Les Algérois prenaient volontiers pour but d'une promenade dominicale : le Ruisseau des Singes et les Gorges de la Chiffa. Le Ruisseau des Singes ne se trouvait point aux portes d'Alger, et naguère encore une telle promenade revêtait le caractère d'une petite expédition.
Jadis, ces fouillis de végétation étaient le repaire de sangliers, d'hyènes, de chacals, de renards, de lions, même, et de panthères. Par endroits, la roche, à nu, révèle aux géologues sa structure et celle de tout l'Atlas blidéen. Des schistes exfoliés s'effritent.
Au siècle dernier, le Génie militaire employa le canon (pas moins) pour abattre une partie du " Rocher pourri", la désagrégation du rocher ainsi dénommé constituant un danger pour la circulation.
A partir du Rocher blanc,la route ainsi que la voie ferrée,s'engagent dans les Gorges de La chiffa,profonde entaille entre l'Atlas Blidéen à l'est et le Djebel Mouzaîa(1604m)à l'ouest
Puis voici le Ruisseau des Singes. C'est, à main droite, un ravin aux pentes couvertes d'arbustes, de fourrés. Au fond, limpide, le fameux ruisseau. Depuis très longtemps, des bandes de singes ont élu domicile parmi ces arbustes, dans des anfractuosités du sol. Attirés par les menus aliments qu'on leur distribue, ils dévalent les pentes du ravin, se laissent approcher par les visiteurs, se mêlent à eux familièrement. Leurs expressions, leurs gestes, si près des nôtres, sont amusants et ce spectacle n'est pas le moindre attrait des Gorges de la Chiffa.

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