LA LANGUE DE CHEZ NOUS AUTRES
Le pataouète et judéo-arabe qu’on parlait à Alger.
-M-
MADAME BONO
Des arabes de la montagne avec des gandouras blanches, des kekrebs (la vérité, ça fait plus couleur locale que de dire grandes castagnettes en fer) des tambours avec des baguettes recourbées, des danses virevoltantes pour taper la sérénade à Magali . Zarmah c'étaient des faiseurs de pluie! Mais tout le monde on les aimait bien. Alors, nos parents y leur jetaient quelques pièces de monnaie et tout le monde il était content.
MAKACHE OU MAKACHE BONO
Le pataouete toujours y répondait macache quand quelqu'un y lui demandait quelque chose. Surtout, nous autres les enfants quand nos mères, elles nous demandaient si on avait ramené des sous des commissions. C'était notre manière à nous de faire "l'anse du panier"
MA FILLE/MON FILS
La femme de chez nous, tellement son cœur il est grand que toutes les amies de sa fille, elle les appelle ma fille et tous les amis de son fils, elle les appelle mon fils. Cuila qu'il a rien compris, je lui tape une paracha en quinze volumes.
MAGATAILLE
Encore un mot qui vient de la planète Mars. Magataille, ça voulait dire la mouine, la foule, le monde avec en plus, la chiée plus quinze!
MALAFATCHE
Un synonyme de DJONE . Quelqu’un qu’il a la tête qui s’en va (en blibli) mais qui revient à personne. Que même pas Jerry Lewis, il arrive pas à le dérider. Pour faire simple, une vraie tête d’enterrement, quoi.
MANATCHE
Quand Amman, aouah et Manatche y se donnent la main pour exprimer l’importance de l’étonnement.
--Le Gallia il a battu l’ASSE 6 à 1.
--Manatche ! Y z’ont payé l’arbitre !
MANCORE
D’origine judéo-arabe, ce mot sans orthographe défini, y désigne ceux qui sont mauvais comme le fiel. La méchanceté personnifiée ! Qui fait exprès comme un samote !
-- Mancore ! Même pas y baisse les yeux, ce salopris !
MANGER
C’est le synonyme pataouète de « battre à plate couture » un adversaire à la bagarre, au football, aux noyaux ou à ce que vous voulez. Même que la honte elle lui mangeait la figure.
MAN
Toujours on mettait ce préfixe (chof comment je parle bien) avant une phrase en arabe. Total, ca voulait dire « manman »
Exemple : MAN YAFOURAH on s’exclamait quand ça sentait pas bon et MAN YAZEN quand les mots y manquaient tellement c’était énorme.
MARAOUEDJE
C’est pas le mur des lamentations mais presque tellement les femmes juives et arabes elles utilisaient ce mot pour un oui, pour un non. Et rien qu’elles se lamentaient.
MARABOUNTA
Chez nous quand y pleuvait comme vache qui pisse, on disait y tombe la marabounta. C’était plusse mieux et plusse stylé.
MARCHER
Le monde y marche tout droit ou tout colbate, en zigzag, à reculons, sur un fil (surtout s’il est funambule). Le pataouète, lui, y préfère marcher avec une fille. Y fréquente pas, y marche ! Jusqu’où, dieu seul il le sait mais y marche !Akobin, le mariage !
MARRONNER
Les rois des taquins, c’était les pataouètes. Alors les mères toujours elles nous demandaient d’arrêter de faire marronner la petite sœur ou le petit frère.
MARSEK ET MAOUATEK
Orthographe loin d’être garanti ; on peut remplacer cette expression orientale par rien que ca y te manque !
La femme pataouète, pied noir de la tête au pied et juive par-dessus le marché ( de la lyre ou de Bab El Oued), elle emploie cette expression avec un zeste de cinq dans tes yeux pour se préserver du mauvais œil
MATA (faire la)
Le guet de la sentinelle que si elle est endormie, adieu nous autres ! on faisait la mata pour un oui pour un non mais surtout quand on jouait à cinq vingt-cinq devant la grande brasserie ou le « mon ciné » à Bab El Oued
MATRAFCHE
Promesse revancharde. Par exemple, quand on était ivre de colère d’avoir perdu tous ses noyaux
MATSE
Synonyme de TAFANAR. Partie charnue de l’individu qu’on désignait pour lui signifier qu’il avait une veine de cocu.
