mardi 22 mars 2011

QUI ETAIT CHASSELOUP-LAUBAT ?

LA RAMPE CHASSELOUP-LAUBAT A ALGER


Chasseloup-Laubat (Justin-Napoléon-Samuel-Prosper, marquis de), ancien ministre de l’Algérie et des colonies, est né à Alexandrie (Piémont) le 29 mars 1805. Après avoir fait ses études au lycée Louis-le-Grand, il entra en 1828 au conseil d’État comme auditeur de deuxième classe. Nommé maître des requêtes en service ordinaire en 1830, il fut adjoint à M. Baude, envoyé comme commissaire du roi en Algérie, partit pour Tunis en 1836, et assista au siège de Constantine. Élu en 1837 député de l’arrondissement de Marennes (Charente-Inférieure), l’année suivante il fut appelé au conseil d’État, où à maintes reprises il défendit les intérêts de l’Algérie.

 Élu à l’Assemblée législative (1849) par la Charente-Inférieure, il soutint la politique de l’Élysée.En 1854, il occupa le ministère de la marine du 10 avril au 26 octobre.
Après le coup d’État, il entra au Corps législatif comme candidat du gouvernement et il fut réélu en 1857.Membre du Conseil de colonisation près du nouveau ministère de l’Algérie et des colonies, créé en 1858, le marquis de Chasseloup-Laubat fut appelé, par décret du 24 mars 1859, à succéder comme ministre au prince Napoléon démissionnaire. Un mois après, il vint visiter la colonie, y fut l’objet de manifestations sympathiques, et, de retour à Paris, s’efforça de contribuer à sa prospérité par une administration principalement d’ordre économique.
Son premier soin fut de réaliser un des projets conçus et préparés par son prédécesseur : il organisa (décembre 1852) les tribunaux civils musulmans. Cette première satisfaction donnée à de légitimes réclamations, il provoqua diverses mesures, au nombre desquelles nous citerons les suivantes : extension au territoire de l’Algérie du privilège accordé au Crédit foncier de France ;
— séparation du service des postes de celui de la trésorerie ;
— admission en franchise des droits, dans les ports de France, de certains produits de l’Algérie ;
— réorganisation du service des postes dans les trois provinces ;
— extension de la juridiction des cours d’assises et des tribunaux correctionnels aux Européens et aux Israélites établis en territoires militaires ;
— réorganisation des corps de milice ;
 — réglementation de la vente des biens domaniaux, ayant pour but principal de substituer la vente à prix fi xe au système des concessions gratuites.
 — Exemption de l’achour (impôt) en faveur des Arabes cultivant à un titre quelconque une terre européenne.
— Rétablissement de la responsabilité collective des tribus pour les crimes commis sur leur territoire et dont les auteurs ne sont pas découverts (cette dernière mesure avait été abolie par le prince Napoléon). Chasseloup-Laubat quitta le ministère de l’Algérie lors de la suppression du ministère spécial (24 novembre 1860) ; le 25 mai 1862, il fut nommé sénateur.
En 1869, il fi t partie du cabinet Forcade la Roquette.
Rentré dans la vie privée après la révolution du 4 septembre 1870, il fut, lors des élections du 8 février 1871, nommé représentant de la Charente-Inférieure. Il prit place au centre droit, fut nommé rapporteur de la loi sur la réorganisation de l’armée, et déposa, le 26 mars 1872, sur cet important sujet, un travail considérable qui fut l’objet de discussions approfondies dans la presse.
Il est mort à Versailles le 29 mars 1873. Une statue en bronze lui a été élevée par la ville de Marennes. Le marquis de Chasseloup-Laubat a été président de la Société de géographie.
 Promu le 17 septembre 1851 commandeur de la Légion d’honneur, et grand-croix le 17 septembre 1860, il avait été nommé offi cier de l’Instruction publique le 15 août 1866. Il a publié plusieurs articles spéciaux et importants dans la Revue des Deux-Mondes.Dictionnaire des Contemporains. — Annales algériennes. — L’Algérie ancienne ci moderne. — Annuaire encyclopédique. — L’Algérie et le décret du 2t novembre. — Le Gouvernement de l’Algérie, par M. Giraud.

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