Hier,
le cimetière de Bône, envie de mourir y te
donnait. Mais la vie, petit à petit, elle reprend la main ! De
fatmah ! 5 dans tes yeux ! D’abord, Bône c’est là où le bon dieu il a
perdu ses savates. Et puis y en a marre de parler des morts et des cimetières.
Mais les hommes y peuvent plus se passer des armes. Un jour y construisent et
le lendemain y détruisent ; Faudrait savoir ! C’est où la Chine et
l’Indochine ! Les femmes elles adorent chiner ! Mais elles savent pas
ce que ça veut dire indochiner. Leurs hommes, elles veulent les garder à la
maison. Auprès d’elles et de leurs
chitanes ; y en a assez de la guerre ! La vie elle est si belle et si
belles sont les plages d’Alger ! C’est
loin l’Indochine !
Alors
Bab El Oued y décide d’oublier. Les oublis, c’est craquant au jardin
Guillemin ! Tape cinq mon ami ! De nouveau tous pour un et tous des
frères ! Même les juifs ! Comme avant
Pétain, putain, dé !
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L’an
prochain à Jérusalem ! Israël y relève la tête grâce à l’ONU que De Gaulle
y qualifiera de « machin ». Ça y est,
les Hébreux y jouent les ténébreux en terre sainte ! Les juifs d’Alger y sont contents comme quand le Gallia y marque un but ! Illié illié
illié ! Inch’allah, grâce à dieu et baroukh achem ! Seulement, Allah
il est de mauvaise foi. Il aurait perdu la foi
mais quelle foi ? Il était une fois Allah, Jésus ou Moïse !
Dieu seul y sait ! Toujours on dit qu’impossible n’est pas
français ! Mais à savoir si le dieu
des Arabes y comprend le français ! Aussi, la guerre sainte elle
recommence contre les juifs ! En terre
sainte ! Après les Allemands, c’est le tour des Arabes. Les fous d’Allah y
remplacent les fours d’Hitler ! D’une main y prient et de l’autre, y
z’égorgent !
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1950 :
Les Saint-eugénois plus beaux que les Bel
abbésiens. L’ASSE elle remporte la coupe d’Afrique du Nord
contre le SCBA. Alger y bat Oran à Oran !
La revanche, elle promet !
Le
sport, c’est la santé mais le travail aussi c’est la santé. Va comprendre
quelque chose ! Quel cassement de tête !
La
vie elle est belle en cette année 1950 ! La famille, l’amitié, le cinéma,
la boxe, le football, la mer, la mouna, sidi ferruch, le rire, c’est la grande
farandole de l’insouciance ! Le bonheur comme s’il en pleuvait !
Le « Vespa » il débarque d’Italie suivie du Rumi et du Lambretta. Casanova y lève que dalle sans scooter alors
que Quasimodo y tombe tout ce qu’y veut ! Sans parler de la Puch ! Faudrait
savoir, y lève ou y tombe ?
Dès
la première paie, Quasimodo y se paye un Vespa
tout rutilant à crédit. Don Juan sans emploi y lève que des sacs de pommes de
terre ! En un mot comme en cent, y fait
tintin. Tout juste si y peut se payer le tramway nommé désir ! Aller en
ville pour jouer les zazous, c’est pas l’envie qui lui manque, c’est
l’argent, le flouze, le pognon !
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