vendredi 16 avril 2010

LUCIEN RODRIGUEZ, le "lourd-léger" avant l'heure

 "Le combat d’une vie", la concrétisation d'un rêve : disputer le titre mondial des poids Lourds. Une opportunité qu’aucun Français n’a méritée depuis juillet 1921 et l’immense Georges Carpentier…
D’origine Espagnole, né à Casablanca en décembre 1951 dans une famille acquise à la boxe, cet élève de José Jover et de Gaétan Micallef a tout connu sur les rings. Garçon calme et discret, il a encaissé tous les coups durs. Ainsi dès les rangs amateurs, pour les JO de 1972, la Fédération Française sélectionne contre toute attente Henri Moreau à sa place. Ce dernier sera éliminé au 2e tour face à l’Allemand Peter Hussing que Rodriguez avait battu l’année précédente. Sévère à digérer… Pour Montréal, présélectionné, il perd son statut amateur pour avoir affronter des boxeurs pros. Début prometteur en professionel, mais en novembre 1975, trop confiant, il est cueillit à la surprise générale par le britannique Neville Meade, lors de son 10e combat à Paris (KO au 3e). Grosse déception et Lucien perd le fil… L’année suivante, il est défait par Zanon, Evangelista puis Ekwelum.


Georges CARPENTIER avait été le premier boxeur français à s'attaquer au titre mondial des poids lourds. Il avait échoué nettement devant l'Américain Jack DEMPSEY à Jersey City devant plus de 100.000 spectateurs.
61 ans plus tard, un autre pugiliste français a eu sa chance pour le titre de champion du monde des pois lourds. Ce Français était un homme d'une rare discrétion et qui au quotidien travaillait à l' EGF: Lucien RODRIGUEZ.
Champion d'Europe, Lucien RODRIGUEZ eut sa chance mais il dut se déplacer aux Etats-Unis afin de défier le prestigieux Larry HOLMES qui était invaincu en 41 combats professionnels et surtout avait remporté précédemment pas moins de 14 championnats du monde.
C'est dire que RODRIGUEZ s'attaquait à un monstre de la boxe, un homme qui avait amassé avec ses combats, une véritable fortune.
Le combat se déroula le 26 mars 1983 dans une petite ville non loin de NewYork: Scranton.
Evidemment comme c'est la tradition, Larry HOLMES qui boxait chez lui, devait recevoir la bourse la plus élevée: 750.000 millions de centimes de l'époque.
Avant le combat, les bookmakers donnaient du 100 contre 1 à HOLMES.
C'est dire que RODRIGUEZ n'avait guère de chances et il était du reste parti aux Etats-Unis, dans une certaine indifférence.
Du reste, ses patrons ne lui avaient pas accordé un congé spécial pour ce combat-
Lucien RODRIGUEZ avait donc demandé un mois de congé sans solde
Pourtant, le combat ne fut pas aussi disproportionné que cela.
Avec infiniment de courage, de lucidité mais aussi d'intelligence sur le ring, Lucien RODRIGUEZ parvint à aller au bout des 12 reprises.
 

2 commentaires:

  1. Lucien took Larry Holmes the distance. Holmes hit Lucien with shots that would have put a lot of other guys down. But Lucien never went down. Holmes was fighting him in front of his hometown crowd and wanted to give the fans a knockout. Lucien never went down. He hung in there till the end. Larry Holmes was bigger than him in every way. Holmes weighed more, was taller, and had a longer reach. But with all the advantages in Holmes' favor, Lucien went the distance like Rocky.

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  2. Lucien a pris Larry Holmes la distance. Holmes a frappé Lucien avec les coups qui auraient mis beaucoup d'autres gars en bas. Mais Lucien n'est jamais descendu. Holmes le combattait devant sa foule de ville natale et a voulu donner un knockout aux ventilateurs. Lucien n'est jamais descendu. Il a pendu là dedans jusqu'à la fin. Larry Holmes était plus grand que lui sous tous les rapports. Holmes a pesé plus, était plus grand, et a eu une portée plus longue. Mais avec tous les avantages dans la faveur de Holmes, Lucien a persévéré comme Rocheux.

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