mardi 17 novembre 2009

EDMOND JOUHAUD


Le général Edmond Jouhaud, né le 2 avril 1905 à Bou-Sfer, à une vingtaine de kilomètres d'Oran en Algérie, mort à Royan en 1995, fut un général d'armée aérienne. Il fit une brillante carrière dans l'armée de l'Air avant de participer au putsch d'Alger en avril 1961 qui lui valut une condamnation à mort.
Il était le benjamin d'une famille de six enfants, descendant d'une lignée d'Alsaciens-Lorrains établis en Algérie en
1848.
Il fit ses études primaires à Oran puis obtint le baccalauréat au lycée Lamoricière d'Oran.
1926 : entrée dans l'armée de l'Air à sa sortie de Saint-Cyr, il est détaché à l'École pratique d’aviation puis affecté au 358e régiment d'Aviation ; il est promu lieutenant à vingt- trois ans en 1928.
À partir de
1930, il sert pendant deux ans dans l'aviation en AOF
En
1935, il est promu capitaine et sert à nouveau en AOF.
le
24 mai 1938, il est admis à l'École supérieure de guerre aérienne.
le
3 septembre 1939 (le jour de la déclaration de guerre), il est promu commandant et affecté à l'état-major commandant les forces aériennes et les forces terrestres anti-aériennes Nord-Est, puis il reçoit diverses affectations.
1940 : fait prisonnier, il s'évade, entre dans la Résistance sous les ordres du général Revers, chef de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA) ;
1944 : rappelé en activité, il est affecté à l'état-major à la 6e subdivision prend le commandement du groupe aérien spécial 1/36.
le
25 décembre 1944 : promu lieutenant-colonel ;
le
1er août 1946 : promu colonel ;
1948 : il est appelé au commandement de l'armée de l'Air en Tunisie.
le
10 mars 1949 : promu général de brigade, il commande les forces aériennes tactiques en Afrique du Nord ;
1954 : promu général de division et nommé commandant de l'armée de l'Air en Extrême-Orient ;
1er février 1955 : nommé chef d'état-major des forces de l'armée de l'Air, (plus haute fonction dans l'armée de l'Air).
1956 : promu général de corps aérien, il prend le commandement de la Ve Région aérienne à Alger ;
1958 : promu général d'armée aérienne, il est nommé Chef d'état-major de l'Armée de l'air, puis inspecteur général de l'armée de l'Air ;
le
15 octobre 1960 : mis en disponibilité à sa demande, il quitte l'armée définitivement.

1961 : avec les généraux Maurice Challe, Raoul Salan et André Zeller, il est l'un des quatre généraux organisateurs du putsch à Alger du 22 au 25 avril ;
1962 : après l'échec du putsch, il devient le chef de l'Organisation armée secrète (OAS) en Oranie, il est arrêté le 25 mars et condamné à mort le 13 avril par le Haut Tribunal militaire ; après sept mois passés dans une cellule de condamné à mort, il échappe de très peu à l’exécution, le général de Gaulle acceptant de le gracier le 28 novembre, Parce que Georges Pompidou met sa démission dans la balance pour convaincre De Gaulle de ne pas céder à une telle infamie envers un homme droit et fidèle à ses convictions, qui a si longtemps et si bien servi la France ; sa peine est commuée en détention à perpétuité, mais peut-être aussi grâce à une intervention de Jean Foyer[1].
1967 : il quitte la prison de Tulle en décembre. Il bénéficiera de l'amnistie en juillet 1968 ;
1969 : élu président du Front national des rapatriés.
1982 : réintégration dans les cadres de l'armée.
Légion d'honneur
1931 : chevalier
1940 : officier
1947 : commandeur
1952 : grand officier
croix de guerre 1939-1945,
croix de guerre des TOE,
Croix de la Valeur militaire,
médaille de la Résistance,

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