MAZOZA
Prononcer Mazozé ; Cuila c’est le préféré de la famille, de l’école, le chouchou soit parce qu’il est fayot ou le meilleur élève à l’école.
-- Dieu bénisse, Richard y me donne des satisfactions, la vérité !
-- C’est le mazozé à sa mère !
M’CHET
M’chet ça veut dire « c’est péché » ou « marque dommage »
MECHENAF
Celui qui fait une tête d’enterrement que même le mort, il l’invite pas à son enterrement.
MEVAS
Des chaussures de babaos avec les doigts de pieds qui prennent leurs quartiers d’été. Les mévas à semelle crêpe c’était notre arme numéro 1 quand on jouait à la savate. Ça faisait un de ces mal !
MOINSSE
Chez le pataouète moins c'est encore trop. Aussi y ajoute un "s" pour être sûr que c'est vraiment moinsse que rien. Quand c'est un peu beaucoup mieux, on dit c'est plusse mieux.
MORFAL
Des morfals en pays pataouète, y pullulaient. Morfals de tout et morfals en tout! Et pourquoi la kémia elle avait un succès fou, hein? Parce que si y avait pas la kémia, qui c'est qui commande à boire!
MOUNA ET MIMOUNA
Aux dernières nouvelles, la mouna ce serait les juifs espagnols arrivés sur les côtes africaines durant l'inquisition qui l'auraient importée.
Quant à la mimouna, c'est le huitième jour de la pâque juive. Celui qui veut connaitre mes sources, y lit le livre d'Elie Chouraqui qu'il est plus gros qu'un dictionnaire. Alors, mieux, y me croit sur parole!
MOUTCHOU
Nom populaire de l'épicier mozabite.
"va chez le moutchou, espèce de mozabite!" elle disait la mère quand son fils y voulait pas se laver.
Le pataouète et judéo-arabe qu’on parlait à Alger.
-M-
MADAME BONO
Des arabes de la montagne avec des gandouras blanches, des kekrebs (la vérité, ça fait plus couleur locale que de dire grandes castagnettes en fer) des tambours avec des baguettes recourbées, des danses virevoltantes pour taper la sérénade à Magali . Zarmah c'étaient des faiseurs de pluie! Mais tout le monde on les aimait bien. Alors, nos parents y leur jetaient quelques pièces de monnaie et tout le monde il était content.
MAKACHE OU MAKACHE BONO
Le pataouete toujours y répondait macache quand quelqu'un y lui demandait quelque chose. Surtout, nous autres les enfants quand nos mères, elles nous demandaient si on avait ramené des sous des commissions. C'était notre manière à nous de faire "l'anse du panier"
MA FILLE/MON FILS
La femme de chez nous, tellement son cœur il est grand que toutes les amies de sa fille, elle les appelle ma fille et tous les amis de son fils, elle les appelle mon fils. Cuila qu'il a rien compris, je lui tape une paracha en quinze volumes.
MAGATAILLE
Encore un mot qui vient de la planète Mars. Magataille, ça voulait dire la mouine, la foule, le monde avec en plus, la chiée plus quinze!
MALAFATCHE
Un synonyme de DJONE . Quelqu’un qu’il a la tête qui s’en va (en blibli) mais qui revient à personne. Que même pas Jerry Lewis, il arrive pas à le dérider. Pour faire simple, une vraie tête d’enterrement, quoi.
MANATCHE
Quand Amman, aouah et Manatche y se donnent la main pour exprimer l’importance de l’étonnement.
--Le Gallia il a battu l’ASSE 6 à 1.
--Manatche ! Y z’ont payé l’arbitre !
MANCORE
D’origine judéo-arabe, ce mot sans orthographe défini, y désigne ceux qui sont mauvais comme le fiel. La méchanceté personnifiée ! Qui fait exprès comme un samote !
