1973.
Hélène Martin lui propose de réaliser un documentaire sur Jean Genet, Saint, poète et martyr. Il est diffusé lors d'un festival de films gays organisé par Lionel Soukaz en 1978, troublé par un groupe fasciste qui blesse le réalisateur.
Ses derniers films à sortir en salles sont Le Crime d'amour (1982), avec
Richard Berry et Jacques Penot, et Nuit docile (1987). Atteint du sida, rencontrant des difficultés avec la production, il peine à achever Néfertiti, la fille du soleil en 1994.
Le court métrage de Gaêl Lépingle, Guy Gilles et le cinéma désaccordé tente un éclairage de son oeuvre.
Une rétrospective a été présentée lors du 31°
Festival international du film de La Rochelle en juillet 2003

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