mardi 18 mai 2010

PIERRE BENICHOU journaliste avant tout!

Pierre Bénichou, né le 1er mars 1938 à Oran en Algérie, est un journaliste français.
Pierre Bénichou passe son enfance à Oran en Algérie dans une famille juive de sensibilité agnostique. Son père, professeur de philosophie, dirige le cours privé le plus important de la ville, et sa mère est la sœur de Georges Dayan, meilleur ami et collaborateur de François Mitterrand.
Arrivé à Paris à 11 ans, il est élève au Lycée Lamoricière, puis au lycée Condorcet, avant de s'inscrire à la Sorbonne, qu'il délaisse pour s'orienter vers le journalisme.
D'abord stagiaire à France Soir, il entre comme rédacteur à Paris Jour en 1959. Deux ans plus tard, il est engagé comme grand reporter à Jours de France. Situé politiquement à gauche, il refuse toutefois de s'opposer aux partisans de l'Algérie française. Dès 1963, il préfère rejoindre comme rédacteur en chef adjoint Adam, un mensuel pour hommes axé sur l'art de vivre et la mode. Le rachat du titre par Claude Perdriel en juin 1966 et sa transformation en Nouvel Adam lui permettent d'en prendre la rédaction en chef. Il y reste un an à peine, car Jean Daniel et Claude Perdriel l'appellent au Nouvel Observateur. Cependant, l'hostilité de la rédaction de l'Obs aux prises de position de ce personnage atypique -il se définit lui-même comme un "antigaulliste de droite et de gauche"- retarde son arrivée, et il doit attendre l'automne 1968 pour intégrer l'hebdomadaire, en tant que rédacteur en chef adjoint. Il tente alors de relancer la rubrique Notre Epoque, dont Katia D. Kaupp et Jean-Francis Held avaient fait les beaux jours. Il écrit lui même des articles au rythme d'un par mois environ, durant les deux premières années. Son action ne portant pas vraiment ses fruits, il passe la main à Olivier Todd à la rentrée 1970. Toujours rédacteur en chef adjoint, il se révèle alors brillant dans le rewriting et la confection de titres. Il effectue aussi épisodiquement des interviews ou des portraits, comme celui de François Mitterrand.
A partir de 1971, il écrit rarement plus de trois articles par an, principalement des hommages nécrologiques, et quelques articles sur des sujets de société (prostitution masculine, comportement sexuel des Français, etc). En novembre 1972, il publie dans "Les temps modernes" une enquête sur la prostitution et le masochisme introduite par Gilles Deleuze. Il donne aussi la parole à Bernard Kouchner lors du drame du Biafra, ou à Nicole Gérard sur la condition carcérale.
Promu rédacteur en chef en décembre 1978, il pratique l'interview indiscrète où son interlocuteur perd pied, à l'exemple de Federico Fellini. Ami de Françoise Dolto -qu'il fait découvrir aux lecteurs du Nouvel Obs-, il est aussi proche de Coluche[1]. À l'intérieur de la rédaction, il soutient la cause de François Mitterrand dans la course à l'investiture de 1981. Après le départ d'Hector de Galard en 1985, il devient directeur adjoint sans changer fondamentalement de fonctions. Directeur délégué en 1996, il se met progressivement en retrait de la rédaction ; il a aujourd'hui le titre de conseiller de la direction

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