-- Mancore ! Même pas y baisse les yeux, ce salopris !
MANGER
C’est le synonyme pataouète de « battre à plate couture » un adversaire à la bagarre, au football, aux noyaux ou à ce que vous voulez. Même que la honte elle lui mangeait la figure.
MAN
Toujours on mettait ce préfixe (chof comment je parle bien) avant une phrase en arabe. Total, ca voulait dire « manman »
Exemple : MAN YAFOURAH on s’exclamait quand ça sentait pas bon et MAN YAZEN quand les mots y manquaient tellement c’était énorme.
MARAOUEDJE
C’est pas le mur des lamentations mais presque tellement les femmes juives et arabes elles utilisaient ce mot pour un oui, pour un non. Et rien qu’elles se lamentaient.
MARABOUNTA
Chez nous quand y pleuvait comme vache qui pisse, on disait y tombe la marabounta. C’était plusse mieux et plusse stylé.
MARCHER
Le monde y marche tout droit ou tout colbate, en zigzag, à reculons, sur un fil (surtout s’il est funambule). Le pataouète, lui, y préfère marcher avec une fille. Y fréquente pas, y marche ! Jusqu’où, dieu seul il le sait mais y marche !Akobin, le mariage !
MARRONNER
Les rois des taquins, c’était les pataouètes. Alors les mères toujours elles nous demandaient d’arrêter de faire marronner la petite sœur ou le petit frère.
MARSEK ET MAOUATEK
Orthographe loin d’être garanti ; on peut remplacer cette expression orientale par rien que ca y te manque !
La femme pataouète, pied noir de la tête au pied et juive par-dessus le marché ( de la lyre ou de Bab El Oued), elle emploie cette expression avec un zeste de cinq dans tes yeux pour se préserver du mauvais œil
MATA (faire la)
Le guet de la sentinelle que si elle est endormie, adieu nous autres ! on faisait la mata pour un oui pour un non mais surtout quand on jouait à cinq vingt-cinq devant la grande brasserie ou le « mon ciné » à Bab El Oued
MATRAFCHE
Promesse revancharde. Par exemple, quand on était ivre de colère d’avoir perdu tous ses noyaux
MATSE
Synonyme de TAFANAR. Partie charnue de l’individu qu’on désignait pour lui signifier qu’il avait une veine de cocu.
MAZOZA
Prononcer Mazozé ; Cuila c’est le préféré de la famille, de l’école, le chouchou soit parce qu’il est fayot ou le meilleur élève à l’école.
-- Dieu bénisse, Richard y me donne des satisfactions, la vérité !
-- C’est le mazozé à sa mère !
M’CHET
M’chet ça veut dire « c’est péché » ou « marque dommage »
MECHENAF
Celui qui fait une tête d’enterrement que même le mort, il l’invite pas à son enterrement.
MEVAS
Des chaussures de babaos avec les doigts de pieds qui prennent leurs quartiers d’été. Les mévas à semelle crêpe c’était notre arme numéro 1 quand on jouait à la savate. Ça faisait un de ces mal !
MOINSSE
Chez le pataouète moins c'est encore trop. Aussi y ajoute un "s" pour être sûr que c'est vraiment moinsse que rien. Quand c'est un peu beaucoup mieux, on dit c'est plusse mieux.
MORFAL
Des morfals en pays pataouète, y pullulaient. Morfals de tout et morfals en tout! Et pourquoi la kémia elle avait un succès fou, hein? Parce que si y avait pas la kémia, qui c'est qui commande à boire!
MOUNA ET MIMOUNA
Aux dernières nouvelles, la mouna ce serait les juifs espagnols arrivés sur les côtes africaines durant l'inquisition qui l'auraient importée.
Quant à la mimouna, c'est le huitième jour de la pâque juive. Celui qui veut connaitre mes sources, y lit le livre d'Elie Chouraqui qu'il est plus gros qu'un dictionnaire. Alors, mieux, y me croit sur parole!
MOUTCHOU
Nom populaire de l'épicier mozabite.
"va chez le moutchou, espèce de mozabite!" elle disait la mère quand son fils y voulait pas se laver.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire