lundi 13 décembre 2010

LES NOELS DE LA BAS

Les noels d’Alger, ca avait rien a voir avec les noels de France ou de Tamanrasset. Le soleil toujours il était de la partie. Bien sur les magasins y z’étaient éclairés mais là aussi ca avait rien à voir avec la ville lumière. Comme elle disait ma mère quand on laissait la lumière allumée: "sur ton front y a marqué la compagnie Lebon ?" Et on éteignait fissa la chambre ou le couloir !

Les vitrines de noels, plein de jouets pour régaler les chères têtes blondes et surtout brunes de nos chères mamans. Mais attention, chof, tu touches pas hein, seulement tu regardes !
Quand le papa noel il avait un peu des sous, les enfants y z’avaient droit à un jouet mais quand il avait les poches trouées, un chocolat et un fondant rose, bleu ou jaune y faisaient l’affaire.

Toute la smala elle se retrouvait à la table de l’ainé pour un repas pantagruélique de rigolade. Comme on disait chez nous « un fou rire ca remplace un bon beafteak », ca fait qu’on mangeait pour pas bien cher. Mais comme nos mères elles savaient se mettre en quatre pour nous concocter un bon repas avec trois fois rien, notre table elle ressemblait à un diner de prince. Alors qu’en France, certains y se régalent d’un diner de cons !
Souviens toi des noels de là bas, ils chantaient tant d’amour et de joie . ils brulaient dans nos cœurs ce feu qui s’est éteint. YARASLAH !
Le temps a passé sur nos misères et beaucoup de nos anciens ont rejoint l'inexorable convoi .
Heureusement, des petis enfants y sont venus nous réconforter et si quelquefois la tristesse elle recouvre notre horizon, ils ont vite fait de nous réconcilier avec la vie. Un sourire, deux petits bras qui s’enroulent autour de votre cou, un baiser de tendresse et le cœur inondé de joie on repense au temps jadis et AUX NOELS DE LA BAS.

H.Z.

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