lundi 28 février 2011

BORGEAUD ET LE DOMAINE DE LA TRAPPE

En 1904, les trappistes de Staouéli vendent leur domaine aux frères Borgeaud, Jules, Charles et Lucien (des Suisses), pour la somme de 15 000 francs : 30 hectares de géraniums Rosat dont on tire 600 kg d'essence, distillée par 12 alambics ; 348 hectares de vignes … ; les caves de 130 m de long sur 18 de large ; 120 hectares de blé ; une centaine de ruches ; 1800 arbres fruitiers ; prairies et forêts plantées ; le cheptel bovin, ovin et équin avec les bâtiments y afférents.
Vers 1908, Lucien a remboursé ses frères et reste seul propriétaire du domaine.
Son fils Henri né en 1895 demande la naturalisation française en 1915
Le logement pour tous est gratuit ainsi que l'électricité et le bois de chauffage. Chaque ouvrier peut jardiner un bout de terre et y construire un abri, distribution gratuite de lait et des produits de la ferme dont 45 litres de vin par mois pour les Européens (l'équivalent en argent pour les musulmans), entretien de l'école primaire située sur le domaine avec ramassage scolaire, dispensaire avec infirmière et visite médicale une fois par semaine, pharmacie et soins gratuits ; à chaque rentrée scolaire, Mme Borgeaud habillait de pied en cape chaque écolier, qu'il soit chrétien ou musulman et le domaine fournissait livres, cahiers, etc.
Le domaine fera vivre 89 familles européennes et 163 familles musulmanes + 500 saisonniers (100 millions de salaires en 1953)
Henri Borgeaud finance aussi le centre de préparation de plasma sanguin.
Il sera sénateur-maire et sera même pressenti pour la présidence de la République !
Il donnera son nom au vin El Borjo.
Il quittera l’Algérie en mars 1963 après avoir payé ses ouvriers.

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