UNE COULEUR=UN OUVRAGE
CHAPITRE CINQUIEME VIE QUOTIDIENNE
LE SPORT
LA BOXE
La boxe recrute aux abords des places publiques et des cafés où les rixes sont monnaie courante. Le vainqueur de ces affrontements « entre hommes » est immédiatement repéré par des organisateurs véreux venus souvent de métropole qui voient dans ce peuple fort en gueule et en poings matière à gagner de l’argent facile. Les jeunes hommes s’engagent volontiers dans des défis lancés à la ronde par une ancienne gloire du noble art lors de douteuses manifestations sportives. Une manière comme une autre de gagner son titre de boxeur « professionnel ». La misère reste malgré tout le vecteur premier de l’engagement de cette jeunesse dans un sport qui n’a rien d’un aimable divertissement comme l’est le football.
C’est en 1949 que la municipalité d’Alger rendra hommage aux sportifs en inaugurant le stade Marcel CERDAN dont le buste de bronze signé André GRECK accueille les spectateurs de rencontres de football, de moto-ball, de hand-ball, de basket- ball et bien entendu, de boxe. Dans cette dernière discipline y combattent, à tout seigneur, tout honneur, Alphonse HALIMI le puncheur, Chérif HAMIA le styliste, ( ah, ces matches HALIMI-HAMIA au stade Marcel CERDAN ! ) KOUÏDRI, Albert YVEL, et beaucoup d’autres qui comblent d’aise les amateurs de noble art.
ALBERT YVEL |
La boxe se produit tous les dimanches matin au cinéma « Majestic » devant pas moins de trois mille personnes dans d’homériques galas amateurs et professionnels jusqu’à l’heure de la sacro-sainte anisette que l’on déguste au « Café Riche ».
La boxe de Bab El Oued survivra à l’exode par la carrière exceptionnelle de l’un de ses fils né Place Lelièvre, Louis ACARIES, champion d’Europe des poids moyens. A la fin de sa carrière, il s’associera à son frère Michel dans la promotion de la boxe en France en organisant de prestigieux galas qui conduiront ses « poulains » au titre suprême.
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LE CATCH
André SAADA, enfant d’El Kettani et Charly FALZON, enfant du Ruisseau demeurent dans l’esprit des gens de Bab El Oued fils du faubourg. Après avoir fait leurs premières armes dans la lutte gréco-romaine, ils « émigrèrent » tous deux, au pays du catch, sport, à l’époque, moins confidentiel. C’est au stade Marcel CERDAN qu’ils disputèrent leurs premiers championnats organisés par « papa » FALZON dont la famille, elle aussi, émigra à la Consolation.
Les anciens se souviennent de ces galas dont la vedette était également un enfant du pays, le fantasque champion du monde René BEN CHEMOUL.
André SAADA, surnommé le voltigeur en raison de ses aptitudes physiques, se targue d’un titre honorifique de champion du monde décroché en métropole où sa carrière prit sa véritable dimension. Quant au populaire Charly, il disputa son plus grand combat contre le belgo-suisse GERBER auquel il donna une correction à une époque où les catcheurs ne lésinaient pas sur les « calbotes » , les « botchas » et autres « schkobes ».
Plus tard, « l’Ange Blanc », « le Bourreau de Béthune » et autres personnages masqués firent des galas à Alger mais le charme était rompu. André SAADA et Charly FALZON avaient raccroché.
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LE CYCLISME
HUBERT FERRER (à gauche) avec les grands BOBET et COPPI |
Les critériums et surtout le Tour d’Algérie situe les sociétaires du C.C.B.E.O. et de l’E.B.E.O. par rapport aux stars du cyclisme mondial et les supporters se pressent aux arrivées qui voient André DARRIGADE régler au sprint tous ses adversaires.
La star du cyclisme de Bab El Oued se nomme Hubert FERRER retenu à plusieurs reprises dans une des formations sélectionnées pour disputer la grande boucle.
Ses compagnons pieds noirs ou musulmans défendent fièrement leur chance, inscrivant au passage leurs noms au palmarès de classements annexes comme le plus combatif, le plus aimable ou le plus malchanceux. Ils se nomment MASSIP, LEGRAS, GUERCY, ZELASCO et l’inimitable ZAAF.
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A l’instar de Louis ACARIES, Alain FABIANI, William AYACHE et Frank ESPOSITO dans leurs disciplines respectives, Richard VIRENQUE fera briller l’Afrique du Nord toute entière dans la dernière décennie du XX éme siècle. Il sera le meilleur coureur français et le chouchou du public qui l’ovationnera tout au long de sa carrière.
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A SUIVRE...............
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