vendredi 19 février 2010

FRANCOIS CLEMENT MAILLOT

Le Docteur François Clément Maillot
En 1832, Maillot est envoyé en Algérie. A Alger d'abord, où là encore, il doit traiter des fiévreux, avant d'être chargé de la direction de l'hôpital militaire de Bône où la situation sanitaire est catastrophique (1834). Sur 5 500 hommes stationnés dans cette ville, 4 000 ont été hospitalisés, un grand nombre d'entre eux a succombé à des accès pernicieux. En moins de deux mois on a enregistré 300 décès !
Dès sa prise de fonctions à l'hôpital militaire installé dans des conditions précaires, Maillot va instituer le traitement des fiévreux sur des bases complètement nouvelles: abandon de la diète à laquelle les malheureux étaient soumis jusqu'alors, des purgations et des saignées à répétition. Il administre le sulfate de quinine à hautes doses proportionnées à la gravité des cas, un et jusqu'à deux grammes par jour. Les résultats ne se font pas attendre, la mortalité tombe de 23 % à moins de 4 % et les convalescents quittent l'hôpital après un séjour écourté.
Mais cette méthode de traitement soulève de vives critiques de la part des collègues de Maillot. Il faudra attendre le congrès du paludisme, tenu à Alger en 1881, pour que ses mérites soient officiellement reconnus et que l'on transforme la célèbre formule de Bugeaud Ense et aratro en Ense, aratro et quina !
L‘ancien hopital du dey crée en 1832 installé en partie dans l’ancienne résidence de hassan pacha bati autour du pavillon du deyAu chevet de son tombeau, un buste en bronze, dû au ciseau de son épouse qui était sculpteur, perpétue le souvenir de ce personnage hors du commun.
Autrefois les étudiants algérois qui chaque année organisaient des monômes lors de la rentrée universitaire, affublaient la réplique du même buste de bronze surmontant une stèle érigée près de la grande poste, d'une belle lavallière à pois et parfois même la coiffaient d'un feutre à larges bords.
D'autres Algérois, plus anciens savaient que l'hôpital militaire, installé dans les jardins du dey, portait le nom de Maillot.Ce monument qui a assuré la pérennité du souvenir du médecin militaire briotin est certainement l’hôpital militaire Maillot situé à Alger qui a gardé son nom jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

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