mardi 18 septembre 2018

IL EST PARU


Le Théâtre des Champs Elysées comporte trois salles de spectacle : une grande salle à l’italienne de 1905 places, dédiée à l'opéra et à la musique et deux autres salles  consacrées au théâtre.

L’amour lui donnant des ailes,  Marc n’avait pas lésiné sur les moyens. Une loge située à droite de la scène les hébergea à la grande satisfaction d’Ava qui remercia son hôte d’un ardent baiser.

--Merci mon amour !

Alors que les derniers fauteuils se garnissaient, les lumières se tamisèrent sous les ah d’impatience d’un public acquis à la star américaine. Précédé de quelques morceaux de jazz célébrissimes, Tony Bennett entama « The Shadow of your smile » sous un tonnerre d’applaudissements.  Dès les premières notes, la voix éraillée du crooner enflamma un public qui ne demandait qu’à être conquis.

--Je t’aime ! murmura Ava.

Marc écoutait Tony Bennett mais n’entendait que les battements de son cœur qui lui murmuraient l’hymne à l’amour. Il la regardait, n’avait d’yeux que pour elle, peu importait Tony Bennett, son esprit vagabondait auprès de sa belle. Dans la pénombre de la salle, son visage éclairé d’une lumière orangée semblait baigné d’une grâce infinie. Elle était si belle, si rayonnante qu’il en était bouleversé. Oui, il était en présence d’une fée aux cheveux blonds dont il était fou amoureux. Il savait. Il avait compris qu’il était ce qu’il n’avait jamais été……un amour, une éternité, presqu’irréel, un coup de foudre comme au cinéma……mais là, dans la vraie vie, à n’en croire pas ses yeux, et pourtant, elle était assise à côté de lui, à applaudir son bonheur, à partager ce moment de plaisir. Un bonheur pourtant si fragile…….

Il lui caressa si tendrement la joue qu’elle en fut retournée. Elle lut dans ses yeux tant d’amour qu’elle se pencha vers lui et lui tendit ses lèvres. Alors que Tony Bennett interprétait Smile de Charlie Chaplin, il lui glissa à l’oreille : je t’aimerai toute ma vie…..et même au-delà !

Le spectacle fut à l’image de leur humeur. Tendre et chaleureux. La communion  entre un artiste et son public fut saluée par un tonnerre d’applaudissements et Ava remercia Marc dès la sortie du Théâtre des Champs Elysées.

--Comme je t’aime ! J’ignorais que l’on pouvait aimer autant et je veux perpétuer ce miracle!

--Dissocier  ton amour de mon amour serait nous rendre orphelins l’un de l’autre. Appuya Marc.

Elle se serra tout contre lui, lui caressa le visage où commençait à poindre une barbe  qui plut à Ava.

--Tu serais beau avec une barbe !

--Si tu es câline en rentrant, demain, je ne me rase pas !

--Mais j’en ai bien l’intention, que tu te rases ou non !

Soudain, la petite pluie fine qui tombait sur Paris se transforma en déluge. Marc ôta son imperméable pour protéger Ava de l’averse en l’engageant à presser le pas jusqu’à la voiture. Ils roulèrent sous une véritable barrière de grêle qui obligea Marc à garer sa voiture sous une rangée d’arbres près de la Concorde. C’est le moment que choisit Ava pour retirer son slip avec un sourire délicieux qui invita Marc à se déboutonner pour accueillir une femme prête à tout pour satisfaire son désir.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire